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La Paix Profonde

Posté par leblogdegaudius le 7 juin 2015

En tant que Rosicruciens, nous avons pour habitude de nous souhaiter la Paix Profonde dans toutes nos correspondances. Nous apprécions tous les textes qui traitent de ce sujet: exposés, conférences, prières, poèmes. . .Ces deux mots, « Paix» et « Profonde» sont tellement riches des sens que nous n’avons pas fini d’en faire le tour. Surtout, ils ont une telle résonance et sont tellement liés qu’ils doivent éveiller en nous un désir tel qu’il ne pourra être comblé que par Dieu lui-même et une telle aspiration que rien d’autre dans notre conscience ne peut l’égaler

Percevoir cet état peut être réellement une souffrance et installer en nous un grand malaise, en comparaison de notre état actuel. Nous pouvons alors nous sentir comme exilés sur une terre étrangère. Un grand poète, Lamartine, a résumé cette sensation en 2 vers:

Borné dans sa nature, infini dans ses vœux,

L ‘Homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux.

Et pourtant, paradoxalement, nous ne voudrions pas que cette souffrance cesse, car alors nous ressentirions confusément un vide insondable, comme une véritable violation de notre être profond.

Bien sûr, certaines doctrines, spécialement issues d’orient, enseignent que le désir est fondamentalement mauvais, qu’il est source de souffrance et que l’état le plus élevé est l’état de vacuité. C’est, du moins, l’acception générale, due à une traduction erronée de ces enseignements. A partir de cette erreur, nombre de chercheurs se sont vus abusés et ont délibérément piétiné leur propre conscience au nom de leur propre libération. En se voulant plus sages et plus évolués que la moyenne de l’humanité, ils ont fait preuve d’égoïsme, voire même d’égocentrisme et pour justifier leur non-intervention, ils se seront basés sur les écrits des plus grands sages qu’ils citeront parfaitement. On pourrait d’ailleurs leur objecter qu’il existe au sein de la tradition qu’ils étudient une voie d’amour et de compassion qui veut que celui qui a vraiment atteint le stade ultime préfère retarder son entrée dans le « nirvana » tant que le reste de ses frères et sœurs n’aura pas atteint à son tour la libération. Pour cela, ces êtres évolués se réincarnent alors qu’ils n’y sont nullement tenus afin d’apporter aide et réconfort au reste de l’humanité souffrante.

La Paix Profonde peut-elle s’accompagner de la plus parfaite insensibilité et de la plus grande indifférence envers notre entourage? Ce serait alors la négation de ce qui fait la valeur des enseignements rosicruciens. Il y aurait même contradiction fondamentale. Il importe donc de se débarrasser de l’image du sage ou soi-disant tel, grave, pénétré de la profonde importance de ce qu’il dit, entouré de disciples béats d’admiration et parlant de la plus parfaite sérénité tandis qu’autour de lui, le monde est ravagé.

 On ne peut dissocier la notion de Paix profonde de celle de plénitude. D’où la persistance, tout au long des siècles du mysticisme, dont on peut rappeler ici la définition: « Doctrine philosophique, tour d’esprit religieux qui suppose la possibilité d’une communion intime de 1 ‘homme avec la divinité par la contemplation et l’extase. » Dans cette définition, la contemplation s’entend comme un« état mystique où l’âme se concentre sur Dieu », ou encore comme « connaissance de Dieu acquise par la méditation », alors que l’extase se traduit par l’élévation de l’âme, un « ravissement de l’esprit qui le détache du monde sensible ».

Le mystique véritable est donc celui qui aspire à contempler et connaître Dieu en se détachant progressivement du monde. Mais il ne le fait pas de façon désordonnée et suit pour cela une technique particulière qui l’aidera à concrétiser son plus cher désir. Dans le cas qui nous intéresse, le mystique rosicrucien suivra donc la technique rosicrucienne délivrée dans les enseignements rosicruciens.

 Cette technique est fort simple à mettre en pratique, puisqu’elle nous est donnée dès nos premières monographies, et elle englobe tous les plans de notre être. Tout d’abord, d’un point de vue intellectuel, elle vise à calmer le mental en contribuant à satisfaire sa curiosité et en dressant un tableau assez complet de l’homme, de la Nature et du Divin. Ensuite, elle nous aide à éveiller nos facultés psychiques de façon à faire le lien entre ce que nous percevons et ce que nous savons. De plus, elle nous relie à un vaste ensemble d’êtres partageant les mêmes idéaux que nous et nous fait bénéficier de leur aide et de leur soutien. Enfin, elle nous amène à un point encore plus élevé en nous faisant voir dès le départ le but à atteindre.

Ce dernier point est le plus important, car c’est le garde-fou qui nous empêche de nous replier égoïstement sur nous-mêmes et nous rappelle pourquoi nous nous sommes affiliés à l’A.M.O.R.C.: contribuer au bien-être de notre prochain et à l’avancement spirituel de toute l’humanité. Ce serait n’être bon à rien que de n’être bon qu’à soi. Et à partir du moment où nous avons entr’ouvert la porte et commencer à marcher sur le chemin, il nous est impossible de la refermer.

 Dès lors que nous avons fait notre choix et commencé à travailler, comment nous est-il possible de trouver la Paix Profonde et la faire rayonner autour de nous? En premier lieu, il convient de commencer par ce que nous connaissons le mieux, c’est-à-dire nous-mêmes. La plus grande richesse qu’un être humain puisse avoir sur cette terre est la santé du corps. Pour cela, nous avons besoin d’une nourriture équilibrée, la plus saine possible, de boire suffisamment d’eau, d’un rythme de vie conforme aux lois de la nature (bien que dans les conditions de vie actuelles, ce soit bien difficile) et de suffisamment d’heures de sommeil. Sans oublier bien sûr un peu d’exercice physique et une bonne hygiène respiratoire. Si nous prenons soin de notre véhicule terrestre, celui-ci peut nous rendre de grands services. Ne le considérons pas comme notre adversaire, comme semblent le faire croire certaines philosophies fantaisistes ou dangereuses. L’être humain n’est pas que pur esprit, il est aussi fait de matière.

Une fois que nous avons établi la paix dans notre corps, nous devons établir ce qu’on pourrait appeler « la paix du cœur », en entretenant des pensées et des émotions aussi positives que possible, et en prenant garde aux pensées de colère, de rancœur, de jalousie et méchanceté qui pourraient nous venir. De récentes découvertes ont démontré que de telles pensées négatives, surtout lorsqu’elles sont répétées, affectent notre métabolisme en accélérant notre rythme respiratoire et cardiaque, en perturbant les processus digestifs et en abaissant nos défenses immunitaires. (A ce sujet, il existe un article très intéressant sur le site Internet de l’URCI, section Médecine intitulé « Les émotions et le stress ». Avis aux internautes). Or, il nous est tout à fait possible de choisir la nature de nos pensées pour influencer nos émotions. Notre Imperator, dans son ouvrage « Qu’il en soit ainsi! » l’explique ainsi:

« Un Rosicrucien a les moyens mystiques de neutraliser l’effet destructif de ses propres pensées, et, ce qui est tout aussi important, la possibilité de se protéger de celles que d’autres pourraient entretenir à son égard. » … « On ne combat pas une pensée négative en la refoulant ou en créant un rapport de force contre elle. Il vaut mieux la mettre à jour pour nous-mêmes, l’analyser, l’accepter et lui substituer une pensée de nature opposée ».

Lorsque nous sommes confrontés au désordre que provoquent les pensées discordantes, il convient de se relaxer et d’effectuer un période de méditation de façon à aider notre organisme à récupérer et puiser de nouvelles forces. Ensuite, reconnaître objectivement qu’une pensée discordante est en nous; sans se sentir coupable, avec lucidité, pourrait-on dire doit nous amener à plus d’humilité si nous avons tendance à faire preuve de trop d’orgueil. Enfin, faire le choix délibéré de lui substituer un pensée de nature opposée; autrement dit, opérer un processus d’alchimie spirituelle apporte non seulement un certain soulagement, pour ne pas dire un soulagement certain, mais crée également dans le cerveau de nouvelles connections que la pensée empruntera d’autant plus facilement que nous continuerons à entretenir des émotions positives. Quant aux pensées négatives que d’autres pourraient entretenir vis-à-vis de nous-mêmes, il convient de ne pas trop y attacher d’importance en se disant qu’on en peut plaire à tout le monde, de continuer notre travail pour le bien d’autrui et se dire que ce n’est pas tant ce qui nous arrive qui importe, que notre réaction face aux événements. Et s’il nous arrive de céder au découragement face aux épreuves que nous pouvons traverser, sachons faire preuve de patience et demander au Dieu de notre cœur l’aide nécessaire pour nous relever.

Il peut également nous arriver de souffrir, non de notre fait, mais face aux tourments que d’autres endurent, comme s’ils étaient les nôtres. En général, de telles choses arrivent lorsque nous avons suffisamment développé de sympathie envers notre prochain. Un tel état n’est pas facile à supporter et on pourrait dire qu’il se développe au fur et à mesure de notre progression spirituelle. La tentation serait grande de nous replier sur nous-mêmes pour échapper à cette souffrance et de jouir des bienfaits qui auront pu nous être accordés. Mais tout comme on ne peut oublier la lumière une fois qu’on l’a vue, on ne peut plus oublier les souffrances de nos frères et sœurs une fois qu’on les a ressenties.

Voilà pourquoi, dès le départ de notre affiliation, il nous est proposé de nous joindre au travail du Comité d’Entraide Spirituelle de la Grande Loge. En appliquant au bénéfice d’autrui ce que nous avons appris, en mettant en œuvre des lois mystiques, nous ne faisons rien d’autre que de justifier notre affiliation à notre Ordre. On pourrait même dire que la Paix Profonde nous sera refusée si nous la refusons à notre prochain et nous continuerons à souffrir tant qu’il souffrira.

 

Mais alors, à quoi bon travailler pour le bien des autres si nous-mêmes n’en retirons aucun bénéfice? C’est que justement, ce que nous recevons ne nous est peut-être pas exclusivement réservé. Un adage rosicrucien énonce ceci:

« Montre-toi généreux envers ceux qui sont dans le besoin ou qui sont moins favorisés que toi. Chaque jour, fais en sorte d’accomplir au moins une bonne action envers autrui. Quel que soit le bien que tu fais aux autres, ne t’en vante pas, mais remercie Dieu de t’avoir permis de contribuer à leur bien-être. »

Voilà pourquoi nous sommes amenés à partager les souffrances d’autrui. Mais nous pouvons aussi partager ses bonheurs et nous réjouir pour lui de tout le bien qu’il lui advient. Remercier le Cosmique du bien qui arrive aux autres est peut être une des plus grandes marques d’amour fraternel que nous pouvons concevoir. Ce peut être un bon moyen de conserver un peu de la sérénité que nous aurons pu acquérir, parallèlement à la joie de contribuer à le soulager de ses fardeaux.

Tant que nous travaillons à vivre en harmonie avec les lois naturelles et entretenir des pensées positives tout en œuvrant pour le bonheur de notre prochain, nous pouvons être sûrs que nous nous approchons petit à petit de la Paix Profonde. Il nous devient alors plus facile de remercier le Dieu de nos cœurs des bienfaits qui nous sont donnés et ne voulons rien d’autre qu’aspirer à mieux le connaître encore. En prenant l’habitude de faire du Divin notre principal centre d’intérêt, nous finirons un jour par connaître l’illumination et à vivre en permanence dans l’harmonie cosmique. Pour le moment, goûtons les moments de paix qui nous sont accordés car ils sont un aperçu momentané de ce qui nous attend au bout du chemin.

Pour terminer cet exposé, laissons encore la parole à notre Imperator :

« Lorsque Dieu sera le centre de notre activité consciente, lorsque nous reconnaîtrons Sa présence dans le cœur et dans le corps de tout ce qui vit sur notre Terre, lorsque notre âme sera suffisamment pure pour refléter Sa gloire, alors, en vérité, nous recevrons les bénédictions de la Paix Profonde. Dès lors, nous deviendrons nous-mêmes un agent de la Divinité et disposerons de l’influx physique, mental, émotionnel et spirituel voulu pour aider tous ceux qui sont encore en guerre contre eux-mêmes ou qui subissent celle que d’autres leur imposent. »

Il n’y a là rien d’autre à ajouter, sinon de souhaiter à toutes et tous la Paix Profonde.

Gaudius

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AMRA ou don, toujours une loi d’amour

Posté par leblogdegaudius le 9 février 2015

« De la gratitude.

Comme les branches de l’arbre renvoient la sève vers les racines d’où il provient, comme le fleuve se jette dans la mer qui alimente sa source, de même, le cœur de l’homme compatissant se plaît à rendre le bienfait reçu.

Il reconnaît volontiers ses obligations, il regarde son bienfaiteur avec amour et estime.

Et s’il ne peut rendre ce qu’il a reçu, il en conserve la mémoire en son cœur avec bonté, il ne l’oublie pas tout au long des jours de sa vie. »

 

Tiré de « C’est à toi que je confie », révisé par Sri Ramatherio, collection Diffusion Rosicrucienne (LIVRE SIXIEME, Chapitre IV).

 

Dès le début de son affiliation, le rosicrucien entend parler de « la loi d’AMRA ». La loi d’AMRA est, en fait, l’expression de notre gratitude lors d’un bienfait reçu, d’un souhait exaucé ou d’une aide apportée au bon moment.  Elle n’est en aucun cas une obligation, sauf peut-être morale si on a un peu d’intégrité et si on n’est pas trop égocentrique. On peut confondre l’AMRA avec un don, bien que dans les 2 cas, c’est toujours l’amour qui dicte nos actions. Dans le second cas, nous ne nous sentons pas forcément « l’obligé de » mais, souvent guidés par notre maître intérieur, nous voulons contribuer à soulager un peu de misère autour de nous, et à aider des gens dans le besoin, directement ou indirectement. Dans le premier cas, c’est d’une dette dont nous nous acquittons.

 

Un don peut-il fait dans l’esprit de la loi d’AMRA ? Oui, bien sûr. Don de sa personne, notamment dans diverses associations qui soulagent aussi bien les besoins matériels que les besoins moraux (et le choix ne manque pas !), don de biens matériels (du linge, de l’électroménager, de la vaisselle, des meubles… bref, tout ce qui serait utile à ceux qui en sont dépourvus) , don d’argent (idem), tout cela, pas parce qu’on a honte d’être un peu mieux loti que les autres, ou qu’on espère un bienfait futur (une sorte d’ « investissement », en quelque sorte), mais parce qu’on se sent redevable de quelque chose et qu’on a – enfin – l’occasion de rendre quelque bienfait en retour, qu’on veut « rembourser sa dette », en quelque sorte.

 

Prenons un exemple : lors de collecte de biens par des associations, ou parce que l’occasion nous en est donnée, par exemple pour tout ce qui est denrées alimentaires ou produits d’hygiène (à ne pas négliger !), nous pouvons nous dire : « «enfin il m’est donné l’occasion de rendre un peu des bienfaits que j’ai reçus à ceux qui en ont besoin ». Avec joie, avec gratitude, nous chargeons ce que nous mettons de côté pour ceux qui en ont besoin de nos plus belles pensées. Nous demandons alors au Dieu de nos cœurs de bénir ces denrées et ces fournitures à destination de ceux qui en ont besoin afin qu’elles leur soient profitables sur tous les plans. Libres, d’un cœur joyeux et léger, nous laissons à ceux qui en sont chargés le soin d’acheminer à leurs destinataires ces bienfaits avec confiance, car ils produiront sans aucun doute leurs effets. Et cela, en toute discrétion, en toute impersonnalité, sans aucun souci d’être remercié. Au contraire, c’est nous qui remercions. Devrais-je mentionner, de surcroît, le travail que nous avons, en tant que rosicruciens, à accomplir dans le cadre du « Comité Silencieux » ? La réponse se trouve dans le premier envoi que nous avons reçu au début de notre affiliation.

 

J’avais ouvert mon message avec une citation, je le clos avec une autre :

 

« Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, pour ta vie et ta force. Remercie pour la nourriture et le bonheur de vivre.

Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi-même. »

 

Auteur : Tecumseh, chef Shawnee.

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Gaudius

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Réfexions autour de … René DESCARTES

Posté par leblogdegaudius le 27 juillet 2014

Il y a quelques années, nous avons mené une réflexion commune à propos de René DESCARTES. On ne sait toujours pas avec certitude s’il fut lui-même un Rose-Croix ou s’il ne se contenta que de les fréquenter. Divers auteurs se sont penchés sur ce personnage finalement fort méconnu du public. Cet article ne prétend pas leur faire concurrence, mais il essaie bien humblement de présenter ce philosophe sous un autre jour et de présenter certains parallèles entre ses méditations et certains aspects de l’enseignement rosicrucien. Ce sont ces réflexions communes que je vous propose ici.

I/ QUELQUES DONNEES GENERALES A PROPOS DE RENE DESCARTES (1596-1650)

 

1) René DESCARTES est assez souvent jugé comme un matérialiste, un rationnel, un logique, un mécaniste. Etre cartésien, c’est symboliser la froideur. En fait, DESCARTES était à la fois un savant et un métaphysicien…souvent trahi, voire sacrifié pour certains. Il faut dire que, durant sa vie, René DESCARTES est toujours resté un homme très secret, difficilement localisable et qui faisait parfois des réapparitions soudaines: on le surnommait « le philosophe masqué ».

 

Pour les partisans de DESCARTES, réduire le philosophe au cartésianisme et à sa méthode, c’est bâtir une légende creuse. Ils ont plutôt la certitude que René DESCARTES a permis un nouveau « mode de philosophe », ce qui fait de lui le « père de la philosophie moderne »

 

2) Il existe un discours de la méthode COMPLET, comprenant plusieurs traités scientifiques (la dioptrique, les météores, la géométrie). Ces derniers en constituent le volant pratique. René DESCARTES occupe dans la métaphysique une place particulière, dans la mesure où il pose des questions essentielles sur la liaison possible ou non, entre l’ego et Dieu. DESCARTES place au centre de ses recherches l’ETANT sur le CONNAISSANT : COGITO(3) ERGO (2) SUM (1)

 

Pour René DESCARTES, l’ETANT comprend le sujet ne se résumant pas à un corps, mais comme une médiane où agit le composé âme-corps. Il n’existe donc pas de superposition de deux entités distinctes (âme et corps), mais bien une union substantielle:

Méthode de Descartes

Pour arriver à cette union, DESCARTES a écrit le Traité des Passions qui consiste en un chemin pour mieux conduire non seulement sa raison, mais aussi toute sa vie. La clef en demeure la maîtrise de ses passions: en faire bon usage pour atteindre à l’affectivité généreuse, car seule celle-ci aide à être plus heureux.

 

3) Ne pas confondre « METHODE et REGLE:

 

. la méthode est un moyen pour canaliser les actions humaines; le sujet peut agir: facilité;

. la règle est plus arbitraire, c’est une loi qui s’applique; le sujet est passif: contrainte.

 

4) Quelques éléments intéressants sur la biographie de René DESCARTES :

 

. Gravement malade dès les premiers mois de sa vie, sa mère mourut moins d’un an après sa naissance en mettant au monde un autre fils, lui-même décédé à 3 ans. René fut élevé par sa nourrice. Plus tard, il eut une fille= Francine, d’une servante=Hélène. Sa petite fille mourut à     5 ans de la scarlatine. Faut-il y voir des raisons suffisantes pour mieux comprendre le lieu de sépulture de DESCARTES=un cimetière en Suède pour « les enfants morts avant l’âge de raison». Par la suite, la dépouille de DESCARTES a subi beaucoup de violation (crâne dérobé). Cette dernière repose en 1′église de St Germain des Près.

 

. Comme René DESCARTES était de santé fragile très tôt, il lui fallait beaucoup de calme et de repos le matin. Souvent alité, ces temps de silence étaient propices à l’écriture : « une parenthèse où la pensée s’éclaircit ». René DESCARTES était aussi un esprit curieux et avide de concret: a décrit la structure d’un flocon de neige; a voulu construire une lunette pour mieux scruter la lune; a aimé anatomiser des viscères. Il existait donc une complémentarité nourrie entre solitude, discrétion, méditation ET curiosité, pratique et action:

 

« La philosophie que je recherche (..) est la connaissance des Vérités qu’il nous est permis d’acquérir par les lumières naturelles, et qui peuvent être utiles au genre humain »

 

. René DESCARTES était un être social, et un pédagogue: pour enseigner ses connaissances au plus grand nombre, DESCARTES a privilégie le français et non le latin, a utilisé une orthographe simplifiée et pratiquait des discours faciles à comprendre. Cette grande générosité lui était reconnue par tous.

 

II/ René DESCARTES, mystique méconnu ?

 

Tiré des « Méditations métaphysiques » coll. « Les intégrales de Philo/NATHAN »

 

Origine de l’œuvre:

 

René Descartes a été préoccupé de métaphysique bien avant d’écrire son « Discours de la méthode » en 1637 et ses « Méditations » en 1641.

Il a débuté ses travaux sur le sujet dès 1629, alors qu’il était en Hollande, dans la petite ville de FRANEKER, située sur le canal de LEEUWARDEN, au nord du Zuiderzee.

 

Inscrit à l’Université de LEEUWARDEN, il mène une existence quasiment monastique, hébergé dans un château délabré où un jésuite et un franciscain viennent dire la messe à domicile. Dans la solitude la plus complète, sans aucun autre ouvrage qu’une Bible et la « Somme Théologique » de Thomas d’AQUIN, il compose un petit traité de métaphysique, qu’il abandonnera par la suite pour se consacrer à l’optique. Cependant, cet ouvrage sera le point de départ de ses travaux métaphysiques ultérieurs.

 

Finalement, Descartes publiera en 1641, chez l’éditeur SOLY, en latin, ses « Méditations métaphysiques », traduites en français en 1647, accompagnées des objections et des réponses à ces mêmes objections.

 

Analyse et commentaire des « Méditations Métaphysiques » :

 

Les méditations sont au nombre de 6 :

 

La 1ère méditation porte des choses que l’on peut révoquer en doute.

 

Elle est consacrée à un doute volontaire et systématique. Descartes doute de ses sens, considérés comme trompeurs. Il décide de douter de tout ce qui se présentera à ses sens, volontairement, et invoque pour cela l’argument du rêve. De même, il doute de ses facultés et y oppose l’argument d’un Dieu trompeur qui va jusqu’à truquer les évidences intellectuelles, puisque la Volonté divine est toute-puissante et mystérieuse. Les vérités de la raison auraient pu être autres, après tout.

C’est le doute démesuré, hyperbolique qui devient métaphysique.

 

Il y ajoute l’existence d’un « Malin génie » tout aussi rusé, sorte de reprise, de duplicata du « Dieu trompeur », qui sera d’ailleurs aussi vite oublié qu’il avait été difficilement envisagé. Les raisons de douter sont trop subtiles et difficiles pour empêcher le retour en force des anciennes opinions et des préjugés.

 

Pour lutter contre ses préjugés, (tout ce qui est vraisemblable est vrai), il faut adopter un contre-préjugé (toutes mes opinions sont fausses), et l’hypothèse du malin génie l’aidera à chasser toutes ses anciennes opinions.

 

Si le doute de Descartes est si exigeant, s’il se veut sans concessions, c’est afin que la première vérité qui sortirait éventuellement de la suite de ses méditations soit une vérité elle-même incontestable et absolue, à la mesure du doute dont elle aura triomphé.

 

En pratiquant le doute méthodique, René Descartes nous montre comment les rosicruciens que nous sommes peuvent et doivent rester « de vivants points d’interrogation ». Le doute cartésien est un outil de travail destiné, comme il a été dit plus haut, à mettre à jour une vérité incontestable et absolue. Mais nul n’a poussé à ce point l’interrogation et l’ouverture d’esprit, car en fait, c’est aussi de cela qu’il s’agit.

 

C’est à ce travail de purification de tous nos préjugés qu’il nous faut nous atteler, afin de pouvoir laisser entrer en nous un jour ce qu’on pourrait appeler « la Vérité ». Il faut commencer par mettre de l’ordre dans nos pensées, et commencer par le plus simple, nos sensations. Dans le même temps, ce peut être un excellent exercice pour mieux comprendre le fonctionnement de nos sens objectifs. Ce sujet est d’ailleurs abordé dans nos monographies.

Comme nous pouvons le voir, Descartes est loin d’être une « vielle barbe du passé » et sa méthode est toujours actuelle.

 

La 2ème méditation traite de la nature de l’esprit humain.

 

Dans la 2ème méditation, Descartes continue le processus commencé dans la 1ère méditation. On doit douter avec énergie de ses sens, de son imagination et de sa mémoire. Or, il reste que tout trompés que nous soyons, nous sommes, nous existons; et nous devons donc tenir pour vraie cette proposition chaque fois que nous la prononçons ou la concevons dans notre esprit.

 

C’est le fameux « Cogito ergo sum, je pense donc je suis »,  du « Discours de la méthode »: « Le Grand trompeur ne saura jamais faire que je ne sois rien, tant que je penserai être quelque chose ». (Notons que dans cette 2e méditation, Descartes fait l’économie du « Je pense » pour se concentrer sur le « Je suis ».) C’est l’affirmation ontologique, l’affirmation de l’être, l’affirmation du sujet existant. Moi qui doute, je suis, j’existe.

 

Descartes sait donc qu’il existe, et qu’il est au moins sûr qu’il est « une chose qui pense », c’est à dire « une chose qui veut, qui entend, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent »,  même si, pour le moment, il n’est pas certain que ce que je vois ou touche existe réellement. En résumé, la seule réalité indubitable est celle de l’esprit. L’existence du sujet pensant est plus certaine que celle du corps.

 

En affirmant ainsi l’importance de la pensée, René Descartes nous invite à nous pencher sur une de nos facultés majeures, à savoir la réflexion et ses processus de raisonnement, et de ce fait, à poursuivre notre recherche du « Connais-toi toi-même ».

Si nous étendons notre domaine de réflexion et essayons de faire abstraction du monde extérieur, nous découvrirons effectivement que notre conscience ne s’arrête pas à ses facultés objectives, et que d’autres processus entrent en jeu. Lesquels? Là aussi, révisons nos monographies.

 

La 3ème méditation nous amène à démontrer l’existence de Dieu.

 

Jusqu’à présent, nous n’étions sûrs que de notre existence, ignorant encore tout le reste. La terre, notre corps, ou du moins, l’idée de la terre, l’idée du corps se présentent à notre esprit; « idée » » devant être pris au sens de « représentation mentale ». Le problème est de savoir si des Etres extérieurs sont la source de ces représentations, ou si nous sommes nous-mêmes la source de ces idées (ou représentations), qu’elles nous semblent innées, comme le triangle, factices, (par exemple une chimère) ou de n’importe quelle réalité extérieure.

 

Pour résoudre la question, Descartes réfléchit à la nature des idées et emprunte ses termes à la philosophie scolastique (c’est à dire des écoles du Moyen-Age où l’on enseignait le système d’Aristote).

La réalité matérielle de l’idée, c’est ce dont elle est faite. L’idée est constituée par de la pensée, elle est d’étoffe mentale.

Sa réalité objective, c’est ce qu’elle représente simplement, tandis que sa réalité formelle, c’est l’être réel auquel peut-être elle renvoie.

Le problème cartésien est celui-ci: existe-t-il des idées dont le contenu représentatif me contraint de poser hors de moi une existence indépendante authentique, ou bien toutes mes représentations ne renvoient-elles en toute rigueur qu’à la seule réalité de mon être propre?

Ce dont nous sommes sûrs, c’est que toutes nos pensées attestent de la réalité de notre être. Mais peut-il exister quelque chose d’autre, ou bien le monde n’est-il que notre représentation?

 

Seule l’idée de Dieu, par sa simple réalité objective, c’est à dire par ce qu’elle représente, nous contraint à poser une réalité formelle extérieure à nous­-mêmes. Par cette idée de Dieu, entendons « une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute connaissante,  toute-puissante ».

Étant nous-mêmes substance, et une substance finie, nous n’aurions pas l’idée d’une substance infinie si elle n’avait été mise en nous par « quelque substance qui fût véritablement finie ».

 

Autrement dit, l’idée d’infini est une idée qui se trouve comme telle dans ma conscience et dont je ne puis,  moi-même être fini,  me considérer comme l’auteur. Quelle est la cause de ce moi fini qui a l’idée d’infini?

Je ne puis être la cause de moi-même, car dans ce cas, je me serais donné toutes les perfections dont j’ai l’idée.

Moi, si imparfait, qui ai cependant l’idée de perfection, je n’ai pu la recevoir que d’un Etre parfait qui me dépasse et qui est l’auteur de mon être.

Voilà donc Dieu démontré, et il s’agit d’un Dieu parfait, c’est-à-dire d’un Dieu qui est toute bonté. Le malin génie est exorcisé.

Un Etre parfait ne peut vouloir nous tromper : les évidences ne sont donc pas truquées et Dieu nous garantit la vérité de nos idées claires et distinctes.

Pour Descartes, la bonté de Dieu est avant tout la véracité divine. C’est un Dieu garantissant des vérités.

 

Il s’agit là non pas d’une évidence mathématique, qui a besoin d’être fondée et garantie, qui porte sur des objets, mais d’une évidence métaphysique et même ontologique, qui porte sur des êtres, qui s’impose à nous dans la découverte du cogito et de Dieu, et qui n’est pas du même ordre. Par ailleurs, l’évidence ontologique de la Perfection divine garantit les évidences mathématiques.

 

Un point important vient d’être abordé, que nous pourrions appeler « l’intuition de Dieu », et qui fait appel à la dimension spirituelle de l’être humain, voire, sa dimension mystique. Descartes avoue son incompréhension de l’infini de Dieu, se rapprochant de la conception d’inconnaissable, d’inaccessible à l’entendement, d’ineffable; saisi de vertige, il revient à un niveau humain et tente à partir de l’humain de prouver Dieu.

Ce Dieu n’est pas l’éternel absent. Il est au contraire l’agissant, ce qu’on pourrait tenter de définir comme « le Grand Architecte de l’Univers », le Créateur, qui a conçu, manifesté et animé la création selon des lois immuables et parfaites. Ces lois, aussi bien physiques que métaphysiques, il en est le garant, comme le fait entendre René Descartes.

Ceci devrait nous rappeler quelque chose…

 

La 4ème méditation traite du vrai et du faux.

 

Faisant suite à cette 3è méditation, se pose le problème du vrai et du faux, du bien et du mal, face à la véracité divine. Pourquoi le faux et l’erreur? Descartes observe que l’erreur n’est pas seulement une négation, mais aussi une privation, c’est à dire la négation d’un bien dû : je me trompe souvent sur des questions qui sont à ma portée et à propos desquelles je ne devrais pas me tromper. En fait, l’erreur vient de la conjonction de l’entendement, c’est à dire de la faculté de connaître, et de la volonté, ou du libre arbitre.

 

Si l’entendement; fini, mais parfaitement sain ne fait que proposer ses représentations au libre vouloir, c’est la volonté qui prend la responsabilité d’affirmer ou de nier. Cependant, la nature de la volonté n’est pas intrinsèquement imparfaite. C’est elle qui me fait connaître que je porte l’image et la ressemblance de Dieu.

L’erreur ne vient pas de la nature de mon vouloir, mais du mauvais usage que j’en fais, en prenant la responsabilité d’affirmer une idée qui n’est pas parfaitement éclaircie et distinguée.

Ce n’est pas délibérément, mais par précipitation dans notre zèle à faire le bien. Nous pouvons certes agir à l’aveuglette, tout aussi librement, mais il s’agit là d’un défaut dans la connaissance plutôt qu’une perfection dans la volonté.

 

En parlant de la volonté de Dieu, Descartes affirme qu’elle est « souverainement indifférente », et qu’aucune idée de bien et de vrai ne la prédétermine. Au contraire, la volonté humaine trouve les Vérités déjà créées et elle tend nécessairement vers le bien universel. Il en résulte que l’homme embrasse d’autant plus volontiers et d’autant plus librement le bon et le vrai qu’il les connaît plus évidemment, et que le fait de choisir indifféremment telle ou telle idée n’est que la manifestation de son ignorance ou du moins, de son doute. L’indifférence et la vrai liberté vont exactement en sens inverse, elles sont inversement proportionnelles.

 

Autrement dit, en faisant bon usage de son libre arbitre, l’homme progresse vers le bien, et il répond ainsi à son désir de faire le bien.

Dans cette 4ème méditation, René Descartes reconnaît que sa volonté, et même ses autres facultés lui viennent de Dieu, et cela doit nous rappeler la conception rosicrucienne de l’âme humaine et de l’Ame Universelle.

La grâce divine et la connaissance naturelle, affirme-t-il, loin de diminuer ma liberté, l’augmentent et la fortifient. L’erreur elle-même est instructrice puisqu’elle nous fait prendre conscience de notre imperfection et nous amène à y remédier.

Le libre arbitre, don de Dieu, est un des outils de l’évolution humaine vers la perfection.

 

La 5ème méditation aborde l’essence des choses matérielles et l’existence de Dieu.

 

Il n’est pas encore question de l’existence du monde et des choses, encore frappés par le doute cartésien, mais des essences, qui nous sont connues par des idées claires et distinctes, comme par exemple, l’idée d’un triangle, sujet abordé dans la 3ème méditation, ou d’autres figures géométriques qui s’imposent à nous avec évidence. Descartes, à ce propos, déclare que « lorsque je commence à les découvrir, il ne me semble pas que j’apprenne rien de nouveau mais plutôt que je me ressouviens de ce que je savais déjà auparavant ».

 

Rappelons que la vérité de ces essences géométriques, claires et distinctes, nous est déjà garantie depuis la 3ème méditation où il est démontré qu’il existait un Dieu et qu’il n’était pas trompeur.

 

Par l’exemple des idées mathématiques, Descartes déduit l’existence de Dieu par l’idée qu’il a de Dieu: de l’idée d’un Être souverainement parfait je peux déduire qu’il existe, car « un être souverainement parfait auquel il manque l’existence, c’est à dire auquel il manque quelque perfection » est une contradiction dans les termes.

Ainsi,  «je ne connais pas moins clairement et distinctement qu’une actuelle et éternelle existence appartient à la nature » de Dieu que « je connais que tout ce que je puis démontrer de quelque figure ou de quelque nombre appartient véritablement à la nature de cette figure ou de ce nombre ».

 

Contrairement à la 3ème méditation, qui part des effets pour rechercher la cause (ici, l’idée de Perfection amène à l’Etre parfait), la cinquième méditation considère l’idée de parfait à priori comme une essence mathématique sans s’interroger sur son origine, sur sa Cause.

L’idée de Dieu, c’est à dire l’idée d’infini que l’on trouve en nous n’est semblable à aucune autre. C’est la seule idée dont l’essence implique nécessairement l’existence. C’est la nécessité de l’existence de Dieu qui s’impose à nous, c’est une intuition, une expérience spirituelle.

 

Par extension, nous pourrions dire que cette idée de Dieu en nous donne naissance à tout le reste. Puisque Dieu est le Grand Architecte de l’Univers et qu’il est le garant de ses lois, ses lois sont inscrites en nous et nous y avons accès si nous tournons notre pensée vers elles, ce qui explique selon l’optique de Descartes, qu’on puisse sen ressouvenir.

 

Il ne s’agit pas là à proprement parler de réincarnation. Rien n’indique que René Descartes y souscrivait. On pourrait rapprocher cette notion de la Conscience Cosmique, ou des Archives Akashiques, en résumé, de tout ce qui rattache l’homme à l’Universel.

En démontrant Dieu selon un modèle mathématique, Descartes reprend-t-il à son compte l’ancienne affirmation: « Au commencement, Dieu géométrisa » ? Nous-mêmes, pourrions tenter de faire le lien, mais on ne peut préjuger ici de sa pensée intime. Il apparaît plus clairement que, d’après les méditations précédentes, on peut percevoir l’existence de Dieu aussi bien par la raison que par l’intuition; que l’une n’exclut pas l’autre et qu’elles peuvent très bien s’unir pour donner de très beaux fruits.

 

La 6ème et dernière méditation déduit l’existence des choses et traite de la réelle distinction entre l’âme et le corps de l’homme.

 

Si seule l’idée de l’Etre parfait implique son existence, celle des choses matérielles est à ce moment reconnue comme seulement possible, Dieu ayant évidemment « la puissance de produire toutes les choses que je suis capable de concevoir avec distinction ». C’est une réflexion sur la faculté d’imaginer qui nous fait conjecturer que l’existence des corps est probable.

L’imagination diffère de la faculté de comprendre. Selon Descartes, l’imagination demande un effort pour représenter matériellement, pour concrétiser une idée. Le pouvoir d’imaginer ne peut guère se concevoir que s’il existe quelque chose qui diffère de notre esprit.

 

Une réflexion sur la connaissance sensible et la confiance en la véracité divine, découlant de la 3ème méditation, nous invitent à conclure à la réalité des choses matérielles. Nous avons une idée claire et distincte de nous-mêmes, en tant que substance pensante, tandis que notre seule idée distincte du corps est celle d’une chose étendue.

Or, il nous arrive, contre notre gré, toutes sortes de sensations, d’émotions et de douleurs, et tout ce qui nous arrive par les sens nous amène à penser que notre mental n’en n’est pas le créateur. Et comme la cause ne peut en être imputée à Dieu lui-même, sous peine de tromperie, il faut en conclure que le monde et les corps existent.

 

Cependant, ils ne sont pas tels que nous les voyons, car les idées sensibles sont généralement confuses. Ni nos sensations, ni nos sentiments ne sont des connaissances objectives. Ils ont pourtant une valeur de signal et nous signifient de façon assez exacte ce qui nous est utile ou nuisible. Les sentiments et les désirs témoignent en tout cas de l’union de l’esprit avec le corps, et pas seulement le fait que l’esprit loge dans le corps, comme un pilote dans un navire. Si cette dernière proposition était la seule valable, l’esprit saurait par immédiatement ce qui est « déréglé » en l’homme alors que la sensation de douleur témoigne bien de l’union et du mélange de l’âme et du corps.

 

Cela dit, pour Descartes, cette union n’est vraie que pour l’homme seulement et ne peut être étendue à la nature. Son originalité et sa difficulté consiste en ce qu’il enseigne à la fois la réelle distinction entre l’âme et le corps, et leur union substantielle.

 

Dans les lettres à la princesse Elisabeth de 16431 (à qui il dédiera « Les passions de l’âme »), il résumera ses méditations ainsi, en « trois notions primitives »,  chacune ne devant être entendue que par elle-même.

 

Ainsi, l’âme dont l’essence est bien dégagée dans la seconde méditation, et qui est de penser (Descartes préfèrera nommer cette âme pensante mens, esprit, plutôt qu’anima.). Le corps se définit seulement par « la notion de l’extension de laquelle suivent celles de la figure et du mouvement ».

 

Enfin, la troisième notion fondamentale, c’est l’union de l’âme et du corps, laquelle ne relève ni de la métaphysique ni de la physique, mais essentiellement de l’expérience vécue.

 

Après un long périple, Descartes revient au point de départ. Il a démontré que Dieu a « la puissance de produire toutes les choses que je suis capable de concevoir avec distinction »,  et qu’il est de ce fait Omnipotent; il s’est basé sur son expérience de l’imagination pour concevoir l’existence du corps comme probable, il a examiné avec attention le fonctionnement de ses sens, à quelles sensations, émotions et idées ils donnaient naissance; et il a reconnu de ce fait qu’il n’avait pas plus de raisons de douter de l’existence du monde que de celle de Dieu.

Dans le même temps, il a expérimenté la dualité de sa nature, ce qui doit nous rappeler un certain axiome rosicrucien. Et si l’union de l’âme et du corps ne peut être étendue à la nature, c’est parce que la sensation qui vient de l’extérieur n’a pas en soi d’intentionnalité.

 

Autrement dit, il n’y a rien d’extérieur à l’homme; tout ce qu’il interprète n’est que l’image de ce qu’il perçoit. Ce n’est pas parce qu’il y a autour de soi un espace vide que cet espace est lui-même le vide. C’est la complexité de la nature humaine, à la fois corps et âme qui nous fait prendre conscience du monde et cette complexité (Descartes dit « complexion ») est un don de Dieu.

 

Conclusion:

 

Le texte des « Méditations métaphysiques » de René Descartes doivent éveiller un écho en nous et nous aider à mieux comprendre les enseignements rosicruciens. Cela ne devrait d’ailleurs pas nous étonner, car il est connu que Descartes a été un membre de la fraternité, ou du moins, en a été fort proche.

 

Son apport, aussi bien au domaine scientifique qu’au domaine philosophique, est considérable. Proposant un nouvel ordonnancement de la pensée, il aura eu une grande influence par la suite sur la société, notamment dans le siècle de Louis XIV, où l’absolutisme monarchique marque un retour à l’ordre après des années d’anarchie : ordre dans l’architecture, dans les arts, dans la vie sociale par exemple.

 

De même, puisque les enseignements rosicruciens vont dans un ordre croissant et méthodique, on pourrait dire que la démarche rosicrucienne est une démarche « cartésienne ».

 

Par sa soif d’absolu et de certitude, et par la rigueur de sa méthode, René Descartes nous aide à démontrer que toute démarche spirituelle n’est pas forcément synonyme de brumeux, de compliqué et d’irrationnel. Au contraire, il apporte un nouvel éclairage au vieil adage « Tout ce qui est en haut est comme tout ce qui est en bas » et rend intelligible aussi bien le monde matériel que le monde spirituel. Mystique méconnu, René Descartes est encore à découvrir.

 

Pour terminer cet exposé, voici un rapide aperçu de définitions et d’axiomes qui peuvent illustrer la pensée de Descartes:

 

-          « La substance que nous entendons être souverainement parfaite, et dans laquelle nous ne concevons rien qui enferme quelque défaut, ou limitation de perfection, s’appelle Dieu ».

 

-          « Aucune chose, ni aucune perfection de cette chose actuellement existante, ne peut avoir le Néant, ou une chose non existante, pour la cause de son existence ».

 

-          « Toute la réalité ou perfection qui est dans une chose se rencontre formellement, ou éminemment, dans sa cause première et totale ».

 

-          « Il y a divers degrés de réalité ou d’entité : car la substance a plus de réalité que l’accident ou le mode, et la substance infinie que la finie… »

 

-          « La volonté se porte volontairement, et librement (car cela est de son essence), mais néanmoins infailliblement, au bien qui lui est clairement connu …»

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Gaudius

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Méditation pour la Paix, par Serge Toussaint, Grand-Maître de l’AMORC

Posté par leblogdegaudius le 27 mai 2014

Proposée par Serge Toussaint, Grand Maître de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, cette expérience de méditation est une invitation à œuvrer mentalement et spirituellement au service de la paix.

 

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Les illusions sur le sentier du développement spirituel – Jacques Gélinas

Posté par leblogdegaudius le 8 août 2013

Une nouvelle vidéo que je souhaite partager avec vous: les illusions sur le sentier du développement spirituel, présentée par Jacques GELINAS.

Dès le début de notre affiliation, nous sommes mis en garde contre certaines formes d’illusions et de nombreux articles de la revue Rose-Croix, les conférenciers de l’AMORC ou de l’URCI ou des auteurs rosicruciens comme Raymund Andrea (d’après mes souvenirs!) en traitent également.

Je vous invite donc à écouter la vidéo de Jacques GELINAS, qui me semble une bonne synthèse sur ce sujet. Alors, bonne écoute à toutes et tous.

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Prières d’AMYR

Posté par leblogdegaudius le 24 janvier 2013

Solitude

Tant que Tu étais encore avec moi,
Je ne savais pas que j’avais besoin de Toi.

Désir

Accordes-moi de toujours Te chercher.
Accordes-moi de toujours Te désirer,
Toi, le Maître d’infinie patience,
L’Ami toujours fidèle.

AMYR

Prières d'AMYR dans Philosophie et spiritualité mains_priere-300x300

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Hymme rosicrucien à la fraternité

Posté par leblogdegaudius le 24 décembre 2012

Trouvé aussi sur le blog de Serge Toussaint:

Hymme rosicrucien à la fraternité

 

Fraternité

Dans le monde entier, des milliards d’êtres humains, toutes nationalités et toutes religions confondues, y compris des athées, s’apprêtent à célébrer Noël.

A cette occasion, permettez-moi, au nom de tous les Rose-Croix, de vous souhaiter de très belles fêtes en famille ou entre amis.

Indépendamment  des croyances de chacun, je vous convie à nous unir mentalement si ce n’est spirituellement dans cet « hymne rosicrucien à la fraternité », dédié à toute l’humanité.

HYMNE À LA FRATERNITÉ

Nous n’habitons pas tous dans le même pays
Nous ne sommes pas tous nés au même endroit
Nous n’avons pas tous le même mode de vie
Nous ne dépendons pas tous des mêmes lois

 

Nous n’avons pas tous la même couleur de peau
Nous n’avons pas tous la même hérédité
Nous ne vivons pas tous sous le même drapeau
Nous n’avons pas tous la même nationalité

Nous n’avons pas tous la même apparence
Nous ne parlons pas tous le même langage
Nous n’avons pas tous la même intelligence
Nous n’avons pas tous le même âge

Nous n’avons pas tous le même passé
Nous n’avons pas tous les mêmes souvenirs
Nous n’avons pas tous les mêmes projets
Nous n’avons pas tous le même avenir

Nous ne suivons pas tous la même religion
Nous n’avons pas tous les mêmes idées politiques
Nous n’avons pas tous les mêmes passions
Nous n’aimons pas tous la même musique

Nous n’avons pas tous les mêmes connaissances
Nous ne possédons pas tous les mêmes dons
Nous n’avons pas tous les mêmes compétences
Nous ne pensons pas tous de la même façon

Nous n’avons pas tous les mêmes croyances
Nous ne défendons pas tous les mêmes causes
Nous n’avons pas tous les mêmes espérances
Nous ne rêvons pas tous des mêmes choses

Nous n’avons pas tous la même culture
Nous ne suivons pas tous les mêmes émissions
Nous n’avons pas tous les mêmes lectures
Nous ne fredonnons pas tous les mêmes chansons

Nous n’avons pas tous les mêmes états d’âme
Nous n’avons pas tous les mêmes élans du cœur
Nous ne brûlons pas tous de la même flamme
Nous n’avons pas tous la même idée du bonheur

Mais
Nous sommes tous des enfants de la Terre
Nous sommes tous en quête de Lumière

Nous sommes tous des citoyens du monde
Nous aspirons tous à la paix profonde

Nous sommes tous des cellules de l’humanité
Nous avons tous besoin de fraternité

Alors
Faisons-nous troubadours
Et laissons triompher l’amour…

Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

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La vision d’ENOCH (Saches que je suis DIEU)

Posté par leblogdegaudius le 1 décembre 2012

Un très beau texte dit par Benett DAVIDIAN.

« Je te parle. Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je t’ai parlé quand tu es né.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je t’ai parlé à ton premier regard.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je t’ai parlé à ton premier mot.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je t’ai parlé à ta première pensée.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je t’ai parlé à ton premier amour.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je t’ai parlé à ton premier chant.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par l’herbe des prés.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par les arbres des forêts.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par les vallées et les collines.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par les montagnes sacrées.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par la pluie et la neige.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par les vagues de la mer.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par la rosée du matin.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par la paix du soir.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par la splendeur du soleil.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par les étoiles brillantes.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par l’orage et les nuages.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par le tonnerre et la foudre.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parle par le mystérieux arc-en-ciel.Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

Je te parlerai quand tu sera seul.

Je te parlerai par la sagesse des Anciens.

Je te parlerai à la fin des temps.

Je te parlerai quand tu auras vu Mes anges.

Je te parlerai tout au long de l’éternité.

Je te parle. Sois en paix. Saches que je suis Dieu.

 

MAJ du 2/5/2014: 

Jacques SALESIANI a eu la gentillesse de m’indiquer la vidéo correspondante, que je vous laisse apprécier ici:

Image de prévisualisation YouTube

Le blog de Jacques SALESIANI se trouve ici:

http://jacques.salesiani.free.fr/index.php/portfolio/la-vision-denoch-texte/

Une traduction espagnole:

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Contribution rosicrucienne à la paix

Posté par leblogdegaudius le 29 novembre 2012

Egalement ici: http://www.rose-croix.org/Documents/contribution.pdf

 

Je contribue à la paix lorsque je m’évertue à exprimer le meilleur de moi-même dans mes relations avec autrui.

 

Je contribue à la paix lorsque je mets  mon intelligence et mes compétences  au service du Bien

 

Je contribue à la paix  lorsque j’éprouve  de la compassion à l’égard de  tous ceux qui souffrent.

 

Je contribue à la paix lorsque je considère tous les êtres humains comme mes frères et soeurs, quelles que soient leur race, leur culture et leur religion.

 

Je contribue à la paix lorsque je me réjouis du bonheur des autres et prie pour leur bien-être.

 

Je contribue à la paix lorsque j’écoute avec respect et tolérance  des opinions qui divergent  des miennes ou même qui s’y opposent.

 

Je contribue à la paix lorsque  j’utilise le  dialogue plutôt qu’à la force pour régler tout conflit.

 

Je contribue à la paix lorsque je respecte la nature et la préserve  pour les générations futures.

 

Je contribue à la paix lorsque je ne cherche pas à imposer aux autres ma conception de Dieu .

 

Je contribue à la paix lorsque je fais de la paix le fondement de mon idéal et de ma philosophie.

Contribution rosicrucienne à la paix dans Philosophie et spiritualité amorc_2

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Un rituel rosicrucien.

Posté par leblogdegaudius le 28 novembre 2012

Un sympathisant a posté ce message sur le blog « Réflexions sur 3 points » et il m’a semblé intéressant de vous en faire part:

Ce samedi là, comme tous les mois, les rosicruciens se réunissaient dans leur loge pour y effectuer un travail pour le bénéfice de toute l’humanité. Ce rituel, auquel les non-membres et sympathisants peuvent se joindre, s’appelle le comité d’entr’aide spirituelle. J’avais déjà assisté un rituel d’entraide ainsi qu’à la cérémonie du souvenir organisée en automne, au mois de septembre, et à laquelle les non-membres et sympathisants peuvent également assister. Dans ce cas là, la cérémonie, simple et bon enfant, se déroule en plein air tandis que le comité d’entr’aide se déroule dans un temple rosicrucien.  Pour qui veut savoir comment est fait un temple rosicrucien, il suffit de regarder les vidéos mises en lignes. Cependant, une chose est de voir un temple en image, une autre est d’y entrer en personne et là… Mais n’anticipons pas.

Ce jour là, donc, je m’étais rendu à la loge, où des membres étaient déjà là. Les conversations allaient bon train quand un membre est venu nous avertir de nous préparer. Aussitôt, les membres cessent leur conversation et se recueillent. Certains ferment les yeux, tandis qu’une atmosphère de paix s’installe.

Un petit instant plus tard, le même membre revient nous chercher. Il est revêtu d’un tablier rouge, triangulaire, brodé d’une rose-croix en son centre. Aussitôt, les membres se lèvent, et toujours en silence, se dirigent vers le temple. Là, à la porte, le membre nous demande d’entrer et de nous assoir. Le maître de loge est là, qui nous accueille, revêtu du même tablier. Le temple est éclairé, et les bougies sont allumées. Le lieu est impressionnant, à moins que ce soit l’aspect solennel de la cérémonie qui cause cette impression là. Qu’importe, je rentre et je m’assois avec les autres. 

Après nous avoir souhaité la bienvenue, le maître de loge nous invite à nous installer confortablement, puis il prononce une invocation. Tout le monde ferme les yeux et se recueille. Puis il nous demande de visualiser la Terre et de lui envoyer toutes nos pensées les plus positives. Des images défilent devant mes yeux, et je vois des mains blanches, lumineuses même, en serrer d’autres, la Terre, vue de l’espace qui apparaît nimbée de lumière, des mots comme « paix », « fraternité », « bienveillance » qui me remplissent d’une grande joie…  On aimerait continuer à contempler le spectacle, mais il faut avancer et le maître nous demande ensuite d’envoyer nos pensées de paix, de réconfort et de santé vers une personne de notre entourage, ami ou parent. Aussitôt, j’imagine un membre de ma famille, qui a quelques problèmes de santé. Je le vois tout habillé de blanc, baigné dans de la lumière, et tout à fait apaisé. Là encore, j’en éprouve une grande joie. Enfin, nous envoyons tous nos pensées de paix, de bonheur et de prospérité vers notre nation. Après tout, c’est logique, car nous vivons dans le même pays et il est important d’entretenir les meilleurs rapports avec nos compatriotes.

Pour terminer, le maître nous demande d’entonner 3 fois un son vocal, et alors là…

Ca vibre.

Imaginez le même son repris par tout un groupe, un son que vous émettez à l’unisson, imaginez l’effet sur votre corps, imaginez une corde tendue qui vibre depuis le ventre jusqu’à la tête. Et puis laissez-vous aller. Le son vibre dans tout votre corps et semble se diffuser dans toutes les directions. Curieux effet que de se sentir vibrer, et même vivifié. Ca tonifie et ça revigore. On se sent léger et tellement bien… Et puis il y a aussi la joie d’avoir participé à quelque chose de grand, en compagnie de gens de bonne volonté.

Puis le maître de loge reprend la parole. C’est fait, tout est accompli.

Il nous demande ensuite de nous lever et de sortir du temple. Déjà…

A regrets, je me lève et je suis les autres, pour regagner la salle d’accueil. Tout le monde garde le silence, comme si le rituel se poursuivait à l’extérieur du temple. Les visages sont reposés, les expressions sont sereines, souriantes, même. Quant à moi, je me sens en pleine forme !

Et puis je me mets à réfléchir. Qui sait si le « secret » des rosicruciens n’est pas tout simplement de voir tout d’une façon globale et de ne pas s’attacher aux détails les plus triviaux. Répétez ce processus tous les jours (car les rosicruciens effectuent aussi ce rituel à domicile quotidiennement) et vous comprendrez l’énergie et la vitalité des rosicruciens, et leur attachement à œuvrer pour la collectivité humaine, sans distinction, sans oublier bien sûr la famille et les compatriotes.

Quand on a une vue générale, on comprend mieux l’optimisme, non pas béat, mais raisonné des uns et des autres, de ceux qui cultivent l’altruisme et le dévouement. Voir chacun comme faisant partie de cet ensemble dans lequel nous sommes permet de continuer à avancer. Qu’importe si des esprits chagrins ou mesquins trouvent matière à critiquer, cela fait du bien de voir des gens de bonne volonté continuer vaille que vaille à tendre la main à leur prochain.

Je suis heureux et fier d’avoir travaillé avec les membres de la loge et si jamais un rosicrucien vous propose de partager avec lui ces instants « magiques » dans un temple, sachez qu’il vous fait là un bien beau cadeau.

Il faut savoir que les rituels rosicruciens habituels sont réservés aux membres, mais que les portails s’ouvrent pour les sympathisants lors de quelques occasions: le rituel d’entr’aide spirituelle, dont il est question ici, la méditation pour la paix vers le solstice d’été et la cérémonie du souvenir qui a lieu  chaque année à l’équinoxe d’automne. D’autres cérémonies, plus privées, comme lors des attributions de nom, les mariages et les rituels funèbres sont ouverts aux amis et à la famille du membre. Les Amis de l’AMORC peuvent également participer aux conventions (à part les rituels habituels).

Gaudius

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