Parle-moi – Nana MOUSKOURI: ode à la tendresse

Posté par leblogdegaudius le 24 juillet 2013

Dans le même esprit que mon précédent article à propos de la violence éducative:

http://leblogdegaudius.unblog.fr/2013/02/23/la-paix-commence-tout-petit/

je vous propose, si vous acceptez de laisser parler  votre coeur et vos émotions les plus sublimes, d’écouter ce bijou de tendresse, propre à réconforter tous les écorchés vifs de ce monde de tumultes et de combats:

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Bonne écoute à toutes et à tous.

Pour les paroles:

Parle-moi, parle-moi, j’ai besoin de tendresse

Il n’en reste plus beaucoup dans ce monde un peu fou

M’en veux pas, ne ris pas, je suis comme une enfant

Parle-moi, parle-moi, doucement et longtemps

 

Parle-moi, parle-moi, j’ai besoin de présence

Le silence me fait peur; je n’entends plus que mon cœur

T’en vas pas, bouge pas, je suis comme une enfant

Parle-moi, parle-moi, c’est toi qui me défends

 

Parle-moi, parle-moi, j’ai besoin de tendresse

Mal du siècle, de toujours, mal d’amitié, mal d’amour

M’en veux pas ne ris pas, je suis femme et enfant

Parle-moi, parle-moi, c’est toi seul que j’entends

 

M’en veux pas, ne ris pas, je suis femme et enfant

Parle-moi, parle-moi, dis les mots que j’attends

Gaudius


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Le 03 juillet 1905: Une grande date pour la République et la liberté de conscience.

Posté par leblogdegaudius le 3 juillet 2013

Parce que je n’oublie pas que j’ai quand même le privilège de vivre dans une république laïque et démocratique qui assure à chacun l’égalité aux yeux de la loi, parce que je n’oublie pas que je suis aussi un citoyen français, il m’a semblé opportun de relayer cette information issue du blog de Claude Nicolet, responsable du MRC Nord-Pas-de-Calais, qui rappelle qu’il y a 100 ans, la loi instaurant la laïcité était votée.  En ce qui concerne la tolérance, la loi ne peut l’imposer, car elle est l’affaire de chacun, elle garantit seulement la liberté de conscience.

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MRC 3Il y a cent  huit ans aujourd’hui, le 3 juillet 1905 par 341 voix contre 233 à la Chambre des députés, et 181 pour contre 102 au Sénat. Le Parlement votait la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Elle est promulguée le 9 décembre 1905 (publiée au Journal Officiel le 11 décembre 1905). Grande loi républicaine, elle met un terme à la notion de « culte reconnu » et brise le concordat qui jusque là organisait les relations entre l’Eglise et l’Etat. C’est la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican. La République n’a pas reculée et affirme un grand progrès pour la liberté de conscience, la liberté de croire ou de ne pas croire. C’est un immense progrès philosophique et surtout politique.

Article 1er : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes ».

Article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».

Loi équilibrée, de tempérance et de dialogue, elle continue d’assurer à la France une affirmation universelle de la Laïcité. Ce message est plus que jamais d’actualité et de grands républicains ont permis le vote de cette loi. Qu’il s’agisse d‘Aristide Briand ou de Jean Jaurès les débats passionnés furent de ceux qui ont marqué notre histoire.

Ces exemples doivent continuer à nous inspirer et à nourrir notre détermination. La laïcité est un principe de combat, ce n’est pas une mise en oeuvre de la « tolérance » pour le « vivre ensemble ». C’est une organisation de la société qui passe par l’affirmation de la liberté individuelle inséparable de la liberté de conscience. C’est un outil puissant au service de l’emancipation des individus et des sociétés. La parole, la pensée sont libérées de la tutelle des religions ou des dogmes.

Ce n’est pas pour rien que cette loi reste aujourd’hui si fortement attaquée, autant remise en cause. La loi de 1905 reste pour nous un repaire et une boussole. C’est une source d’inspiration et de réflexion pour alimenter notre action.

Claude NICOLET

Secrétaire national du MRC chargé de la Citoyenneté et de la Laïcité

Conseiller régional Nord Pas de Calais

Source:

http://claudenicolet.fr/la-federation-du-nord-du-mrc/660-le-03-juillet-1905-vote-de-la-loi-de-separation-des-eglises-et-de-l-etat-une-grande-date-pour-la-republique-et-la-liberte-de-conscience.html

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« Lettres ouvertes » de Serge Toussaint en livre

Posté par leblogdegaudius le 1 juillet 2013

Je ne peux résister au plaisir de vous informer que Serge Toussaint Grand-Maître de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, a décidé de rassembler ses « lettres ouvertes en un seul volume. Pour vous faire une idée, cliquez sur le lien ci-après:

interligne

Rose-Croix et société

Extrait du livre : Avant propos

« Cher lecteur,

livrePar définition, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix est un mouvement philosophique dont les origines historiques remontent au XVIIe siècle. Ouvert aux hommes comme aux femmes, sans distinction de race, de religion ou de classe sociale, il est actif dans le monde entier et a pour devise : « La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance. » Précisons également qu’il est reconnu d’utilité publique dans plusieurs pays, en raison de sa contribution à la culture et à la paix entre les peuples.

La vocation première de l’A.M.O.R.C. est de transmettre son enseignement aux personnes susceptibles d’être intéressées. Par nature, cet enseignement est à la fois humaniste et spiritualiste. De nos jours, il couvre douze degrés et se présente sous forme de fascicules qui sont adressés aux membres de l’Ordre ou auxquels ils ont accès par internet. Ceux qui le souhaitent peuvent également se rendre dans des Loges et participer à des travaux collectifs qui perpétuent l’aspect oral de la Tradition rosicrucienne.

L’A.M.O.R.C. ne se limite pas à transmettre son enseignement à ceux et à celles qui en sont membres. Son but est également de contribuer à l’élévation des consciences en général. À cet effet, il édite régulièrement des textes à l’attention du public, afin de susciter la réflexion sur des sujets qui concernent ce que l’on appelle communément le « Vivre Ensemble ». L’Ordre de la Rose-Croix étant apolitique, ces textes le sont également. Autrement dit, ils n’ont aucune visée politique et ne s’inspirent d’aucune idéologie. Ils traduisent plutôt une approche philosophique des sujets concernés, à la lumière de la pensée rosicrucienne.

Parmi les textes que l’A.M.O.R.C. a publiés au cours de ces dernières années, je citerai notamment la Positio Fraternitatis Rosae Crucis, la Déclaration rosicrucienne des devoirs de l’Homme, le Plaidoyer pour une écologie spirituelle et les Prophéties des Rose-Croix, publiés respectivement en 2001, 2009, 2011 et 2012. Tous ces textes figurent sur le site internet de l’Ordre (www.rose-croix.org) et ont été lus par de nombreux internautes. Certains ont même reçu la reconnaissance de personnalités civiles, politiques et religieuses à travers le monde.

Les Rose-Croix sont trop souvent perçus comme des mystiques préoccupés uniquement par la dimension spirituelle de l’existence, au détriment de son aspect matériel. Si besoin était, les textes que l’A.M.O.R.C. destine régulièrement au public prouvent que ses responsables observent avec beaucoup d’attention et d’intérêt la marche du monde. Ainsi, au-delà des clivages religieux et politiques, ils font connaître de temps à autre leur point de vue sur la société et sur l’orientation qu’il faudrait selon eux lui donner pour que son avenir soit aussi positif que possible.

Au cours de ces derniers mois et de ces dernières années, j’ai rédigé plusieurs «lettres ouvertes», avec également pour objectif de susciter la réflexion sur des sujets de société. Bien qu’elles figurent dans leur version originale sur le blog www.blog-rose-croix.fr, il m’a semblé utile de les regrouper en un seul recueil, afin que les personnes susceptibles de les lire puissent y accéder plus facilement. Naturellement, vous êtes entièrement libre de ne pas partager les idées exprimées. Il est probable néanmoins que certaines d’entre elles aient votre adhésion, ne serait-ce qu’en partie. Quoi qu’il en soit, prenez le temps d’y réfléchir, en faisant vous-même abstraction de tout préjugé. Autrement dit, prenez-en connaissance dans un esprit ouvert, avec tolérance.

Avec mes meilleures pensées.

Serge Toussaint
Grand Maître de l’A.M.O.R.C. »

 

 » width= »9″ height= »7″ /> Texte complet du livre Rose-Croix et société

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Kukuleczka

Posté par leblogdegaudius le 25 juin 2013

Pour le plaisir, et pour me rappeler aussi mes origines (maternelles)

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Mise à jour du 26/05/2014:  Ca y est, j’ai trouvé les paroles:

KUKUŁECZKA
Le coucou
1- Kukułeczka kuka,
Le coucou chante,
Chlopiec panny szuka,
Un garçon cherche une demoiselle,
Spozira(Spoziera),Przebira( Przebiera)
Il observe, fait le difficile,
I nosa zadzira (zadziera).
Et prend de grands airs.
Ref.:- Kuku,kuku,aha,aha,
Oj diridi,oj diridi, dyna
Oj diridi dyna uha.
2-Chlopcy, moje(moi)chłopcy,
Garçons, mes garçons,
W co wy się dufacie?
En quoi croyez-vous ?
Czy to w te surduty
Est-ce en ces jacquettes
Co na sobie macie?
Que vous portez ?
Ref.:-Kuku,kuku,aha,aha…
3- Poznać ci to poznać,
Souhaites-tu connaître,
Chłopca fanfarona
Un fanfaron
Choć pusto w kieszeni,
Qui, bien que n’ayant rien dans les poches,
Głowa najeżona?
Garde un air hautain?
Ref.:- Kuku,kuku,aha,aha…
4- Kukułeczka kuka,
Le coucou chante,
Syrce (serce)we mnie puka.
Mon cœur bat la chamade.
Głupi ten kawalir(kawaler)
Il est sot le jeune homme
Co z majątkiem szuka.
Qui cherche l’âme sœur avec sa fortune.
Ref.:- Kuku,kuku,aha,aha…
5- Pytajta (pytajcie) kukułki,
Demandez au coucou,
Ona wam odpowie,
Il vous répondra,
Że ten najbogatszy
que le plus riche
Co ma dobrze w głowie.
Est celui qui a la tête bien faite.

 

 

 

Et voici mon arrière-grand-mère (au centre):

Kukuleczka dans Discussion générale franciska-bartochowska-ferencz-2-300x215

Et mon grand-père:

stanislas-et-cecile-ferencz-2-229x300 Kukuleckzka dans Discussion générale

 

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Un frater lumineux

Posté par leblogdegaudius le 29 avril 2013

« Frater Lumineux » s’en est allé vers « la plus grande lumière » ce dimanche. Il s’appelait Henri et il avait dépassé les 90 ans.

Son sourire lumineux, sa bonhomie, sa pondération et sa sagesse vont nous manquer. Pourtant, il n’y a pas de tristesse dans son départ. Un peu d’émotion, une douce émotion et de bons souvenirs.

Frater Henri était un membre actif de notre loge et s’il s’était éloigné, il ne nous oubliait pas. Il avait contribué à édifier notre loge ainsi qu’un autre organisme de la région NPC, et c’est grâce au travail et à l’exemple des membres anciens comme lui que nous pouvons continuer à nous réunir. S’ils n’avaient pas été là, nous, les plus jeunes, nous ne serions pas là.

J’éprouve une immense gratitude pour notre frater Henri et un immense respect pour son exemple et j’invite celles et ceux qui l’ont connu à lui adresser , comme je le fais à travers mon blog, ce message fraternel:

« Merci, Frater Henri, frater lumineux, merci pour tout! Entre dans la lumière, rejoins l’Unité, entre dans la Paix

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Une interview de Serge TOUSSAINT sur ADO BFM

Posté par leblogdegaudius le 28 février 2013

ADO FM : Bob vous dit toute la vérité

http://www.blog-rose-croix.fr/wp-content/themes/bizco/themify/img.php?src=http://www.blog-rose-croix.fr/wp-content/uploads/2013/02/ado-fm-15-02-13.jpg&w=800&h=

Disponible aussi sur le blog de Serge TOUSSAINT.

Une écoute grand public, un entretien simple et bon enfant.

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La paix commence tout petit

Posté par leblogdegaudius le 23 février 2013

J’ai à de nombreuses reprises évoqué le thème de la paix, repris également par notre Grand Maître Serge Toussaint sur son blog ou dans les articles de la revue Rose-Croix, et je me suis demandé pourquoi, malgré nos efforts et nos voeux, nous avions tant de mal à en faire une réalité vivante. L’homme est il vraiment un loup pour l’homme, l’homme est il foncièrement violent, et n’y a-t-il que peu d’espoir?

J’en étais à ces réflexions quand je suis tombé sur le site d’Olivier MAUREL,à propos de la violence éducative.

http://www.oveo.org/index.php?option=com_content&view=article&id=81:journee-internationale-de-la-paix-21-septembre&catid=36:textes-fondamentaux&Itemid=50

J’ai été réjoui de constater que, fondamentalement, tout petit, nous avons tous les éléments pour faire de nous des artisans de paix et que c’est une éducation mal comprise qui peut l’empêcher d’aboutir. Je vous livre l’article tel quel:

Les bases de la paix existent déjà chez l’enfant

Par Olivier Maurel, président de l’Observatoire de la Violence éducative ordinaire (OVEO).

A l’occasion de la Journée internationale de la Paix du 21 septembre 2008, il est bon de réfléchir à l’une des phrases du préambule constitutif de l’UNESCO : « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. »

Belle formule apparemment, mais qui dissimule deux réalités fondamentales.

La première, c’est que les « défenses de la paix » n’ont pas à être « élevées » dans l’esprit des hommes, parce qu’elles s’y trouvent déjà dès leur naissance – tout simplement parce que nous sommes des animaux sociaux programmés en quelque sorte pour vivre ensemble.

La première de ces défenses s’appelle l’attachement. L’enfant naît avec, en place dans son cerveau, tout un système inné qui le porte à chercher à s’attacher à sa mère, puis à tous les êtres humains qui lui manifestent de l’intérêt et qui le protègent. Ce système, vital pour lui, répond au fait que l’organisme de l’enfant, qui naît prématuré, « sait » en quelque sorte qu’il ne peut survivre s’il n’est pas pris en charge par des adultes. Par tout un ensemble de comportements – pleurs, regards, bras tendus, sourires -, le bébé cherche à s’attacher des adultes. Cet attachement initial, quand il se passe bien, est une solide base, un prototype pour les relations futures de l’enfant, qui acquiert ainsi confiance en lui, puisqu’il a réussi à ce qu’on s’occupe de lui, et confiance dans les autres, puisqu’il voit qu’ils s’intéressent à lui et le protègent. Or, ces relations de confiance sont les bases de la paix.

Le nouveau-né porte également en lui un autre système, tout aussi vital, qui lui permet de partager les émotions des autres. A son stade le plus élémentaire, c’est ce système qui fait que, quand un bébé pleure dans une maternité, tous les autres bébés se mettent à pleurer. C’est le même système qui, dans le monde animal, fait qu’au cri d’alarme et à l’envol d’un oiseau pouvant faire supposer un danger, tous les autres oiseaux s’envolent. A un stade plus élaboré, ce système permet d’interpréter les émotions des autres à partir de leurs mimiques ou de leur comportement, et donc de déceler une menace ou une invite à la relation. Ce système est enfin et surtout la base de la compassion et de l’humanité en tant que valeur morale. Il nous fait partager les émotions des autres, comprendre leur souffrance et donc, s’il a pu se développer normalement, éviter de les faire souffrir, parce qu’en les faisant souffrir nous souffrons avec eux. Des êtres humains chez qui l’empathie a pu se développer sont incapables de blesser, de tuer, et à plus forte raison de torturer un de leurs semblables. Inversement, leur empathie les pousse à aider, à secourir les autres.

Troisième système et troisième base potentielle de la paix : l’imitation. Les enfants sont des imitateurs-nés. Ils portent, nous portons tous dans nos cerveaux des neurones qu’on a appelés « neurones-miroirs », qui enregistrent tous les comportements que nous voyons et nous préparent à les reproduire. Cette imitation n’est pas volontaire, elle est automatique. Pour l’enfant, tous les comportements auxquels il assiste sont des incitations à l’imitation. S’il a la chance d’avoir autour de lui des adultes qui vivent en harmonie et qui, lorsque des conflits se produisent entre eux, savent les résoudre sans violence, il va lui aussi porter ce savoir inscrit dans son système nerveux et être capable spontanément de relations harmonieuses et de réconciliation.

Ainsi, lorsque ces trois bases de la paix pourront s’ancrer solidement, dès leur enfance, dans les esprits de la majorité des adultes d’une société, la société deviendra capable de résoudre intelligemment les conflits quand il s’en présentera, parce que ces adultes connaîtront la valeur du lien entre les personnes, qu’ils éprouveront de la compassion à l’égard des autres, et qu’ils auront acquis les comportements nécessaires à la résolution des conflits.

Mais la belle formule de l’UNESCO dissimule une deuxième réalité : si l’on se croit obligé d’ »élever » dans l’esprit des hommes les « défenses de la paix », c’est que les défenses innées de la paix qui s’y trouvaient ont été altérées, voire détruites, par le mode d’éducation le plus universellement répandu, à savoir la violence, les punitions corporelles et les humiliations.

Quand on frappe un enfant, on pervertit sa volonté d’attachement en y introduisant la violence. On lui apprend qu’il est normal de frapper ceux qu’on aime. Et à plus forte raison, bien sûr, ceux qu’on n’aime pas. Et voilà détruite non seulement l’une des plus solides défenses de la paix, mais aussi le principe le plus basique de la morale : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse », principe qu’on devra ensuite réinculquer laborieusement à l’enfant et dont on se désolera qu’il ne le pratique pas comme il devrait.

Quand on frappe un enfant ou qu’on lui inflige d’autres punitions douloureuses, on l’oblige à se blinder contre la souffrance pour arriver à « tenir le coup ». C’est ce qu’a réussi à faire l’enfant qui répond à une claque ou à une fessée par un « Même pas mal ! » Mais le malheur, c’est qu’en se blindant ainsi contre ses propres sensations, ses propres émotions, on devient également insensible aux émotions des autres et capable de leur faire subir n’importe quel traitement sans plus rien éprouver, d’où la capacité de torturer l’un de ses semblables. Et voilà détruite l’empathie, la seconde des plus solides défenses de la paix.

Enfin, quand on frappe un enfant, la première chose qu’on lui apprend, ce n’est pas à être sage ou à bien faire ses devoirs, mais à frapper, parce que ses neurones-miroirs ont enregistré automatiquement le geste de l’adulte modèle. Et voilà non seulement détruite l’une des défenses de la paix, l’imitation de comportements de réconciliation, mais installés dans les comportements de l’enfant les gestes mêmes de la violence, dotés en plus du prestige du comportement de l’adulte. Être adulte, c’est être du côté du manche.

Autrement dit, avant de songer à « élever les défenses de la paix dans l’esprit des hommes », il est urgent de renoncer à des pratiques éducatives qui détruisent les capacités innées des enfants à devenir des hommes de paix. Je propose donc une correction de la formule du préambule de l’UNESCO : « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes quand ils n’ont pas été respectés dans leur enfance, c’est par le respect des enfants et des bases de la paix dont ils sont porteurs qu’on rendra la paix possible. »

Je vous recommande aussi ces articles en relation avec ce thème:

http://www.oveo.org/index.php?option=com_content&view=article&id=344:sept-choses-que-les-parents-doivent-savoir-a-propos-des-pleurs-du-bebe&catid=51:pour-aller-plus-loin&Itemid=65

http://www.oveo.org/index.php?option=com_content&view=article&id=343:non-lempathie-ne-rend-pas-les-bebes-capricieux-&catid=51:pour-aller-plus-loin&Itemid=65

Comme quoi, l’information n’est jamais inutile et que « c’est de l’ignorance, et de l’ignorance seulement que l’homme doit être délivré ».

Lisez, faites lire et circuler.

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Danse Macabre et Carnaval des Animaux de Saint Saens

Posté par leblogdegaudius le 13 février 2013

Avec la voix puissante de J-P BIOJOUT

Et les paroles sont de Henri CAZALIS

Zig et zig et zag, la mort en cadence

Frappant une tombe avec son talon,
La mort à minuit joue un air de danse,
Zig et zig et zag, sur son violon.

Le vent d’hiver souffle, et la nuit est sombre,
Des gémissements sortent des tilleuls;
Les squelettes blancs vont à travers l’ombre
Courant et sautant sous leurs grands linceuls,

Zig et zig et zag, chacun se trémousse,
On entend claquer les os des danseurs,
Un couple lascif s’asseoit sur la mousse
Comme pour goûter d’anciennes douceurs.
Zig et zig et zag, la mort continue
De racler sans fin son aigre instrument.
Un voile est tombé! La danseuse est nue!
Son danseur la serre amoureusement.

La dame est, dit-on, marquise ou baronne.
Et le vert galant un pauvre charron -
Horreur! Et voilà qu’elle s’abandonne
Comme si le rustre était un baron!

Zig et zig et zig, quelle sarabande!
Quels cercles de morts se donnant la main!
Zig et zig et zag, on voit dans la bande
Le roi gambader auprès du vilain!

Mais psit! tout à coup on quitte la ronde,
On se pousse, on fuit, le coq a chanté
Oh! La belle nuit pour le pauvre monde!
Et vive la mort et l’égalité!

Dans la même cuvée,  et du même auteur, vous avez aussi « Fossiles » , du Carnaval des Animaux:

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Le jardinier du silence (ou le pourquoi du secret).

Posté par leblogdegaudius le 6 janvier 2013

Les réflexions qui ont nourri les miennes proviennent d’une « planche maçonnique » trouvée sur GADLU infos; « Les états du silence » (*) et de 2 articles de Jeanne GUESDON, « Le silence » et « le jardinier mystique »(**)

Vu de l’extérieur, les sociétés initiatiques semblent étranges, mystérieuses, et les curieux se demandent souvent « mais qu’est ce qui se passe là dedans ? ». D’aucuns diront que quand on n’a rien à se reprocher, on ne cache rien et si les membres gardent le secret sur leur organisation, c’est que c’est sûrement suspect, qu’on complote, qu’on conspire et qu’on trame, et chacun est à l’affût de la moindre fuite, du moindre article, de la moindre information « autorisée » censée révéler les « secrets » et les « mystères » de ces organisations « secrètes » , qui lèvera définitivement le voile sur ces fonctionnements cachés. Pour un peu, on demanderait que les cérémonies se passent en public, presque dans la rue, au vu et au su de tout le monde, comme un office religieux ou pire, comme un spectacle ou un divertissement.

 

C’est oublier un peu vite que ces organisations « secrètes » sont des associations privées, avec un fonctionnement et des statuts propres, qu’elles ne sont pas si « secrètes » puisqu’elles ont pignon sur rue et qu’il suffit de s’informer et de se renseigner, quitte à se lever de son siège et aller à la rencontre des uns et des autres.

 

Mais alors, pourquoi demander le secret à leurs membres si dans le même temps, on s’affiche en public ? En fait, ce qui est demandé dans les sociétés initiatiques, c’est de garder une certaine discrétion sur le mode de fonctionnement, sur les rituels, les symboles et les mots de passe, sur l’appartenance des uns et des autres, bref, de tout ce qui relève de la cuisine interne. Par contre, il n’est pas défendu de parler spiritualité ou philosophie et d’exposer les divers points de vue et opinions sur des sujets variés et qui peuvent éventuellement intéresser quelques chercheurs.

 

Ce n’est pas en vain qu’on demande aux initiables de garder le silence, car c’est s’adonner à une certaine discipline intérieure et celui ou celle qui est capable de tenir sa langue prouve qu’il ou elle est une personne de confiance, qui parle à bon escient, et qui ne se livrera pas à des commérages quelconques.  Garder le silence, entrer dans le silence, même, c’est marquer une forme de respect envers le lieu dans lequel on va entrer, c’est se préparer, se mettre en ordre pour rentrer dans un autre espace, un espace « sacré », et un autre temps (quand ce n’est pas se situer hors du temps). Ce lieu, cet espace sacré, c’est le temple. Avant de pénétrer dans le temple, il faut donc se mettre en ordre, se préparer et on ne peut le faire que dans le silence.

 

Les « profanes » peuvent-ils entrer comme ils le désirent dans le temple, « pour voir » ? C’est possible dans certaines conditions, lors de cérémonies ouvertes et sous la garde vigilante des gardiens afin qu’aucun impair ne se commette. D’ailleurs, instinctivement, beaucoup manifestent un certain respect pour les lieux et si les rituels leur sont encore étrangers, ils en bénéficient tout de même.

 

La seule clé qui peut donner accès au temple est le désir et la sincérité, et une longue recherche mue par un réel intérêt, une aspiration authentique, comme si le fait de ne pas trouver le but nous rendait incomplet et insatisfait. C’est cette quête, venue du plus profond de notre être, qui nous donne accès aux portails du temple et il nous suffit de frapper et de demander notre admission pour que nous soyons admis à franchir le seuil. A ce sujet, on sépare le « sacré » du «profane » et cette dernière appellation s’applique à tous ceux qui ne sont pas « initiés ».  Je verrais plutôt la chose autrement : il y a des indiscrets, des curieux et des « profanes », c’est-à-dire ceux qui se tiennent devant le «fanum » (le terrain consacré). Pour ces derniers, s’ils se tiennent devant le fanum, c’est qu’ils en connaissent l’existence et qu’ils ont déjà un aperçu, qu’ils ont déjà fait quelques recherches et qu’il ne leur manque que de frapper aux portes. Puis il y a les curieux, qui passent devant, qui savent bien que ça existe, mais que finalement, ce n’est pas leur tasse de thé même s’ils admettent que d’autres y entrent. Puis il y a les indiscrets, qui collent leur œil au trou de la serrure et leur oreille contre la porte, mais qui prennent le large si on les invite simplement à entrer.

 

Pour en revenir au sujet du secret et du silence, on ne saisit pas tout de suite l’intérêt de cette discipline, pourtant, elle est nécessaire. Lorsqu’on s’astreint ou qu’on est astreint au silence, on finit par s’intérioriser, et donc, par écouter la voix de notre conscience, notre propre maître intérieur, ainsi qu’à écouter les autres, même leurs silences. C’est donc une étape nécessaire et fondamentale pour développer notre intuition. Ensuite, garder le secret sur les cérémonies et les symboles, c’est leur permettre de faire leur œuvre en nous et de nourrir notre être intérieur, c’est garder nos forces et permettre un certain processus de maturation. C’est permettre que les graines qui sont semées en nous s’enfoncent dans le sol, germent lentement, et arrivent à maturité. Disserter sur ces sujets avec ceux qui ne sont pas concernés, c’est stériliser notre propre terre et celle des autres, c’est jeter les semences aux vautours et c’est casser les outils qui doivent permettre de  cultiver notre propre jardin, laissant de ce fait croître les ronces là où on voulait faire pousser de belles plantes.

 

En revanche, il n’est pas interdit de partager les fruits de notre travail avec qui le veut sincèrement. Secret donc sur les semences, sur les outils, sur la méthode de travail, mais partage de la récolte, en premier lieu avec nos frères et sœurs, bien sûr, puis avec nos amis et nos connaissances, l’un n’est pas antinomique de l’autre. Pas de cachoterie, mais une discrétion de bon aloi, qui laisse l’espace libre, qui n’encombre pas son monde, et qui respecte l’autre (rien n’est plus fatigant qu’un être trop zélé qui, parce qu’il a trouvé ce qui lui correspond, se croit obligé de parler sans discernement de sa découverte et de convertir des gens parfaitement indifférents à ce sujet). Et par la capacité d’écoute que l’initié a pu développer, il est à même d’aider son prochain par des paroles prononcées au bon moment,  par une discussion sereine et dépassionnée ou par des actes significatifs.

 

Vous remarquerez les nombreuses métaphores jardinières employées dans ce message, mais c’est justement qu’on attribue au jardinier des vertus telles que la patience et la persévérance. Or, ces vertus ne peuvent s’épanouir que si nous respectons un certain silence, une certaine qualité de silence, qui n’est pas mutisme, mais plénitude.

Le jardinier du silence (ou le pourquoi du secret). dans Discussion générale 7699424-emoticone-en-signe-de-silence-264x300

(*):http://tolerance-fraternite.net/travaux_individuels/etatsdusilence.pdf

(**): http://fr.calameo.com/read/0003289659cf464e34f55

Gaudius

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Lumière

Posté par leblogdegaudius le 10 décembre 2012

Dans quelques jours, ce sera le solstice d’hiver, qui précède les fêtes de Noël et du Nouvel An. Les jours ont décliné à une vitesse phénoménale, le corps ressent une certaine lassitude et si ce n’étaient les impératifs économiques qui nous poussent à agir, nous rentrerions tous en hibernation.  L’hiver est le temps de l’intériorisation et de la méditation. Dans les rues, les guirlandes illuminent les rues, comme pour nous rappeler inconsciemment que la lumière est toujours là. C’est aussi une époque de fièvre, pas seulement acheteuse, mais de réjouissance, comme si, inconsciemment, nous retrouvions quelque chose de perdu.

 

Au sein de toutes les traditions, on s’apprête à fêter l’année qui se termine, et celle qui commence.

Les passages en italique qui suivent sont empruntés à quelques exposés de rosicruciennes et de rosicruciens, que je remercie pour leur aimable autorisation.

 

Ainsi le solstice de la Saint Jean d’hiver, la fête de Noël, la Fête de la Lumière chez les Rosicruciens ou la Fête de Yeschouah chez les Martinistes reflètent intérieurement le grand mystère du Cosmos à l’homme en quête d’éveil.

 

D’un point de vue astronomique, il faut savoir que

 

… en été, le Soleil se lève proche du nord-est, puis il s’approche de l’est qu’il franchit en automne. Passé l’automne, il se décale de plus en plus vers le sud-est jusqu’en hiver. A ce moment, il va rebrousser chemin pour repartir vers l’est qu’il franchit au printemps puis se dirige vers le nord-est d’où il rebroussera en été, et ainsi de suite. Aux époques, où le Soleil « rebrousse chemin », et ce pendant trois jours, il semble se lever sur le même point d’horizon. C’est le solstice : le «Soleil arrêté » (sol-sistere). Aux solstices, le Soleil se situe sur les cercles tropiques. Et le terme tropique, provient du grec tropos qui signifie demi-tour.

 

De même,… il est admis qu’il faut que le Soleil se situe à – 18° sous l’horizon pour que la nuit soit noire, sinon c’est encore le crépuscule…

 

D’un point de vue astrologique, le 21 décembre signale l’entrée du soleil dans le signe du Capricorne. Le Capricorne est considéré d’un point de vue traditionnel comme « la porte des dieux », la porte de la naissance dans le monde des Esprits (initiation, mort symbolique) ; opposé à son signe contraire, le Cancer, qui est « la porte des hommes », celle de naissance dans le monde physique. La lumière « solaire » (réflexive, rationnelle) laisse place à la lumière « lunaire » (intuitive, analogique). Rappelons le, cette période est propice à l’intériorisation, à la méditation et au recueillement.

 

Mais la période du solstice d’hiver est aussi l’époque des grands Avatars, des différents rédempteurs de l’humanité : Krishna, Horus, Mithra…. et bien sûr,            Jésus-Christ. A la « remontée » de l’âme humaine répond la « descente » d’un principe divin, comme pour un mariage mystique.

 

Que dit la tradition chrétienne ?

 

Selon la Tradition, Saint Jean l’évangéliste est la personnification de la lumière crépusculaire du soir, celle qui embrase le ciel lorsque le soleil vient de disparaître sous l’horizon. Le disciple préféré du maître fut, en effet, le confident de ses enseignements secrets, réservés aux intelligences d’élite des temps futurs. On lui attribue l’apocalypse, qui, sous prétexte de dévoiler les mystères chrétiens, les masque sous des énigmes calculées pour entraîner les esprits perspicaces au-delà des étroitesses du dogme. Aussi est-ce de la tradition johannite que se sont prévalues toutes les écoles mystiques, qui, sous le voile de l’ésotérisme, ont visé ã l’émancipation de la pensée. La doctrine du verbe fait chair, c’est-à-dire de la liaison divine incarnée dans l’humanité, remonte d’ailleurs, ã travers Platon, aux conceptions des anciens hiérophantes.

Ce solstice d’hiver, c’est-à-dire Noël, est la descente du Verbe Divin dans  » les parties inférieures de la terre « , comme dit St Jean, jusqu’au centre obscur de la Nature afin de l’illuminer, car  » Il doit tout remplir « , conformément à la parole de l’Écriture :  « Lux in tenebris lucet, »

Donc, , le moment de ce solstice est un moment qui nous permet de prendre conscience de la présence de l’esprit dans la matière, comme un éclair de lumière dans l’obscurité. Car le passage d’un état à un autre consiste toujours en une mort dans un cycle précédent et une naissance dans le cycle suivant. Ce processus de naissance et mort, mort et renaissance, appelé initiation, a lieu dans le Temple, creuset du voyage intérieur et image symbolique du Cosmos ou du monde manifesté.

 

Le solstice d’hiver est la fête d’une lumière plus subtile, que seule peut révéler une connaissance intérieure,

 

Comme le souligne encore la tradition chrétienne,   » La Lumière luit dans les Ténèbres, les Ténèbres ne peuvent L’atteindre « .

 

Aussi bien d’un point de vue symbolique que d’un point de vue géographique, la Lumière (entendu : spirituelle), issue du Logos, prend naissance au Nord, au plus noir de la nuit comme au plus froid de l’année. Elle n’est perceptible qu’au sein du silence intérieur de qui a su faire un instant taire ses bavardages devant l’ineffable.

 

Du côté « païen » : pourquoi le premier mois de l’année nouvelle est le mois de janvier ?

 

« La dénomination de janvier (“januarius”), mois par lequel s’ouvre l’année, provient du nom du dieu romain Janus (de “janua” qui signifie porte). En tant que dieu du passage d’un cycle à l’autre et, plus généralement, d’un état à un autre, il est habituellement représenté par un visage à double face dont l’une regarde vers le passé et l’autre vers l’avenir. Cependant, entre le passé qui n’est plus et le futur qui n’est point encore, il n’y a de place que pour l’imperceptible présent. Un présent au-delà de l’ordre temporel, où la succession se mue en simultanéité, où toute chose rejoint l’impérissable, l’éternité. Aussi, le vrai visage de Janus, celui de l’éternel présent, est-il invisible. “Maître du triple temps”, Janus est avant tout le “Seigneur de l’éternité”.

Janus, le gardien des portes du cycle annuel, est représenté avec deux clés, ses principaux attributs. Ces portes ne sont autres que les portes solsticiales qui donnent accès aux deux phases du soleil. C’est l’ombre et la lumière;

 

Pour en revenir à la tradition chrétienne, notons que la Crucifixion et l’Ascension ont eu lieu à midi : de « minuit  » à  » midi « , c’est le trajet de la rédemption faisant passer le monde et l’homme des ténèbres à la lumière. La fixation de la fête de Noël au 25 décembre correspond au solstice d’hiver, le point où le soleil, arrivé au plus bas de sa course annuelle, recommence à s’élever dans le ciel ; cette « porte solsticiale  » était appelée dans l’Antiquité, la  » porte des dieux « , nous dit Porphyre, c’est-à-dire le passage par où l’on s’élève aux états supérieurs.

On comprend mieux combien ce symbolisme s’applique merveilleusement au Christ qui est le  » Soleil de justice  » dont la naissance fut saluée comme celle de « l’astre se levant d’En-Haut, pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort, pour diriger nos pas dans la voie de la paix » (St Luc 1, 78-79).^

Si nous prenons donc le temps de méditer sur les aspects philosophiques et spirituels des fêtes de fin d’année, peut-être en feront nous un point de départ pour une certaine quête intérieure ?  Puissent donc les prochains jours vous apporter  joie, régénération intérieure et, selon la formule rosicrucienne consacrée, Paix Profonde.

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Gaudius

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