Agni Parthene – Valaam Brethren Choir :Hymn for Mother of God of St.Nectarius of Aegina in church-slavonic.

Posté par leblogdegaudius le 22 mars 2015

Une merveille que j’ai trouvée sur le net, à déguster tout doucement dans le silence et le recueillement.

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Voici les références:

Hymn for Mother of God of St.Nectarius of Aegina in church-slavonic.
St.Sergius & Herman of Valaam church.
Valaam. Russia. 1998.
Album « The Northern Athos ». 1995.
Гимн Божией Матере прп. Нектария Эгинского на церковно-славянском языке.
Храм прпп. Сергия и Германа Валаамских.
Валаам. Россия. 1998 г.
Альбом « Северный Афон ». 1995 г.

M.A.J. du 06 avril 2015:

une autre version toute aussi intéressante:

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Bonne écoute à toutes et tous!

Gaudius

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Le vent souffle où il veut et quand il veut – Pierre VASSILIU

Posté par leblogdegaudius le 9 décembre 2014

En hommage à ce drôle de zigue, décédé cette année, une chanson méconnue mais d’une grande tendresse et d’une grande humanité.

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Le corbeau – Edgar Allan POE- Traduction de Stéphane MALLARME

Posté par leblogdegaudius le 14 août 2014

J’aimerais vous faire partager une vidéo sur un poème d’Edgar Allan Poe: « Le corbeau ». C’est un magnifique travail élaboré par Fred DAREVIL. Laissez-vous imprégner par l’ambiance sonore, et porter par les mots, l’intonation, le débit, plongez dans les affres d’une âme tourmentée si bien rendues par une voix inspirée. (si vous êtes intéressés par d’autres vidéos de ce style, je vous mets le lien de sa chaîne: http://www.youtube.com/user/FredDarevil)

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Vous pouvez également suivre la traduction de Stéphane MALLARME ci-dessous

Une fois, par un minuit lugubre, tandis que je m’appesantissais, faible et fatigué, sur maint curieux et bizarre volume de savoir oublié — tandis que je dodelinais la tête, somnolant presque : soudain se fit un heurt, comme de quelqu’un frappant doucement, frappant à la porte de ma chambre — cela seul et rien de plus.

Ah ! Distinctement je me souviens que c’était en le glacial Décembre : et chaque tison, mourant isolé, ouvrageait son spectre sur le sol. Ardemment je souhaitais le jour — vainement j’avais cherché d’emprunter à mes livres un sursis au chagrin — au chagrin de la Lénore perdue — de la rare et rayonnante jeune fille que les anges nomment Lénore : — de nom pour elle ici, non, jamais plus !

Et de la soie l’incertain et triste bruissement en chaque rideau purpural me traversait — m’emplissait de fantastiques terreurs pas senties encore : si bien que, pour calmer le battement de mon cœur, je demeurais maintenant à répéter « C’est quelque visiteur qui sollicite l’entrée, à la porte de ma chambre — quelque visiteur qui sollicite l’entrée, à la porte de ma chambre ; c’est cela et rien de plus. »

Mon âme devint subitement plus forte et, n’hésitant davantage « Monsieur, dis-je, ou Madame, j’implore véritablement votre pardon ; mais le fait est que je somnolais et vous vîntes si doucement frapper, et si faiblement vous vîntes heurter, heurter à la porte de ma chambre, que j’étais à peine sûr de vous avoir entendu. » — Ici j’ouvris, grande, la porte : les ténèbres et rien de plus.

Loin dans l’ombre regardant, je me tins longtemps à douter, m’étonner et craindre, à rêver des rêves qu’aucun mortel n’avait osé rêver encore ; mais le silence ne se rompit point et la quiétude ne donna de signe : et le seul mot qui se dit, fut le mot chuchoté « Lénore ! » Je le chuchotai — et un écho murmura de retour le mot « Lénore ! » — purement cela et rien de plus.

Rentrant dans la chambre, toute mon âme en feu, j’entendis bientôt un heurt en quelque sorte plus fort qu’auparavant. « Sûrement, dis-je, sûrement c’est quelque chose à la persienne de ma fenêtre. Voyons donc ce qu’il y a et explorons ce mystère — que mon cœur se calme un moment et explore ce mystère ; c’est le vent et rien de plus. »

Au large je poussai le volet ; quand, avec maints enjouement et agitation d’ailes, entra un majestueux Corbeau des saints jours de jadis. Il ne fit pas la moindre révérence, il ne s’arrêta ni n’hésita un instant : mais, avec une mine de lord ou de lady, se percha au-dessus de la porte de ma chambre — se percha sur un buste de Pallas juste au-dessus de la porte de ma chambre — se percha, siégea et rien de plus.

Alors cet oiseau d’ébène induisant ma triste imagination au sourire, par le grave et sévère décorum de la contenance qu’il eut : « Quoique ta crête soit chenue et rase, non ! Dis-je, tu n’es pas pour sûr un poltron, spectral, lugubre et ancien Corbeau, errant loin du rivage de Nuit — dis-moi quel est ton nom seigneurial au rivage plutonien de Nuit. » Le Corbeau dit : « Jamais plus. »

Je m’émerveillai fort d’entendre ce disgracieux volatile s’énoncer aussi clairement, quoique sa réponse n’eût que peu de sens et peu d’à propos ; car on ne peut s’empêcher de convenir que nul homme vivant n’eut encore l’heur de voir un oiseau au-dessus de la porte de sa chambre — un oiseau ou toute autre bête sur le buste sculpté, au-dessus de la porte de sa chambre, avec un nom tel que : « Jamais plus. »

Mais le Corbeau, perché solitairement sur ce buste placide, parla ce seul mot comme si, son âme, en ce seul mot, il la répandait. Je ne proférai donc rien de plus : il n’agita donc pas de plume — jusqu’à ce que je fis à peine davantage que marmotter « D’autres amis déjà ont pris leur vol — demain il me laissera comme mes Espérances déjà ont pris leur vol. » Alors l’oiseau dit : « Jamais plus. »

Tressaillant au calme rompu par une réplique si bien parlée : « Sans doute, dis-je, ce qu’il profère est tout son fonds et son bagage, pris à quelque malheureux maître que l’impitoyable Désastre suivit de près et de très près suivit jusqu’à ce que ses chansons comportassent un unique refrain ; jusqu’à ce que les chants funèbres de son Espérance comportassent le mélancolique refrain de « Jamais — jamais plus. »

Le Corbeau induisant toute ma triste âme encore au sourire, je roulai soudain un siège à coussins en face de l’oiseau et du buste et de la porte ; et m’enfonçant dans le velours, je me pris à enchaîner songerie à songerie, pensant à ce que cet augural oiseau de jadis — à ce que ce sombre, disgracieux, sinistre, maigre et augural oiseau de jadis signifiait en croassant : « Jamais plus. »

Cela, je m’assis occupé à le conjecturer, mais n’adressant pas une syllabe à l’oiseau dont les yeux de feu brûlaient, maintenant, au fond de mon sein ; cela et plus encore, je m’assis pour le deviner, ma tête reposant à l’aise sur la housse de velours des coussins que dévorait la lumière de la lampe, housse violette de velours dévoré par la lumière de la lampe qu’Elle ne pressera plus, ah ! Jamais plus.

L’air, me sembla-t-il, devint alors plus dense, parfumé selon un encensoir invisible balancé par les Séraphins dont le pied, dans sa chute, tintait sur l’étoffe du parquet. « Misérable, m’écriai-je, ton Dieu t’a prêté — il t’a envoyé, par ces anges, le répit — le répit et le népenthès dans ta mémoire de Lénore ! Bois ! Oh ! Bois ce bon népenthès et oublie cette Lénore perdue ! » Le Corbeau dit : « Jamais plus ! »

« Prophète, dis-je, être de malheur ! Prophète, oui, oiseau ou démon ! Que si le Tentateur t’envoya ou la tempête t’échoua vers ces bords, désolé et encore tout indompté, vers cette déserte terre enchantée — vers ce logis par l’horreur hanté : dis-moi véritablement, je t’implore ! Y a-t-il du baume en Judée ? — dis-moi, je t’implore. » Le Corbeau dit : « Jamais plus ! »

« Prophète, dis je, être de malheur ! Prophète, oui, oiseau ou démon ! Par les Cieux sur nous épars — et le Dieu que nous adorons tous deux — dis à cette âme de chagrin chargée si, dans le distant Eden, elle doit embrasser une jeune fille sanctifiée que les anges nomment Lénore — embrasser une rare et rayonnante jeune fille que les anges nomment Lénore. » Le Corbeau dit : « Jamais plus ! »

« Que ce mot soit le signal de notre séparation, oiseau ou malin esprit, » hurlai-je, en me dressant. « Recule en la tempête et le rivage plutonien de Nuit ! Ne laisse pas une plume noire ici comme un gage du mensonge qu’a proféré ton âme. Laisse inviolé mon abandon ! Quitte le buste au-dessus de ma porte ! Ôte ton bec de mon cœur et jette ta forme loin de ma porte ! » Le Corbeau dit : « Jamais plus ! »

Et le Corbeau, sans voleter, siège encore — siège encore sur le buste pallide de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre, et ses yeux ont toute la semblance des yeux d’un démon qui rêve, et la lumière de la lampe, ruisselant sur lui, projette son ombre à terre : et mon âme, de cette ombre qui gît flottante à terre, ne s’élèvera — jamais plus !

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Illuminaten, Illuminati et Illuminés: une mise au point

Posté par leblogdegaudius le 30 juillet 2014

Serge TOUSSAINT,  Grand-Maître de l’AMORC, a rédigé 2 articles sur le site de la Grande Loge, à propos de la confusion entre « Illuminaten » et « Illuminati », et il a donné sur ce sujet l’éclairage de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix.

J’ai essayé de lier ces 2 articles ensemble et de les synthétiser en un seul. Je vous donne les liens pour que vous puissiez les lire séparément  (Les sous-titres sont de moi):

http://www.rose-croix.org/histoire/rose-croix-et-illuminati.html

http://www.rose-croix.org/histoire/illuminatis.html

Introduction :

Depuis quelque temps, on entend beaucoup parler des « Illuminati » et du rôle obscur qu’ils auraient joué depuis leur apparition qui, si l’on en croit Dan Brown dans son livre « Anges et Démons », aurait eu lieu en Italie au XVIe siècle. Pire encore, on prétend qu’ils existent toujours et qu’ils complotent contre l’humanité, partout où ils se trouvent et à travers une multitude de réseaux noyautant quasiment tous les domaines de l’activité humaine : politique, économie, finance, médias, science, ésotérisme, etc. En un mot, ils seraient au cœur de la «théorie du complot», que nombre d’internautes commentent et relayent sur internet, sans parler des livres plus opportunistes les uns que les autres écrits sur le sujet à des fins commerciales.

Dans son livre, « Anges et démons », Dan Brown évoque les Illuminati, une société secrète dont les origines remonteraient au XVIe siècle et qui rassemblerait des savants dont les thèses scientifiques étaient rejetées par l’Église. Selon Dan Brown, l’astronome et mathématicien Galilée (1564-1642) aurait été l’un des membres les plus éminents de cette société. Pourchassés par l’Église catholique, les Illuminati se seraient répandus en Europe, se mêlant aux mystiques, alchimistes, occultistes, juifs ou musulmans, et s’infiltrèrent dans la Franc-Maçonnerie. Toujours selon l’auteur d’ « Anges et Démons », cette société secrète œuvrerait à la destruction de l’Église chrétienne. Dans son livre, il met en scène un complot orchestré par elle.

Les Illuminaten, ou Illuminés de Bavière :

S’il a bien existé une organisation dont le nom s’apparente à celui cité par Dan Brown, son histoire n’est pas celle-là. Le groupe qui lui a servi de modèle est celui des Illuminaten (et non pas Illuminati), et son existence ne remonte pas au XVIe siècle, mais à la fin du XVIIIe, soit près de cent cinquante ans après la mort de Galilée. Les Illuminaten, plus connus sous le nom d’Illuminés de Bavière, est une confrérie qui a été créée en mai 1776 par Adam Weishaupt (1748-1813), professeur de droit à l’université d’Ingolstadt, en Bavière. Ancien élève des jésuites, il fut marqué par la façon dont ces derniers lui enseignèrent la religion, usant d’une sorte de « dressage méthodique » destiné à imposer une dévotion de façade. Il en conçut une aversion pour la religion et s’efforça de combattre l’obscurantisme religieux en se ralliant aux Lumières. C’est dans cet esprit qu’il fonda les Illuminaten, une société secrète qui n’avait pas de vocation initiatique, mais un but subversif.

  • Leurs sources :

La doctrine des Illuminaten s’inspire de Rousseau. Elle prône l’égalitarisme et un rationalisme hostile à la religion. La lumière qu’ils cherchent n’est pas celle de la spiritualité ou de l’initiation, mais celle de la raison, celle des Lumières qui marquent le XVIIIe siècle. Adam Weishaupt ne réussit guère à rassembler qu’une dizaine de membres autour de lui. Constatant le peu de succès de son entreprise, il donna aux Illuminaten une forme maçonnique pour séduire de nouveaux adeptes. En 1782, il tenta même de créer une institution destinée à fédérer la Franc-Maçonnerie allemande pour la « guérir de la théosophie » et la rallier au rationalisme. La société des Illuminaten s’étendit alors en Autriche, en Bohême et en Hongrie, et s’infiltra dans la Franc-Maçonnerie.

  • Francs-Maçons et Rose-Croix donnent l’alerte :

A la fin du XVIIIe siècle, la Franc-Maçonnerie allemande était dominée par la Stricte observance templière et la Rose-Croix, deux groupes très attachés au christianisme et à la spiritualité. Ces deux groupes, les Rose-Croix en particulier, ont rapidement pressenti le danger que représentaient les Illuminaten, lesquels prétendaient réformer la société en instaurant l’athéisme. Le 11 novembre 1783, la loge des Trois Globes de Berlin lança l’anathème contre les Illuminaten, qu’elle accusait de vouloir saper la religion chrétienne et faire de la Maçonnerie un système politique.

De leur côté, les autorités politiques se sentirent également menacées, car Weishaupt voulait s’en prendre aussi à la monarchie. Pour mettre fin à ces agissements, le 22 juin 1784, le prince Charles Théodore, électeur de Bavière, émit un édit ordonnant la dissolution de toute société secrète. Quelques mois plus tard, au début de l’année 1785, c’est Adam Weishaupt qui fut inquiété. D’abord destitué de sa chaire universitaire, il fut bientôt chassé de Bavière. Les Illuminaten furent alors traqués et cessèrent d’exister après 1789.

  • L’ « héritage » des Illuminaten :

Malgré la brièveté de leur existence, les illuminés de Bavière vont connaître une formidable postérité romanesque, qui commence à la fin du XVIIIe siècle avec des ouvrages contre-révolutionnaires comme l’Essai sur la secte des Illuminés (1789) du marquis de Luchet, ou Mémoires pour servir à l’histoire du jacobisme (1797-1799) d’Augustin Barruel. Ces auteurs voient dans la Révolution un complot contre la religion et la royauté, dirigé par la Franc-maçonnerie, et en particulier par les Illuminaten. Cette thèse, mainte fois contredite par les historiens, connaît pourtant encore les faveurs des tenants des thèses conspirationnistes. Ces dernières, basées sur la théorie du complot, tirent leur efficacité du fait que cette théorie « abolit le hasard, les processus historiques, les imperfections humaines et fait croire que tout est voulu, qu’il y a des responsables uniques aux malheurs du monde » (2).

Qu’en est-il donc des véritables Illuminati ?

D’après la Tradition rosicrucienne, c’est le nom que portaient les membres d’un Ordre mystique qui fut fondé au XIIe siècle, lors des premières croisades, dans le but d’œuvrer au rapprochement du Christianisme et de l’Islam, qui se combattaient alors au nom de Dieu. Cet Ordre était composé de Chrétiens et de Musulmans, mais également de Juifs. Tous avaient en commun de vouloir mettre fin aux croisades et de promouvoir la tolérance religieuse. De nos jours, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix se donne entre autres pour mission de perpétuer cet idéal de paix et de tolérance, ce qui explique pourquoi l’une des sections de son enseignement est intitulée : « section des Illuminati ». Vous conviendrez certainement qu’on est bien loin de ce qui est dit généralement à propos des « Illuminati » par ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent.

Conclusion :

Au regard des explications précédentes, vous comprendrez que le terme « Illuminati » actuellement très en vogue est impropre à désigner les « Illuminaten » apparus en Allemagne au XVIIIe siècle, et qu’il l’est tout autant pour désigner les prétendus comploteurs qui s’emploieraient actuellement à nuire à telle race, nationalité, communauté, classe sociale, religion, etc., voire à l’humanité dans son ensemble. C’est là, au mieux une confusion de termes, au pire une manipulation. Toujours est-il que le lien établi entre les deux est tout aussi erroné que celui qui consisterait à utiliser le mot « Illuminati » pour désigner tous ceux que l’on considère de nos jours comme des “illuminés”, au sens péjoratif et négatif du terme. Autrefois, on parlait du complot judéo-maçonnique, aujourd’hui, ce sont à d’autres minorités qu’on les attribue. Il faut bien trouver des boucs émissaires aux malaises d’une époque…

En conclusion, on peut dire que s’il est vrai que les Illuminaten furent peu recommandables, en raison de leur propension à comploter contre les pouvoirs religieux et politiques en place, ils n’ont qu’un lointain rapport avec les Illuminati du roman de Dan Brown.

 

Serge TOUSSAINT
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

Notes :

(1) René Le Forestier, Les Illuminés de Bavière et la Franc-Maçonnerie allemande, Paris, Hachette, 1914, p. 16.
(2) Antoine Vitkine, Les Nouveaux imposteurs, La Martinière, 2005.

 

Et un grand merci à Serge TOUSSAINT pour tous ces éclaircissements.

Gaudius

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Lettre ouverte aux femmes (Serge TOUSSAINT) – Lettre d’Helena ROERICH de 1929

Posté par leblogdegaudius le 27 juin 2014

Le Grand-Maître de l’AMORC, Serge TOUSSAINT, a publié sur son blog et sur le site de l’AMORC une « lettre ouverte aux femmes » car il a tenu à souligner le rôle majeur qu’elles ont toujours joué , continuent à jouer et continueront à jouer à l’avenir. Je vous propose d’en prendre connaissance sur son blog, à cette adresse:

http://www.blog-rose-croix.fr/lettre-ouverte-aux-femmes-2/

Dans le même ordre d’idée, je vous propose cette lettre qu’Helena ROERICH écrivit en 1929. Dans son ouvrage « Les grandes initiées au féminin », Hélène BERNARD la proposait également aux réflexions de toutes et tous. Voici cette lettre, qui est toujours d’actualité:

 

 » La grande époque qui approche est étroitement liée à l’influence de la femme. Comme aux meilleurs jours de l’humanité, l’époque à venir offrira de nouveau à la femme sa place légitime, à côté de son compagnon et coéquipier de toujours, l’homme. Vous devez vous rappeler que la grandeur du Cosmos est construite à partir d’une double Origine. Est-il possible, par conséquent, de faire fi d’un de ses Éléments ? 

      Toutes les misères actuelles et à venir ainsi que les cataclysmes cosmiques sont, dans une grande mesure, le résultat de l’assujettissement et de l’humiliation de la femme. Le déclin épouvantable de la moralité, les maladies et la dégénérescence de certaines nations sont également le résultat de la dépendance servile de la femme. Celle-ci n’a pas droit au privilège humain le plus grand : la participation totale à la pensée créatrice et au travail constructif. Elle est privée non seulement de droits égaux à l’homme, mais aussi, dans de nombreux pays, d’une éducation égale à celle de l’homme. On ne lui permet pas de montrer qu’elle est capable d’établir la vie sociale et gouvernementale, alors que, de par la Loi Cosmique et le Droit Cosmique, elle en fait partie intégrante. Mais une esclave féminine ne peut donner au monde que des esclaves. Le proverbe « Telle mère, tel fils » a un fondement cosmique et scientifique. Comme les fils ressemblent le plus souvent à leur mère et les filles à leur père, grande est la justice cosmique ! En humiliant la femme, l’homme s’humilie lui-même ! Cela explique aujourd’hui le manque de génie de l’homme.
      Les terreurs et les crimes d’aujourd’hui auraient-ils été possibles si les deux Origines avaient été équilibrées ? C’est entre les mains de la femme que repose le salut de l’humanité et de notre planète. La femme doit prendre conscience de son importance, de la grande mission de la Mère du Monde ; elle devrait être prête à assumer la responsabilité de la destinée de l’humanité. La mère, dispensatrice de la vie, a pleinement le droit d’orienter la destinée de ses enfants. La voix de la femme, la mère, devrait être entendue parmi les dirigeants de l’humanité. La mère suggère les premières pensées conscientes à son enfant. Elle dirige ses aspirations ainsi que ses capacités, et leur donne les qualités nécessaires. Mais la mère qui n’a aucune notion de culture ne pourra suggérer que des expressions inférieures de la nature humaine.
      La femme qui s’efforce vers la connaissance et la beauté, et qui a conscience de sa haute responsabilité, élèvera énormément le niveau total de la vie. Il n’y aura pas de place pour les vices repoussants qui conduisent à la dégénérescence et à la destruction de pays entiers.
      Mais en cherchant à s’éduquer, la femme doit se souvenir que tous les systèmes d’éducation ne sont que des moyens pour développer une connaissance et une culture supérieures. La véritable culture de la pensée se développe par la culture de l’esprit et du cœur. Seule cette association permet d’obtenir cette grande synthèse sans laquelle il est impossible de comprendre la grandeur, la diversité et la complexité réelles de la vie humaine dans son évolution cosmique. Par conséquent, tout en recherchant la connaissance, puisse la femme se rappeler la Source de la Lumière et les Guides de l’Esprit – à savoir les grands Esprits qui ont vraiment créé la conscience de l’humanité. En approchant de cette Source, de ce Principe de Synthèse puissant, l’humanité trouvera la voie qui mène à l’évolution véritable. 
    
  Et la femme est celle qui devrait connaître et proclamer ce Principe dominant, car depuis le commencement, elle a été choisie pour lier les deux mondes, le visible et l’invisible. La femme possède le pouvoir de l’énergie sacrée de la vie. L’époque qui arrive apporte la connaissance relative à cette puissante énergie omniprésente, qui se manifeste dans toutes les créations immortelles du génie humain.
      La femme occidentale est éveillée et a conscience de ses pouvoirs. Ses contributions à la culture sont déjà évidentes. Cependant, la majorité des femmes occidentales – comme tous les débutants – commencent par l’imitation, alors que la vraie beauté et l’harmonie réelle se trouvent dans l’expression originale de soi-même. Aimerions-nous voir l’homme perdre la beauté virile de sa nature ? L’homme qui a le sens de la beauté ne désire certainement pas voir une femme imiter ses habitudes et rivaliser avec ses vices. L’imitation commence toujours avec ce qui est le plus facile. Mais nous espérons que cette première étape sera vite dépassée et que la femme approfondira sa connaissance de la Mère Nature et trouvera des modes d’expression personnels et authentiques. 
   
   Le Cosmos manifeste l’unité de la loi et pourtant il n’y a pas de répétition dans sa variété. Pourquoi donc l’humanité recherche-t-elle l’uniformité en tout, alors qu’elle viole en même temps l’unité fondamentale de la loi ? L’homme recherche l’uniformité de perception, l’uniformité de vie et plus particulièrement l’uniformité de pensée. On oublie que l’uniformité d’expression mène à la stagnation et à la mort. La vie et son pouvoir changent perpétuellement de forme. Il convient d’appliquer ce principe fécondant dans toutes les expressions de notre existence. 
      Recueillons les images les plus belles et les plus héroïques des plus grands personnages de tous les temps et de tous les pays et, avec une imagination créatrice, adaptons leurs accomplissements à notre vie en prenant en considération les particularités de notre époque. Seule pareille imitation fournira un fondement correct aux progrès ultérieurs.
     
Je terminerai mon message à la femme par une page tirée de l’Enseignement de Vie :
      « Quand les nations ont commencé à se désunir, il en est résulté l’autodestruction. Seul un retour à l’équilibre peut y mettre fin. L’humanité n’applique pas les principes de créativité dans une proportion correcte et elle viole de ce fait les fondements de l’Être. Quand, par la loi de l’Aimant Cosmique, les formes inférieures sont subordonnées aux formes supérieures, cela ne concerne que les énergies qui devraient être transmutées. Mais, quand les Origines sont appelées à créer et à donner la vie, il est impossible d’écarter l’une d’elles sans qu’il en résulte l’autodestruction. Par conséquent, l’humanité ne commencera sa véritable évolution que lorsque les deux Origines seront affirmées dans la vie. Tous les principes qui n’incluent pas la compréhension de la double Origine ne peuvent qu’accroître le manque d’équilibre. L’humanité doit comprendre la loi de l’Aimant Cosmique. On peut grandement aider l’évolution en prenant conscience de la splendeur de la double Origine qui est le fondement de la Vie. » 
   
   Même cette simple vérité n’a pourtant pas encore trouvé sa place dans la conscience de l’être humain ! Les scientifiques – biologistes, chimistes et physiciens – devraient connaître la vérité sur le double Élément, ou polarité, mais ils sont silencieux. Une telle vérité, dans son application la plus sacrée et la plus vitale, est méprisée, et la loi du plus fort domine égoïstement. Le malheur vient du fait que le mental de l’homme est coupé de sa source, la Conscience Cosmique. Bien qu’il fasse partie du Cosmos, l’être humain ne saisit pas encore sa solidarité, son unité avec le Cosmos. Et ses observations des manifestations de la nature ne lui suggèrent aucune analogie. Pourtant, ce n’est que par l’observation et les comparaisons avec la nature humaine qu’il est possible de trouver des clefs à tous les mystères de la vie et, par conséquent, la solution à de nombreux problèmes de la vie quotidienne. Les gens, comme des perroquets, aiment à répéter cette formule ancienne : « Tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ! » On dit et répète bien des choses, sans faire réellement attention à leur signification. Les dogmes imposés, les lois humaines et le niveau de vie ont conduit l’humanité à négliger le processus de la pensée. La pensée humaine, à de rares exceptions près, est devenue mécanique. Tout le monde prêche diverses libertés, mais les écoles de pensée les plus opposées s’apparentent sur une chose : elles ont toutes peur de la liberté de pensée !
      C’est pourquoi la femme doit défendre non seulement ses propres droits, mais aussi le droit de penser librement pour l’ensemble de l’humanité ! Grâce au développement de la pensée, nos possibilités s’étendront. Ayons les pensées les plus larges et les plus pures. Il est dit :
      « Un royaume n’est pas composé de personnages royaux et de sujets, mais est créé par des idées cosmiques. Créons nos propres villes, nos pays, nos planètes ! Mais que ces pensées soient créées par le cœur, puisque seule la pensée née du cœur est vivante. Le cœur est le plus grand Aimant Cosmique. Toutes les énergies cosmiques sont attirées par le cœur, qui les assimile. Le cœur manifeste dans la vie toutes les aspirations. Le feu de l’espace est attiré vers le cœur et le processus cosmique tout entier repose sur ce principe. Par conséquent, le Cosmos existe dans l’attraction du cœur. Seules les énergies qui sont fondées sur l’attraction du cœur sont vitales. C’est ainsi qu’à l’infini la chaîne de la vie est forgée par le cœur. »
    
  Avez-vous écouté votre cœur ? Est-ce qu’il bat au rythme du Cœur Parfait qui tous vous étreint ?
     
  C’est avec ces mots que je terminerai cet exposé sur le cœur. Que la femme affirme ce grand symbole qui peut transfigurer la vie tout entière. Puisse-t-elle s’efforcer de transmuter la vie spirituelle de l’humanité.

     Puisse la mère qui donne la vie et la protège devenir également la Mère, celle qui Guide, celle qui Donne Tout et Reçoit Tout. »

(source: http://www.editions3m.com/livre.php?ID=0)

 

Et pour faire bonne mesure, d’un point de vue plus politique et poétique:

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 Gaudius

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Le partisan – Anna Marly- Les Compagnons de la Chanson – Léonard Cohen (hommage aux résistants)

Posté par leblogdegaudius le 5 juin 2014

Nous célèbrerons demain le D-Day et nous nous rappellerons que ce fut le début de la reconquête de nos libertés. Mais un tel événement n’aurait pas été possible sans le concours de la résistance. Tout le monde connaît « le chant des partisans », de Joseph KESSEL et Maurice DRUON, mais peu de personnes connaissent cet autre « chant des partisans ». Il a été composé par Anna MARLY et repris  par les Compagnons de la Chanson et une vingtaine d’années plus tard par Léonard COHEN. Je vous ici propose les 3 versions. Bonne écoute à toutes et tous.

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Gaudius

COMPLAINTE DU PARTISAN

Les Allemands étaient chez moi
On m’a dit résigne toi
Mais je n’ai pas pu
Et j’ai repris mon arme.
 
Personne ne m’a demandé
D’où je viens et où je vais
Vous qui le savez
Effacez mon passage.
J’ai changé cent fois de nom
J’ai perdu femme et enfants
Mais j’ai tant d’amis
Et j’ai la France entière.
 
Un vieil homme dans un grenier
Pour la nuit nous a cachés
L¹ennemi l’a su (Les Allemands l’ont pris)
Il est mort sans surprise.
Hier encore nous étions trois
Il ne reste plus que moi
Et je tourne en rond
Dans la prison des frontières.
 
Le vent souffle sur les tombes
La liberté reviendra
On nous oubliera
Nous rentrerons dans l’ombre
Paroles : Emmanuel d’Astier de La Vigerie  dit « Bernard ».
Musique : Anna Marly
écrit en 1943, à Londres.
THE PARTISAN

When they poured across the border
I was cautioned to surrender
This I could not do
I took my gun and vanished.
 
No one asks me when I’m going
No one asks me what I’m doing
Comrade, you who know
Oh, you must keep my secret.
 
I have changed my name so often
I’ve lost my wife and children
But I have many friends
And some of them are with me
An old woman gave us shelter
Kept us hidden in the garret
Then the soldiers came
She died without a whisper.
 
There were three of us this morning
I’m the only one this evening
But I must go on
The frontiers are my prison.
Oh, the wind, the wind is blowing
Through the graves the wind is blowing
Freedom soon will come
Then we’ll come from the shadows.
 

Paroles : Hy Zaret, adapté d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie (dit « Bernard »).

Musique: Anna Marly

(Articles intéressants ici: http://www.ac-grenoble.fr/lycee/vincent.indy/IMG/pdf/la_complainte_du_partisan.pdf et là : http://www.leonardcohensite.com/partisanfr.htm: )

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L’égo est-il une maladie ?

Posté par leblogdegaudius le 1 mars 2014

A en croire certaines traditions, c’est lui le pelé, le galeux, l’ennemi intérieur qu’il faut anéantir. Imaginons donc, sur cette base-là, une conversation entre « gens biens » :

 

-          «  Eh bien mon cher, qu’est-ce qui vous arrive ? Vous en avez, une mine !

-          Ah là là, ne m’en parlez pas, c’est mon égo qui fait des siennes !

-          Mon pauvre ami !

-          Oui, mon cher, et je ne sais pas quoi faire avec cette sale bête-là !

-          Je vous comprends !

-          Moi, j’ai trouvé une idée très simple pour m’en débarrasser.

-          Ah bon ? Et lequel ?

-          Connaissez-vous le docteur Shah-Krah ?

-          Moi je le connais. Vous devriez essayer, mon cher.

-          Et qu’est-ce qu’il a de si extraordinaire, ce docteur-là ?

-          C’est simple : pour la modique somme de 3000 Euros, en un week-end, il vous aide à vous débarrasser de votre égo.

-          Vous devriez essayer, mon cher. Moi je l’ai fait, et je ne m’en porte pas plus mal.

-          Moi aussi.

-          Et moi aussi !

-          Pensez-vous ?

-          Essayez donc, vous verrez. Et après, qu’est-ce qu’on se sent bien ! »

 

On pourrait broder à l’infini. A croire que ceux qui dénoncent à l’envi l’égo en sont dépourvus et prennent plaisir à le traquer chez les autres. Mais qu’est-ce que c’est, d’abord, que l’égo ?

 

En psychologie, l’égo, (du latin «je »), « désigne la part de la personnalité chargée d’équilibrer les différentes forces auxquelles est confronté le psychisme de l’individu. Ces forces incluent ses pulsions profondes, sa morale personnelle (comprise dans le surmoi) et la réalité du monde extérieur tel qu’il le perçoit ». (Source : http://www.psychologies.com/Dico-Psycho/Ego). Il s’agit en fait de notre Moi objectif, notre Moi extérieur, ce à quoi nous nous identifions dans la vie courante.

 

L’élaboration du moi se fait à partir de la naissance même, à partir du cerveau. Dès les premiers stimuli, les connections se mettent en place et le nourrisson fait le plein d’informations. (Pour plus  d’information sur le développement du cerveau, je vous invite à consulter ce lien : http://louis.peye.over-blog.com/article-la-naissance-du-moi-chez-l-enfant-78108132.html)

 

Une étape importante dans le développement de l’être humain est ce qu’on appelle « le stade du miroir », vers le 8ème mois. Au départ, le nourrisson ne se distinguerait pas de sa mère et ne prendrait que progressivement conscience de lui-même. Placé face à un miroir, le petit enfant découvre d’abord que l’image qu’il a en face de lui est un leurre et non un être réel, puis, plus tard, il prend conscience que l’image de ce miroir est celle de son propre corps, d’autant plus que les parents participent activement à cette prise de conscience. Prenant conscience de lui-même, l’enfant prend aussi conscience des autres. Et de ce fait, il se voit comme distinct, autre, séparé. Ensuite, l’enfant devient autonome et s’affirme face au monde, puis il intègre les interdits familiaux, les modèles de comportement ; et, à l’âge de 6-7 ans, il atteint l’âge de raison.

 

Bref, le Moi est la partie la plus consciente de la personnalité, en contact à la fois avec les pulsions les plus profondes issues de l’inconscient et la réalité extérieure. Formé à partie d’identifications et de gratifications successives, il a un rôle de régulateur et de médiateur, il est chargé du maintien et de la cohésion de la personnalité. Une « élimination » du Moi, de l’égo mènerait, en toute logique, à la psychose, puisque les pulsions n’auraient plus de barrière et envahiraient la personnalité toute entière. Il faut donc considérer ce processus d’une autre façon.

 

Comme on l’a dit ; d’un point de vue rosicrucien, l’égo est le moi objectif, apparent, qui disparaît à notre mort. Formé par les expériences et par l’éducation, il maintient notre cohésion interne et veille donc à nos intérêts. Ce Moi externe est l’expression terrestre de notre « âme-personnalité », de notre Moi Divin, qui prend sa source dans l’Ame Universelle, tout comme les autres « âmes-personnalités ». D’un point de vue spirituel, tous les êtres humains ne font qu’un et sont tous reliés les uns aux autres. Le malheur est que, formé mais aussi déformé par l’éducation et les expériences, l’égo a tendance oublier sa source et ne s’occuper que de lui-même. Et que dire des injonctions qui ont été intégrées, comme « dans la vie, il y a les dominants et les dominés », « il ne faut compter que sur soi-même », « chacun chez soi »,  « de toute façon, c’est un(e) autre qui l’aura » ou encore «pourquoi lui (ou elle) et pas moi ? »…  On pourrait broder à l’infini.

 

Ces injonctions sont d’autant plus puissantes qu’elles entrent souvent en conflit avec d’autres injonctions : « il faut savoir partager », « il ne faut pas être égoïste », « il faut tenir compte des autres », « il faut savoir s’ouvrir au monde », « il faut aimer son prochain »… mais si l’attitude est exactement l’inverse de ces grandes déclarations, alors l’humain en formation intègre en lui l’exemple et non les injonctions. Pourquoi ? Parce qu’une telle attitude est dictée par la méfiance, le repli, l’agressivité ; en un mot, la peur. Et malheureusement, c’est plus souvent la peur qui est transmise : peur de l’avenir, peur du regard de l’autre, peur de l’échec… De cela découlent les principaux comportements négatifs : orgueil, égoïsme, égocentrisme ; tout ce qui fait que l’être humain reste isolé des autres.

 

Dans le processus de purification de l’égo, il s’agit donc de prendre conscience de ces conceptions faussées, puis de rechercher l’unité, d’abord avec soi-même, puis avec autrui. Plutôt que de « tuer », « éliminer », il s’agit de transmuter ces défauts que constituent l’orgueil, l’égoïsme et la vanité en leur qualité opposée, et prendre conscience que loin de se mutiler et de se diminuer, l’homme peut participer à quelque chose de plus grand que lui. Parfois, lorsque nous nous intériorisons, nous pouvons sentir que « quelque chose » agit en nous, à travers nous et nous inspire. Nous sentons que nous ne sommes pas que ceci ou cela. Ce sentiment d’autre chose qui est en même temps nous-mêmes, est-ce qu’il ne provient pas de ce qu’il y a de plus élevé en nous ? Ce contact fugitif peut parfois être suffisant pour entamer une quête spirituelle.

 

Dans nos contacts avec les autres, il peut aussi nous arriver, heureusement, de faire preuve d’altruisme, de compassion et de générosité, et ce, sans calcul aucun, en toute spontanéité. La gratification intérieure que nous éprouvons, la fierté d’avoir agi pour le bien est la marque que, à ce moment-là, nous sommes en harmonie avec notre être intérieur et avec les autres. Nous sommes donc capables de dépasser nos conditionnements initiaux pour nous ouvrir à d’autres valeurs, plus universelles, et donc là aussi, commencer une démarche spirituelle.

 

Cette démarche, qu’on peut avoir commencée seul, par le questionnement intérieur, par la lecture d’ouvrages spiritualistes, ou du moins, humanistes, par une certaine frustration aussi d’être au bord de quelque chose sans savoir ce que c’est exactement, peut se concrétiser par les pratiques offertes par toutes les voies spirituelles authentiques. A titre d’exemple, ce n’est pas par hasard si l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix traite à la fois du divin et de l’humain, propose des thèmes de réflexion et une technique initiatique destinée à faire nous faire prendre conscience de notre dimension spirituelle. Dès le début de ses études, le rosicrucien a tous les outils nécessaires pour cela : les méditations, les réflexions, les expériences, les rituels, tout concourt à « desserrer l’étau » et, petit à petit, à donner à l’égo le rôle qui lui revient : devenir l’expression parfaite sur le plan terrestre de l’Ame Universelle. Non dilué dans les brumes d’une quelconque spiritualité évaporée, mais une lumière qui brille et qui se manifeste ici, sur le plan terrestre, et qui contribue à en allumer d’autres.

nombril

Gaudius

Ajout:

Serge Toussaint, Grand-Maître de l’AMORC, a mis en ligne  le 25 avril 2014  sur son blog un article traitant de l’égo et il m’a semblé intéressant de vous le faire connaître en cliquant sur ce lien:

A propos de l’ego

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L’AMORC est-il vraiment élitiste ?

Posté par leblogdegaudius le 27 novembre 2013

Face à ce genre de commentaires, souvent connotés négativement, et  qu’on peut trouver çà et là, je serais tenté de répondre « OUI ! » et de rajouter « Na ! », histoire de ma payer un peu la tête de certains fâcheux. Mais la réalité est plus complexe.

Tout d’abord, il convient de définir ce qu’est l’élitisme, et j’ai trouvé ceci comme définition : «  relatif à l’élitisme, à un système de valorisation des meilleurs, à une volonté de dégager une élite de la masse ».  Pour ce qui est du mot élite : « ensemble des individus considérés comme les meilleurs, les plus dignes d’être choisis, les plus remarquables par leur qualité. Exemple: une troupe d’élite, un tireur d’élite, l’élite intellectuelle.
L’élite est une minorité qui se distingue du groupe auquel elle appartient et à laquelle on reconnaît une supériorité, une autorité morale. »
 

A première vue, il n’y a là rien de foncièrement négatif, et favoriser l’émergence des talents ne peut faire que du bien à toutes les sociétés. De plus, il est dans la nature humaine d’aspirer à se parfaire, à développer ses talents, à acquérir la maîtrise de son métier ou de son art, et d’éveiller en soi les plus hautes vertus qu’on puisse concevoir, et on ne peut s’épanouir que dans une société qui le permet. Qui cela peut-il donc gêner ? Peut-être des systèmes et des individus totalitaires qui ont intérêt à voir couper les têtes qui dépassent et à niveler par le bas, à des fins de domination.

Mais revenons à l’AMORC : est-il vraiment élitiste ? Autrement, dit, est-ce qu’il aspire à valoriser les meilleurs et à dégager une élite de la masse ? Et les rosicruciens sont-ils vraiment les meilleurs,  les plus dignes d’être choisis, les plus remarquables par leur qualité, et constituent-ils une autorité morale ? C’est, en vérité, un très beau compliment qui est fait là, et chacune et chacun aspirerait à s’en montrer digne, mais ne nous emballons pas trop vite et reprenons nos esprits. Et en premier lieu, qui serait le plus «digne » de devenir membre de l’AMORC ? Des érudits ? Des PDG ?  Des artistes ? Des milliardaires ? Bref, le « gratin », le « gotha», « l’intelligentsia » ? Qu’en dit par exemple la brochure de présentation « La maîtrise de la vie » ? Tout simplement ceci : dans sa présentation générale, au paragraphe « Nature » : Mouvement philosophique, initiatique et traditionnel mondial, non sectaire et non religieux, apolitique, ouvert aux hommes et aux femmes, sans distinction de race, de religion ou de position sociale. Autrement dit, la position sociale importe peu. Cela dit, il est nécessaire de savoir lire et écrire, et surtout comprendre ce qu’on lit et c’est en cela qu’on peut dire que l’AMORC est « élitiste ». Pour qui ne se cultive pas, ne cherche pas à s’enrichir par ses lectures et ses fréquentations, c’est, en effet, un obstacle insurmontable. Concentrer sa pensée, réfléchir, remettre ses acquis en question, se poser des questions, interroger les autres, ça demande un effort considérable et peut-être que tous ne sont pas aptes à suivre les enseignements rosicruciens.

De plus, l’AMORC n’a pas pour mission d’aller chercher par la peau du dos ou par la main des gens « choisis » (et d’abord, sur quels critères ? au nom de quoi ?). Il laisse les portails ouverts mais c’est à celui ou celle qui le veut de se mettre en route et de solliciter son admission. Pour devenir rosicrucien, il faut le vouloir et pour le vouloir, il faut d’abord avoir cherché,  s’être informé et déterminé en son âme et conscience si c’est bien là la voie qui convient pour soi-même. L’ordre propose mais le chercheur dispose et il doit se laisser du temps et de la réflexion. Alors seulement viendra le temps de la décision. C’est peut-être l’étape la plus difficile, car on est seul face à soi-même, face à sa propre conscience et personne ne peut faire le chemin à notre place. C’est le désir, l’aspiration, la motivation, quel que soit le nom qu’on donne à cet élan qui sont primordiaux et il ne manque pas de voies tout aussi valables pour tout chercheur sincère, et non la position sociale.

D’autres commentaires tout aussi «aimables », mais dans un sens contraire, émanent de certains « spécialistes », qui déplorent que les monographies soient rédigées dans un langage qualifié de simpliste. C’est vrai, les monographies sont rédigées dans un langage accessible à tous, et c’est peut-être un signe de manque de qualité ? C’est vrai qu’il manque une certaine patine, un certain langage savant, fleuri, orné, et on aurait pu, par exemple, dire : « Avec l’extrémité qui est la nôtre, il ne faut pas négliger d’examiner la globalité des voies s’offrant à nous. » ou « Tant que durera l’extrémité de ces derniers temps, il est préférable de prendre en considération la globalité des voies de bon sens. » ou « Esotériquement parlant, la réalisation de l’Atman passe par une certaine vacuité philosophique et ontologique », ou bien encore « L’En-Soi est syncrétique dans ses aspects essentiels et anticrétique dans ses aspects matériels » *

Cela prouverait quoi ? Qu’on a beaucoup de vocabulaire ? Et dans quel intérêt ? Si c’est pour briller dans les salons ésotériques, pour se faire valoir en en imposant à des gens simples,  alors ce genre de propos serait tout à fait inutile et sans aspect pratique. De plus, les monographies ne sont pas un but en soi, mais seulement un outil de travail et de réflexion. Rien n’interdit au rosicrucien de chercher quelques correspondances dans des encyclopédies ou des ouvrages de référence,  de réfléchir à tel ou tel thème, de pratiquer et de vérifier telle ou telle expérience au lieu d’en rester au niveau intellectuel ou d’avaler un certain savoir rosicrucien à la louche. D’ailleurs, mémoriser toutes les monographies est impossible et il est vivement conseillé de réviser de temps à autre ses bases. Un intellect brillant, réduit à lui-même, ne sert à rien ni à personne et on aura beau passer intempestivement d’une voie à une autre, on n’aura fait que du tourisme, ou on n’aura fait que quelques emplettes. Certes, nos placards, nos réfrigérateurs et nos congélateurs intérieurs seront bien garnis, mais attention à la date de péremption ! L’intérêt de la voie rosicrucienne n’est pas de gaver des curieux ou des oisifs, mais de donner les outils, les graines et la technique pour avoir de bonnes récoltes, mais la terre, c’est le membre lui-même qui la travaille et il est le seul responsable.

Voilà, j’espère avoir dissipé quelques doutes, quelques craintes et quelques malentendus. Ce n’est qu’un point de vue parmi tant d’autres, mais j’avoue que le sujet me travaillait depuis un certain moment. Alors, selon vous, maintenant, l’AMORC est-il élitiste    ?

dessins_mondain

(*) : Les deux premières phrases sont tirées du « pipotron », les deux autres sont de mon invention.

Gaudius

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Mèsi Bondyé (Merci Bon Dieu) – interprétation Harry Belafonte

Posté par leblogdegaudius le 22 octobre 2013

Connaissez-vous Harry Belafonte?  Et connaissez-vous cette très belle chanson? Un ancien m’avait fait écouter une compilation de ses meilleurs titres. J’ai retenu celle-ci, entre autre, mais je n’en connaissais pas la signification. Heureusement est venu Internet et j’ai pu en trouver l’origine sur ce site:

http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=583

Je laisse l’auteur de cet article vous en parler:

Mèsi Bondyé : Classique de la musique haïtienne signé du regretté Casseus 
29/06/2005

Mésy Bondyé, autrement connu comme Merci bon Dieu est un des classiques de musique haïtienne qui a le plus et le mieux voyagé, rappelant au monde le destin unique de ce pays d’Africains et de Descendants d’Africains. Ecrit par l’émérite guitariste haïtien Frantz Casseus [1915-1993], précurseur d’un syncrétisme fécond entre musique vaudou et musique classique, laquelle musique classique s’était introduite dans la chanson haïtienne par l’influence grégorienne apportée par le catholicisme, cet air-prière témoigne d’un rapport à l’Au-delà permanent dans la culture haïtienne.

Cet aspect de la culture haïtienne ne dépayserait pas beaucoup d’Africains du continent. Autant habitués aux fresques orales des griots qu’aux chants populaires dédiés à l’immensité du cosmos, aux signes célestes, aux récoltes et à leurs facilitateurs, pluies, soleil, ancêtres, les Africains et leurs Descendants des Caraïbes ont toujours réservé à Mèsi Bondyé  un succès mémorable.

Afrikara.com vous propose une traduction de ces paroles belles de simplicité, de dévotion, d’humble abandon et de gratitude envers la providence, divine pourvoyeuse, ultime nourricière. Cette traduction est empruntée pour l’essentiel à Alfred Largange.            

Grâce à Frantz Casseus, Harry Belafonte popularisa cette inoubliable chanson dans les années 50. Elle fut aussi reprise avec écho par le trumpetiste sud-africain Hugh Masekela.


Mèsi Bondyé, gadé tou sa lanati poté pou nou
Mèsi Bondyé, gadé kouman lamizè fini pou nou

Mèsi Bondyé, gadé tou sa lanati poté pou nou
Mèsi Bondyé, gadé kouman lamizè fini pou nou

Merci Mon Dieu pour tout ce que la nature nous a apporté [litt : regardez ce que la nature nous a apporté]
Merci Mon Dieu, notre misère est fini [
litt : regardez comment la misère est finie pour nous]

 

Lapli tonbé, mayi pousé
Tou timoun ki grangou p’ralé manjé

La pluie est tombée, le maïs a poussé
Les enfants affamés pourront manger [Grangou : du vieux français "J'ai grand goût"]

 

Annou dansé mambo, annou dansé Pétro
Papa Bondyé ki nan syèl, lamizè fini pou nou

Dansons le mambo, dansons le Pétro [le mambo est un rythme d'origine latine, le pétro est un style musical associé a un rite vaudou]
Papa Bon dieu qui est dans le ciel, la misère est finie pour nous.

 

Mizè ya fini pou nou
Mizè ya fini pou nou
Mizè ya fini pou nou
Mizè nou fini

 

la misère est fini pour nous [litt : regardez comment la misère est finie pour nous]

Mèsi Bondyé, gadé tou sa lanati poté pou nou
Mèsi Bondyé, gadé kouman lamizè fini pou nou

Mèsi Bondyé, gadé tou sa lanati poté pou nou
Mèsi Bondyé, gadé kouman lamizè fini pou nou

Lapli tonbé, mayi pousé
Tou timoun ki grangou p’ralé manjé

Annou dansé mambo, annou dansé Pétro
Papa Bondyé ki nan syèl, lamizè fini pou nou

Mizè ya fini pou nou
Mizè ya fini pou nou
Mizè ya fini pou nou
Mizè ya fini pou nou
Mizè nou fini

Et maintenant, laissez vous bercer par la voix chaude et profonde de ce grand monsieur, Harry Belafonte. Bonne écoute!

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Les fantômes, ou les âmes errantes

Posté par leblogdegaudius le 19 octobre 2013

Chacun s’interroge peu ou prou sur l’après-vie, sur l’au-delà, bref, sur ce qui se passe après la mort. Certains disent qu’il n’y a rien, et que le reste est spéculation, d’autres croient, affirment même qu’il y a « quelque chose ».

D’un point de vue rosicrucien, l’homme étant « double en sa nature et triple en sa manifestation », c’est à dire âme, corps physique et corps psychique qui résulte de l’union de ces 2 « corps », lorsque vient le moment de la mort, après, l’âme et le corps psychique se séparent du corps physique dans un premier temps. Dans un second temps, l’âme se sépare du corps psychique, qui se dissout peu à peu, et continue son ascension vers le plan de conscience qui lui est propre.

Il peut arriver, néanmoins, que des âmes s’attardent dans ce « passage », par attachement à la terre, par refus de la mort, généralement des âmes peu évoluées ou excessivement matérialistes. Elles essaient de se manifester par tous les moyens, soit qu’elles cherchent une « issue de secours », soit qu’elles veulent revivre ce qu’elles ont vécu. Certaines peuvent se manifester aussi lors de séances de spiritisme ou à des personnes extrêmement sensibles et se faire passer pour ce qu’elles ne sont pas, des êtres de lumière, des saints, des maîtres, etc… C’est pour cette raison que l’AMORC déconseille fortement le spiritisme, comme l’atteste cet extrait de « Questions et réponses »:

Avant de répondre à cette question, il faut d’abord préciser qu’il existe deux grands courants spirites :

— le premier nie la réincarnation et enseigne que l’“esprit” des défunts rejoint le monde spirituel après la mort et y demeure pour l’éternité. En vertu de ce principe, les partisans de ce courant spirite considèrent que l’on peut, par des évocations collectives ou par l’intermédiaire d’un médium, contacter l’“esprit” de personnes ayant vécu il y a plusieurs siècles. Si l’on croit à la réincarnation, cela n’est pas possible, car ces “esprits” se sont réincarnés depuis. Il ne peut donc s’agir de Jules César, Cléopâtre, Louis XVI, Marie-Antoinette, etc. Ajoutons qu’il est curieux de constater que les contacts ainsi établis le sont toujours avec des personnages très illustres. C’est à croire que les millions d’autres personnes n’ont pas d’“esprit” ou qu’elles se refusent à tout contact.

— le deuxième courant spirite admet la réincarnation et enseigne que les pratiques spirites permettent de contacter l’“esprit” de tous ceux qui sont dans l’attente de se réincarner. Dans le principe, une telle possibilité existe, mais la plupart du temps, les “esprits” contactés sont des entités peu évoluées qui restent très attachées à la Terre et qui occupent les plans les plus bas dans l’invisible. De ce fait, ils se prêtent volontiers à ce genre de pratiques, car cela leur permet de maintenir un certain contact avec le plan terrestre. Le problème, c’est que de tels “esprits”, en raison de leur manque d’évolution, n’hésitent pas à mentir, à tromper et à se faire passer pour des “esprits” beaucoup plus célèbres.

En règle générale, l’A.M.O.R.C. déconseille fortement le spiritisme. En dernière analyse, les pratiques spirites n’apportent rien d’authentique et peuvent même être dangereuses sur les plans psychique et psychologique. Cela dit, il est possible de communier avec les âmes qui ne sont plus incarnées, notamment avec celles des êtres chers que l’on a bien connus. Mais une telle communion ne peut se faire qu’en s’élevant en conscience vers elles, et non pas en les faisant descendre vers nous. De plus, elle doit être individuelle et non collective.

L’AMORC n’est pas seul à  parler de ce sujet, et parmi mes pérégrinations, j’ai découvert les vidéos d’Arnaud Dumouch, un jeune et sympathique théologien qui présente le point de vue de la religion catholique sur ce sujet:

Vous pouvez retrouver cette vidéo sur ce site:

http://lesparanormaux.free.fr/fichiers/video.htm

Voilà, je vous souhaite une bonne écoute et de fructueuses réflexions. Pour approfondir le sujet, voici d’autres liens:

http://eschatologie.free.fr/fichiers/video.htm

(au fait, j’ai oublié de vous remercier pour vos visites, puisqu’à ce jour, on a dépassé les 10 000 visites. Alors, merci à tous!)

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