La politique est un champ de bataille (Régionales 2015) …

Posté par leblogdegaudius le 7 décembre 2015

… malheur à qui le déserte. (ou lettre ouverte aux responsables du PS):

Régionales : situation critique, sursaut nécessaire

Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC et député du Val-de-Marne, dimanche 6 décembre 2015.

Le 1er tour des élections régionales marque une terrible sanction pour le gouvernement et place le FN en tête au niveau national et en position de force dans la quasi-totalité des régions quand, dans le même temps, la droite recule par rapport aux départementales. La situation est critique : cette défaite collective risque d’ouvrir les portes du pouvoir au Front national. La France et les Français en seraient les premiers perdants. Les raisons de la déroute de la gauche sont connues : renonciation européenne, montée inexorable du chômage et crise majeure d’insécurité ouverte par les attentats de janvier et aggravée par ceux du 13 novembre. Au lendemain du scrutin, la gauche devra choisir entre renoncement et le sursaut afin apporter une véritable réponse aux exigences des Français. Nous sommes au pied du mur. Pour le 2nd tour, la gauche doit se maintenir partout, se rassembler autant que possible et convaincre les citoyens, à commencer par les millions d’abstentionnistes. Dans les régions où la gauche est largement distancée, ni le désistement ni la fusion ne sont envisageables. Ces manœuvres ne font pas barrage au Front national, elles le nourrissent.

Lien: http://www.mrc-france.org/Regionales-situation-critique-sursaut-necessaire_a912.html

J’avoue avoir été abasourdi quand j’ai appris la décision d’abord du bureau politique du PS, puis les interventions des intéressés, ceux qui ont décidé de se retirer de la course et de renoncer à siéger dans les conseils régionaux. Ma première réaction a été celle-ci: « c’est une lâcheté ».

Comment, on dénonce l’extrémisme, on désigne les candidats du FN comme les ennemis à combattre absolument, on propose des alliances républicaines et au dernier moment, quand l’adversaire politique  de l’autre bord, à savoir le parti « Les Républicains » vous ferme la porte au nez, au lieu d’en prendre son parti et de rassembler son propre camp, on baisse les bras et on abandonne le champ de bataille ? Quoi, « de toutes façons, ils gagneront, alors »... c’est tout? Vous ne savez pas que « c’est bien plus beau lorsque c’est inutile »? Alors laissez-moi vous rafraîchir la mémoire, messieurs:

« Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !
— Qu’est-ce que c’est que tous ceux-là ! – Vous êtes mille ?
Ah ! je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
Le Mensonge ?

(Il frappe de son épée le vide.)

 

Tiens, tiens ! -Ha ! ha ! les Compromis,
Les Préjugés, les Lâchetés !…

(Il frappe.)

Que je pactise ?
Jamais, jamais ! -Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
— Je sais bien qu’à la fin vous me mettrez à bas ;
N’importe : je me bats ! je me bats ! je me bats ! »

(Cyrano de Bergerac Acte V)

Vous avez abdiqué trop facilement, messieurs! Quand on fait de la politique, au sens noble du terme, on est un combattant, on n’hésite pas à prendre des coups, on se relève après avoir chuté et on continue le combat. Quand on pense que ses idées et son programme sont les bons, on va sur le terrain, on n’abandonne pas, coûte que coûte, car même en minorité, son camp a toujours des choses à dire, des projets à proposer, un programme à appliquer. Abandonner, ça se fait avant la bataille, jamais après.

Vous avez trahi la confiance de vos électeurs, celle de vos compagnons et alliés, vous vous êtes décrédibilisés et bouché votre avenir pour de longues années et vous vous êtes muselés vous-mêmes. Si, dans l’avenir, vous jugez que vos adversaires font de graves erreurs dans la gestion de vos régions, comment pourrez-vous être audibles puisque vous n’aurez pas participé aux débats? Il fallait y être! Comment votre camp pourra désigner des sénateurs puisque vous serez absents? Et je ne parle pas des prochaines élections, proches ou lointaines.

Un seul, au moins, sauve l’honneur de votre camp puisqu’à cette heure, il veut continuer le combat. Ne l’en empêchez pas, soutenez le plutôt, que votre abandon ne soit pas total. Quoi, vous appelez à voter contre Jean-Pierre MASSERET, pour son adversaire? Mais êtes-vous fous? J’engage au contraire Jean-Pierre MASSERET à se maintenir, j’adjure les militants à soutenir leur candidat, pour l’honneur de leur parti et de leur camp, pour leur région. Pour l’honneur et la dignité.

Gaudius.

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M.A.J. du 08/12/2015:

Je relaie l’article de Claude Nicolet à partir de son blog (lien: http://claudenicolet.fr/la-federation-du-nord-du-mrc/872-regionales-2015-un-retrait-qui-est-une-erreur-historique.html)

Régionales 2015, un retrait qui est une erreur historique.

Écrit par Claude Nicolet | Lu 188 fois
 
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MRC 3Communiqué de presse du MRC Nord Pas de Calais Picardie.

Au soir du premier tour des élections régionales 2015, prenant connaissance des résultats définitifs, le Parti Socialiste a décidé de retirer notre liste de la campagne de 2ème tour, laissant face à face Marine Le Pen et Xavier Bertrand.

Cette décision a été prise unilatéralement par les instances fédérales du Nord, sur ordre de Manuel Valls, relayé par Jean Christophe Cambadélis et Martine Aubry. Elle s’est prise sans concertation aucune avec les élus et responsables fédéraux locaux.

Ce retrait trahit également l’accord signé par Pierre de Saintignon avec Jean-Marie Alexandre, et qui stipulait dans son premier article que la liste serait présente au premier et second tour.

De même, le soir du premier tour, après l’examen rapide des résultats, il était convenu qu’un conseil politique déciderait de la conduite à tenir. Cette disposition n’a pas non plus été respectée : aucune discussion, aucune analyse (le total de voix de gauche : 668 857, dépasse de 110 000 voix celui de Xavier Bertrand, de l’UDI et du Modem) n’ont permis de définir une position commune pour le second tour. Ceci marque une absence totale de respect des partenaires, c’est inacceptable !

Le MRC Nord-Pas-de-Calais-Picardie, qui s’est réuni lundi 7 décembre à Lens, s’est unanimement élevé contre cette décision qui prive les électeurs de Gauche du moyen de s’exprimer par leur vote sur leurs idées politiques et prive également l’assemblée régionale d’un contrepoids politique et du regard avisé d’élus de la majorité sortante.

Nous pensons que devant un tel désastre politique la démission du Premier Ministre s’impose, et appelle à un sursaut républicain qui pourrait prendre la forme de la constitution d’une instance de coordination avec les formations de gauche sincères et responsables, désireuses de coopérer pour reconquérir l’estime de l’électorat désabusé et fatigué de ces manœuvres politiciennes.

Ce renoncement entretient la confusion entre la gauche et la droite libérale, confusion déjà trop présente dans la politique gouvernementale. Alors qu’il faudrait appliquer une vraie politique de gauche courageuse et juste, cette trahison va au contraire nourrir le vote FN en validant son discours dévastateur. Les électeurs de gauche ne seront pas représentés pendant 6 ans au Conseil Régional. Ils ont besoin que la gauche présente un projet à la fois distinct de la droite et de l’extrême droite. Ils en sont privés. C’est pourquoi, le MRC ne donne aucune consigne de vote au 2ème tour et laisse les citoyens se prononcer librement.

Le MRC salue le courage de Jean-Pierre Masseret qui, en dépit des pressions de Manuel Valls et Jean Christophe Cambadelis, a décidé de maintenir sa liste dans la grande région Est.

Dans cette période très particulière, il est important de rassembler autour de nos idées, de notre sérieux et de notre combativité, tous les citoyens qui souhaitent avancer avec nous pour travailler au maintien de la cohésion sociale, au renouveau des forces de progrès, à la mise en place des solutions économiques et politiques, seules capables de redonner à notre Pays la confiance en ses responsables.

 

Je relaie aussi l’article de Pierre Laurent à partir du site du MRC: (lien: http://www.mrc-france.org/Second-tour-des-elections-regionales-position-du-MRC-et-soutien-a-Jean-Pierre-Masseret_a915.html)

Second tour des élections régionales: position du MRC et soutien à Jean-Pierre Masseret

 

 

Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC et député du Val-de-Marne, mardi 8 décembre 2015.


Au second tour des élections régionales, le Mouvement Républicain et Citoyen appelle à voter pour les listes de gauche présentes au second tour. A l’issue du rassemblement des partis de gauche, des candidats MRC seront présents en Ile-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Le Mouvement Républicain et Citoyen prend acte du retrait des listes auxquelles il participait en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Nous dénonçons une manœuvre d’appareil qui cache mal de grands calculs politiciens derrière un mot d’ordre moral « faire barrage au Front National ». La communication, les postures et les manœuvres ne peuvent pas remplacer un sursaut politique au moment où le Front National est dans une position de force inédite.

Le plan qui viserait à battre la droite grâce au Front National en 2017 n’est vraiment pas à la hauteur de la situation.

Comme nous avons défendu le « ni retrait ni fusion » avant le premier tour, nous appelons les citoyens à soutenir Jean-Pierre Masseret en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes qui refuse courageusement de participer à cette manœuvre politicienne. Contrairement à la caricature que certains font, il ne s’agit pas de sauver une carrière locale ou un mandat mais d’adopter la bonne attitude dans un moment décisif pour la nation. Le retrait est une position suicidaire pour la gauche et démobilisatrice sur l’ensemble du territoire.

 

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Les assassins de l’espérance (ou lettre ouverte aux espérophobes)

Posté par leblogdegaudius le 3 octobre 2015

Vous est-il jamais arrivé de rencontrer des êtres à ce point négatifs qu’ils ont le don de vous gâcher le reste d’une journée qui, pourtant, avait bien commencé ? Vous est-il arrivé d’en éprouver d’abord de l’étonnement, puis de l’agacement, puis de l’impatience, puis de l’énervement et enfin, du ressentiment ? Vous est-il arrivé, en les voyant arriver de loin, de faire brusquement demi-tour ou de bifurquer rien que pour les éviter et pour garder votre sérénité ?  Parce que lorsqu’ils vous tiennent, ils ne vous lâchent plus. Et alors là, la longue litanie de plaintes et de récriminations commence.

 

-          « T’as vu ce qui se passe ? Ah là là, comment les gens deviennent ! Moi, je dis, un jour, ça va péter…. »

 

Le visage crispé, comme s’ils avaient un quartier de citron dans la bouche, ils énoncent tout ce qui ne va pas dans le service, dans l’entreprise, dans le pays ou dans le monde entier. Et si jamais vous avez le malheur de les contredire, d’essayer de leur faire voir le bon côté des choses, les réussites, alors ils vous traitent de « Bisounours », de rêveur ; se targuant, eux, de leur lucidité.

 

De toute façon, ils ne vous écouteront jamais. C’est vous qui devez les écouter et surtout les approuver, sinon, ils vous achèvent d’une pique bien sentie, histoire de vous faire voir « la réalité en face ». Ils n’ont pas besoin d’interlocuteurs, ils n’ont besoin que d’un auditoire.

 

Alors, à l’attention de ces gens-là, j’adresse cette lettre ouverte en guise de réponse définitive :

 

« A vous, chevaliers de la triste mine, à vous, champions du pessimisme et du cynisme, à vous, assassins de l’espérance, j’adresse ce message : vous qui dénoncez la noirceur environnante, vous qui ne voyez que ce qui ne va pas, vous qui semblez prendre un malin plaisir à voir le mal partout, vous ne savez faire que cela. Vous restez là, statiques, passifs, figés, assis sur votre chaise, à invectiver le monde qui passe et à grincer des dents. Mais que faites-vous pour améliorer les choses ? Faites-vous au moins des efforts pour adoucir un peu le sort de votre prochain et mettez-vous les mains dans le cambouis pour empêcher le mal que vous dénoncez de se propager et de continuer à faire des ravages ? Que nenni,  « de toutes façons, ça ne sert à rien », décrétez-vous d’un air méprisant.

 

Mais d’où vous vient cette manie de toujours critiquer sans jamais rien proposer de constructif ? Espoirs déçus ? Peut-on dire cela de personnes qui n’ont jamais espéré en quoi que ce soit ? Découragement ? Vous avez baissé les bras ? Mais vous ne les avez jamais levés ! Plaisir malsain de démolir ce que d’autres souhaitent atteindre ? Orgueil de posséder une certaine « lucidité » ? Tout cela à la fois ou rien de tel ?

 

Quoi qu’il en soit, votre négativité, je vous la renvoie en pleine figure ; votre pessimisme, je lui marche dessus et vos grincements de dents, je ne les écoute plus ! Gens inutiles, gens destructifs, que faites-vous pour arranger les choses ? Rien du tout ! Vous êtes en réalité les complices de ce mal que vous semblez dénoncer. Qui sait même si vous n’y trouvez pas un certain plaisir inconnu de vous-mêmes ? Vous ne vous attarderiez pas sur les malheurs du monde et même, vous ne vous y vautreriez pas si vous n’y trouviez pas un quelconque intérêt.

 

Et si encore vous ne faisiez que gémir et vous plaindre, on ne prendrait même plus la peine de vous prêter attention et on vous laisserait seuls. Mais il y a des petites oreilles qui vous écoutent, des gens fragiles, des êtres épris d’idéal et qui ne demandent qu’à voir la beauté du monde… et que vous dénigrez sous le vocable de « Bisounours »

 

Mais qu’est-ce qu’ils vous ont fait, les Bisounours, hein ? Qu’est-ce qu’ils vous ont fait ? Vous ne savez pas qu’ils ont une fonction essentielle dans la marche du monde, hein ? Vous ne savez pas qu’à chaque fois que vous dénigrez les Bisounours, un de ceux-ci disparait, et que quand un Bisounours disparait, le monde est en danger ? Cela me donne une furieuse envie de fonder le CDSB, Comité de Défense et de Sauvegarde des Bisounours, et à tous ceux qui lisent ce message, je demande de vous procurer une image de Bisounours, de vous concentrer dessus, de leur envoyer vos plus belles pensées et de les applaudir pour sauver ceux qui restent et leur permettre de continuer leur mission sur cette terre.

 

Ô, êtres sans muscles ni colonne vertébrale, vous croyez peut-être que celles et ceux qui agissent pour le bien dans ce monde sont des naïfs et ne connaissent pas la réalité ? Ils la connaissent très bien, au contraire, ils s’y frottent tous les jours, ils s’y blessent, ils s’y écorchent les mains, ils se démènent sans certitude du résultat final, et finalement, ils se rendent utiles, eux ! Ils n’hésiteraient pas une seule seconde à vous tendre la main si vous étiez en difficulté, cette même main que vous mordriez sûrement.

 

Ecoutez donc, parasites de la société, êtres égocentrés, vieux sépulcres blanchis : critiquez, dénigrez,  calomniez même tant que vous voudrez, mais en aucun cas, ne vous mettez en travers du chemin de celles et ceux qui agissent pour le bien commun. Car même si vous foulez aux pieds les plus hauts idéaux,  ils sont toujours vivants, intacts, prêts à resservir, dans le cœur de tout être de bonne volonté.

 

Pour terminer ce coup de dents sur une note magistrale, je vous jette à la face ce très beau texte de Lucien Jacques. Et… je vous méprise !

 

Bonjour chez vous !

 

JE CROIS EN L’HOMME

Je crois en l’homme, cette ordure,
je crois en l’homme, ce fumier,
ce sable mouvant, cette eau morte ;

je crois en l’homme, ce tordu,
cette vessie de vanité ;
je crois en l’homme, cette pommade,
ce grelot, cette plume au vent,
ce boutefeu, ce fouille-merde ;
je crois en l’homme, ce lèche-sang.

Malgré tout ce qu’il a pu faire
de mortel et d’irréparable,
je crois en lui,
pour la sûreté de sa main,
pour son goût de la liberté,
pour le jeu de sa fantaisie,

pour son vertige devant l’étoile,
je crois en lui
pour le sel de son amitié,
pour l’eau de ses yeux, pour son rire,
pour son élan et ses faiblesses.

Je crois à tout jamais en lui
pour une main qui s’est tendue.
Pour un regard qui s’est offert.
Et puis surtout et avant tout
pour le simple accueil d’un berger.

Lucien Jacques

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Gaudius (très en colère!)

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La trottinette de Valls (comptine)

Posté par leblogdegaudius le 10 juin 2015

Stéphane LE FOLL a déclaré à propos du voyage de Manuel VALLS: « On ne fait pas Paris-Berlin en trottinette » Source: http://www.francetvinfo.fr/politique/4-verites-stephane-le-foll-on-ne-fait-pas-paris-berlin-en-trottinette_944875.html Alors ça m’a inspiré cette petite comptine:

La  trottinette de Valls (comptine)

C’était un drôle de bonhomme

Trottinette, castagnette

C’était un drôle de bonhomme

Qu’allait r’trouver ses compagnons (bis)

 

Au congrès il est allé

Trottinette, castagnette

Au congrès il est allé

Pour aller chanter sa chanson (bis)

 

A la tribune il est monté

Trottinette, castagnette

A la tribune il est monté

Mais son discours était trop long (bis)

 

Puis tout l’monde il a quitté

Trottinette, castagnette

Puis tout l’monde il a quitté

Pour s’en aller chez les teutons (bis)

 

Il a pris un gros n’avion

Trottinette, castagnette

Il a pris un gros n’avion

Pour voir les gars jouer au ballon (bis)

 

Pas tout seul il est allé

Trottinette, castagnette

Pas tout seul il est allé

Il avait pris ses deux poupons (bis)

 

Les français se sont fâchés

Trottinette, castagnette

Les français se sont fâchés

Faut pas les prendre pour des c…s  (bis)

 

Petit Manu, faut pas charrier

Trottinette, castagnette

Petit Manu, faut pas charrier

Il faudra payer l’excursion (bis)

 

Rajout du 11/6:

Et Manu, tout dépité

Trottinette, castagnette

Et Manu, tout dépité

Il a promis de rembourser (bis)

 

La chanson est terminée

Trottinette, castagnette

La chanson est terminée

Messieurs, mesdames, faut circuler (bis)

Gaudius http://www.decathlon.fr/media/812/8129077/classic_ea69547ff37a4d62aa4e505f2d578c78.jpg

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Chagrin et révolte

Posté par leblogdegaudius le 17 avril 2015

Je suis en colère. Le meurtre de la petite Chloé par un barbare à Calais me met hors de moi. Quand se décidera-t-on enfin à appliquer la perpétuité réelle, c’est à dire sans limitation de temps à de tels individus, le plus souvent récidivistes?

En premier lieu, mes pensées de consolation vont vers la famille de la petite Chloé, bien sûr, et vers tous les parents des victimes de ce genre d’individus. Et puis c’est une occasion de réfléchir sur la nature humaine, si tant est qu’on puisse la définir clairement.

Je suis toujours touché quand, lors de tels événements touchant des innocents, de façon spontanée accourent des messages et des témoignages de soutien. Les « marches blanches », les dépôts de gerbes sont l’occasion de montrer aux familles et aux victimes qu’on partage leur peine, qu’on cherche à l’alléger dans la mesure du possible et qu’ils ne sont pas seuls. On dirait qu’il y a comme une sorte de loi, non écrite mais inscrite en nous, qui nous pousse à faire acte de solidarité avec notre prochain et à secourir et protéger les plus faibles, comme un pacte. En s’en prenant à des innocents (et cela touche aussi bien les enfants que les vieillards, les handicapés, et même nos frères animaux) ,en prenant une vie humaine, les violeurs, les pédophiles, les tortionnaires, les assassins, les terroristes et les criminels de tout acabit ont brisé ce pacte et se sont mis ipso-facto au ban du reste de l’humanité; d’où indignation et colère bien légitimes.

Ce genre d’actes appelle punition, réparation et compensation. En dehors de la loi karmique, il faut bien que la loi des hommes s’accomplisse et il faut bien rendre justice. Nos sociétés on établi des lois pour se rapprocher de l’idéal de justice qu’on porte tous en nous (voir à ce sujet le mythe d’Oreste), sous peine de tomber (ou de retomber) dans la barbarie. Cela demande de la confiance envers les magistrats, les experts, bref, tous ceux qui sont suffisamment qualifiés pour rendre la justice. Or, à tort ou à raison, on a l’impression que cette confiance est sérieusement mise à mal et à tort ou à raison, on a l’impression qu’il y a trop de laxisme, trop de laisser faire, trop de faiblesse en somme là où il faudrait de la rigueur. Faut-il pour autant rétablir la peine de mort? Ou au contraire, laisser pourrir ce genre d’individus en prison de haute sécurité, en isolation totale, comme aux USA? D’un côté, la mort physique, de l’autre côté, la mort mentale et cérébrale. Quelle solution?

En Belgique, un pédophile réclame pour lui-même l’euthanasie. Faut-il la lui accorder? D’un point de vue général, comment faut-il « gérer » tous ces individus? Sont-ils seulement « gérables »? Dans la négative, faut-il faire un procès verbal de constat, renoncer à chercher à améliorer ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas le faire? Restent les victimes. A force de s’intéresser à la vie, aux motivations et à la psyché de ces individus, on en oublie le traumatisme de leurs victimes. C’est pour cela que, à notre niveau, dans notre sanctum ou ailleurs, il est nécessaire de les entourer de nos plus chaleureuses et de nos plus fraternelles pensées. Et, partant de là, continuer notre oeuvre d’assistance spirituelle dans l’impersonnalité. Pour ceux qui ont la lourde tâche de s’occuper des criminels dont je viens de parler, notre soutien est aussi nécessaire.

Et pour les criminels, me direz-vous? A l’heure où j’en suis, je ne peux pas encore, je suis trop en colère. Peuvent-ils s’amender? Le veulent-ils seulement? Comme tout un chacun, ils ont leur libre arbitre. Mais il leur faudra beaucoup, mais beaucoup de temps avant de voir leur dette réglée. J’ai appris que, parfois, les familles des victimes avaient pardonné à l’agresseur d’un des leurs. C’est admirable, et c’est tout à leur honneur. Qu’ont fait ensuite ces criminels? Je ne sais pas. Je ne suis pas un « seigneur du karma » je ne suis pas juge ni avocat, je ne suis pas assez sage pour juger en toute impartialité, je ne suis qu’un homme qui s’émeut, qui se révolte, qui s’inquiète, qui peut désespérer parfois, mais qui ne peut ni ne veut rester indifférent. Je me suis épanché peut-être un peu trop, je vous ai pris du temps, mais il fallait que je vide un peu mon coeur.

Gaudius

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La plume, l’épée et les pisse-vinaigre

Posté par leblogdegaudius le 12 janvier 2015

Je vais me permettre d’emprunter cette chronique à Mediapart :

La plume, toujours, sera plus forte que l’épée

07 janvier 2015 |  Par Bertrand ROUZIES

Dieu est mort, par la faute de la connerie humaine, qui se multiplie plus vite que Ses prophètes. L’idolâtrie du sang est une facilité que la brute se donne pour n’avoir pas à aimer Dieu de tout son cœur. Seul un cœur atrophié ôte la vie d’un cœur qui bat. Plaignons ces vivants-morts qui larronnent les vies que leur Dieu a créées et croient que leur Prophète se nourrit d’une telle moisson. Ils se sont retranchés de la communauté des hommes. Il n’est pas besoin de souhaiter leur mort ; ils le sont déjà. Que le néant leur vienne en aide.  

« Il n’y a que Dieu qui ait le droit de tuer son semblable », disait Labiche.

La plume, toujours, sera plus forte que l’épée, car la plume s’envole où l’épée s’abat. Un homme de plume meurt son âme à la main.

Where is Charlie ? À l’heure qu’il est, partout en France, un peu partout dans le monde. Et nos coeurs sont ses prophètes.

« Allah est grand ! »

- Allah est tellement grand que vous ne L’avez pas vu.

« Nous avons vengé le Prophète ! »

- Pour le profit de qui, pauvres dupes ?

« On a tué Charlie Hebdo ! »

- Charlie vous emmerde. Signé : les 72 vierges du paradis.

Lien :

 http://blogs.mediapart.fr/blog/bertrand-rouzies/070115/la-plume-toujours-sera-plus-forte-que-lepee

Depuis, les responsables de ces massacres, tant à Charlie Hebdo qu’à l’Hypermarché casher ont trouvé la mort. Leurs victimes en ont-elles été vengées pour autant ?

En fait, c’est la marche citoyenne du 11 janvier qui les a définitivement consacrées. Et par pratiquement le monde entier. Fini le « french bashing », du moins provisoirement. A la place, un immense esprit de solidarité, une solidarité qui a fait chaud au cœur. Ce qu’il y a de plus élevé dans l’être humain s’est élevé contre ce qui tend à l’amoindrir, à le réduire, à l’anéantir. « Je suis Charlie », c’est-à-dire que j’ai la liberté et le privilège de tourner en dérision toute institution, toute organisation, toute doctrine et toute idole que je juge ridicule, voire  même potentiellement dangereuses pour les libertés ou la dignité humaine. Les politiques s’étaient mis en retrait pour laisser les citoyens s’exprimer en premier, et bien leur en a pris. Leur rôle reprendra dans les jours qui suivent. 

Bien sûr, il s’est trouvé des esprits chagrins qui, tout en déplorant ce qui s’est passé, pleins de compassion envers les victimes, se sont demandés si, par hasard, les dessinateurs de Charlie Hebdo « ne l’avaient pas un peu cherché ».  Pour un peu, on croirait entendre « bien fait pour eux ! » Des petits imbéciles ne s’en sont d’ailleurs pas privé. Mais au nom d’un dessin, doit-on tuer ?

Si « la plume est plus forte que l’épée », alors ceux qui se sentent lésés doivent combattre la plume avec la plume et l’épée avec l’épée.  En ce qui concerne l’épée, c’est le rôle de l’exécutif.  Pour la plume, cela demande d’autre talents, d’autres facultés d’intelligence, d’esprit, d’humour et de drôlerie.

Vu de loin, Charlie Hebdo m’apparaissait comme une bande de vieux garnements, des chenapans, des têtes à claque qui prenaient plaisir à choquer les esprits guindés, les institutions, les pouvoirs quels qu’ils soient. Des anciens combattants des barricades de mai 68, libertaires, peut-être continuateurs d’un certain esprit d’irrévérence, propre à dégonfler les égos surdimensionnés des puissants, une sorte de consolation des humbles et une sorte de garde-fou contre les excès de tout pouvoir. Je ne connaissais comme dessinateur que Cabu, par le Grand Duduche, le « Beau’f » et son pamphlet « A bas toutes les armées ». Pour les autres, à part le nom, je ne peux pas dire que je les connais parce que je les ai lus. Je ne les ai pas lus. Les morts : Siné, Cavanna, Choron, Reiser… inconnus célèbres. (Sauf pour Cavannna : un seul roman. C’est peu.). Mais passons.

Ma seule impression vis-à-vis de ces personnes : «la déconnade, la poilade, le f… de g… » Rien qui ne justifie une violence quelconque. Des gens qui ne sont pas de ma génération mais qui ont sûrement dû en voir pour tenir autant à la « liberté de blâmer », dont « les sottises imprimées » n’avaient « d’importance qu’au lieu où elles en  « gênaient « le cours » et dont « les petits écrits » ne gênaient que des « petits hommes ». 

Mais quoi ! Les satires, les caricatures, les pamphlets ont toujours eu cours, et cela à des époques où il était bien plus dangereux de les publier. Les pouvoirs en place ne s’en sont pas si mal portés, ils s’en sont accommodés  et seuls les ridicules et les petits dictateurs avaient des raisons de trembler. Les citoyens ont toujours su faire la différence entre l’humour, même vache, même de mauvais goût, et même scatologique, et la haine, même grimée sous des oripeaux de « vitriol » par des « humoristes » qui suintent l’odieux le reptilien par tous les pores. Parce que pour faire de l’humour, il faut une sacrée dose d’amour du prochain, de sa dignité et de sa liberté d’agir et de penser, ce que des esprits primaires, des décérébrés fanatisés et réduits à l’état de robot, des individus qui ne sont plus que « des idées en marche » n’auront jamais.

Oui, la marche citoyenne du 11 janvier a été belle, elle a permis de voir que l’être humain peut se mobiliser pour des causes dignes de lui, elle a permis de refuser de trembler, de continuer à se tenir debout et à refuser la barbarie. Vive la fraternité des hommes. Et m… à tous les pisse-vinaigre !

2510229-manifestation-charlie-hebdo-rassemblement-a-paris-les-images-de-la-marche

Gaudius

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La gauche impotente

Posté par leblogdegaudius le 10 septembre 2014

Une semaine dure pour le gouvernement actuel, et qui révèle dans quel état se trouve la gauche « social-libérale », « social-démocrate », « responsable », « moderne » : mal en point.

L’ex-compagne du président (non, on ne peut pas lui attribuer le qualificatif de « première dame », parce qu’ils n’ont jamais été mariés) exhale ses souffrances et ses rancœurs dans un brûlot destiné à « montrer le vrai visage » de son ex. Voilà qui réjouira les lecteurs de la presse people et les responsables de l’opposition. Et qu’on pleurniche sur la « désacralisation de la fonction ». Mais qui c’est-y qui a commencé, hein ? Mais passons.

Un secrétaire d’état, Thomas  THEVENOUD, oublie non seulement de payer ses impôts, mais aussi son loyer, alléguant d’une certaine « phobie ». Cela dit, il n’a pas menti, il n’a pas volé ! Non, le problème est ailleurs : il souffre d’un syndrome préoccupant : le CHÉPLUS. Cela affecte la mémoire immédiate et à long terme. Pourtant, je suis sûr que le petit Bernard a bien retenu l’exemple parental. Imaginons cette conversation entre son père et lui :

-          « Dis, papa, qu’est-ce que tu fais ?

-          Comme tu le vois, fiston. Je remplis ma déclaration de revenus.

-          Pourquoi ?

-          Parce qu’il faut payer des impôts.

-          C’est quoi, des impôts ?

-          C’est des sous qu’on donne à l’état.

-          Et pourquoi on doit donner des sous à l’état ?

-          Vois-tu, mon petit Thomas, ça sert à payer ta maitresse d’école, par exemple, ou les policiers, ou le docteur qui t’a soigné à l’hôpital, par exemple.

-          Je n’aime pas l’hôpital, na !

-          Je sais, fils, je sais.

-          Mais… tu as déjà donné des sous à l’état, l’année passée !

-          Oui, mais il faut recommencer.

-          Et tu fais ça… tous les ans ?

-          Oui, fils, tous les ans. »

Imaginons que  le petit Thomas  n’ait pas reposé la question, parce qu’il avait sûrement intégré cette notion. Un tel oubli ne peut être assurément que d’origine pathologique. Le CHÉPLUS a aussi une influence sur le comportement : il provoque des phobies incontrôlables, ici, une « phobie administrative ». J’imagine les réactions atterrées des électeurs de Saône et Loire : « Hé, maman, on a élu un malade ! ». Jérôme CAHUZAC souffrait-il de ce même mal ?

Comble de malchance, le gouvernement et le président sont de plus en plus impopulaires : on leur reproche leur absence de résultats, leur manque de fermeté, leur manque de vision à long terme… à la hauteur des attentes déçues. Mais cela fait des années que la « gauche moderne » déçoit régulièrement. Pour faire simple, on attends toujours d’elle qu’elle favorise la justice sociale, qu’elle impulse et guide les changements nécessaires au bon fonctionnement de la société, qu’elle reste branchée sur les plus hautes aspirations légitimes du peuple, qu’elle ait une vision à long terme et qu’elle sache mobiliser les énergies et les enthousiasmes.

Contrairement à la droite, symbole de stabilité qui peut vite dériver vers l’immobilisme, le contentement, la satisfaction repue, on veut que la gauche incarne le mouvement, le changement, l’imagination, voire le petit grain de folie nécessaire. C’est pourquoi une gauche « raisonnable » est une gauche malade, surtout depuis le tournant libéral de 1983. Le mal s’est aggravé en 1992 et on finit par se demander si la gauche « moderne » « social-démocrate », « social-libérale », est bien en état de gouverner une nation et si elle ne ferait pas mieux de renoncer à une tache au-dessus de ses forces étant donné qu’elle est incapable de s’opposer aux dérives de la finance, de traiter d’égal à égal avec ses partenaires, de parler d’une voix ferme à ses adversaires, de favoriser l’émergence de nouvelles idées, de préparer un avenir autre que celui de serf soumis à la férule des grandes banques. Les prédécesseurs, la droite libérale, « décomplexée » et « remusclée » avaient donné l’image désastreuse de l’arrogance et de la servilité face aux forces de l’argent. Naturellement, pouvait-on dire, d’où le divorce des centristes avec cette droite-là.

La gauche a déçu, et on n’attend pas grand-chose de la droite. Entre l’arrogance et l’impotence, quel choix autre que l’abstention ou les extrêmes ? L’abstention, autrement dit la résignation, et les extrêmes, sources de désordres et annonciateurs de situations pires encore (parce qu’après le désordre généré, un « ordre » dictatorial s’installe le plus souvent, pour ne pas dire toujours). Peut-être faudrait-il faire des piqûres de rappel à l’un et l’autre camp et leur remettre en mémoire la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la constitution d’avant 2007, et surtout leur demander pourquoi ils ont choisi la politique, autrement dit de se mettre au service de la nation. De la nation et non au service d’une autre, ou d’un groupe d’autre, ou d’une quelconque oligarchie.

Quel citoyen, quelle figure emblématique, quelle voix assez forte battra le rappel ? Sans doute, à titre individuel, existe-t-il des politiques de bonne volonté mais d’un point de vue collectif ? Qui donnera enfin des explications claires ? D’un côté, on affirme que la mondialisation, c’est bien et que le repli, c’est mal et de l’autre côté,  qu’il faut reprendre ses billes et lutter contre la mondialisation. Pendant des années, on a dit que l’inflation, c’était mal, qu’on devait lutter contre elle et qu’il fallait de la rigueur, pour s’entendre dire maintenant que l’inflation aurait plus d’avantages qu’on ne pensait et que la rigueur, ce n’est pas bon. Pendant des années, on a demandé au citoyen de « se serrer la ceinture » pour favoriser l’essor et le développement des entreprises, les travailleurs ont consenti à des sacrifices en espérant contribuer à la redresse économique et ils ne voient toujours rien venir. Pourquoi toujours demander plus et encore plus s’il n’y a pas l’amorce d’une relance ?

On dit que malgré tout, notre nation possède de nombreux atouts et que nous aurions tort de nous plaindre. Des atouts, certes, mais alors lesquels ? Sur quoi faut-il tabler et que devons-nous abandonner ou changer ? Et surtout, quels projets, quel programme, quelle vision d’avenir ? Concrètement, quel sera le visage de la nation en 2050 ? Les politiques pourraient peut-être reprendre un langage plus clair et voir à long terme ? Chacune, chacun, aspire à manifester le meilleur d’elle-même ou de lui-même et espère être bien éclairé par ceux qui ont la charge des affaires de l’état. C’est quand la confiance et l’espoir sont trahis que tout peut devenir dangereux.

C’est surtout le manque de perspective qui plombe le moral de nos semblables : ne pas savoir où on se dirige fait présager du pire, et c’est comme ça que la confiance reste en berne. Sans clarté, sans confiance, sans vision d’avenir, les citoyens auront toujours l’impression d’être abusés soit par des arrogants, soit par des incompétents. Sans clarté, sans confiance, sans vision d’avenir, les citoyens finissent par voir le monde comme extrêmement dangereux, aspirent au repli, et finissent par se diviser entre eux. La cohésion n’existe plus, il n’y a plus que des adversaires ou des ennemis, parce qu’on ne voit plus l’intérêt de vivre ensemble et de se fréquenter. Dès lors, les politiques deviennent inutiles car de cité, il n’y en a plus, il n’y a plus que des grottes et des cavernes.

Tout le monde sent que « quelque chose » couve, qui attend de se manifester. Qu’en sortira-t-il ? Je repose donc la question : quelle femme ou quel homme, politique, écrivain, philosophe, penseur… est ou serait capable de dire leur fait aux arrogants et aux impotents ? Qui ou quel groupe est  ou serait capable de dire clairement les choses et remobiliser les énergies et les bonnes volontés ? Le temps presse!

malade

Gaudius

M.A.J. du 11/10/2014:

Jean-Pierre CHEVENEMENT, illustre mieux que je ne saurais dire comment «  »L’action de la gauche a participé au désarroi français »

http://www.chevenement.fr/L-action-de-la-gauche-a-participe-au-desarroi-francais_a1653.html

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Je n’aime plus l’Europe

Posté par leblogdegaudius le 13 mai 2014

Non, je n’aime plus l’Europe, telle qu’elle se présente aujourd’hui.

J’avais pourtant voté pour le traité de Maastricht car à l’époque, je pensais qu’avec une coopération entre les états européens, avec un projet d’avenir commun et une monnaie commune pour favoriser les échanges de tout ordre pourrait, à terme, favoriser et renforcer les liens d’amitié et de concorde entre les peuples et les nations. L’idéal d’entente, pour éviter à l’avenir de nouvelles guerres était porteur d’un certain optimisme et les réalisations communes montraient qu’en mettant en commun les ressources physiques et intellectuelles, on pourrait bâtir un ensemble qui prendrait sa place dans l’ « échiquier international », comme on dit.

J’ai commencé à avoir des doutes quand on est passé à la monnaie unique en 2001. Une monnaie commune, pourquoi pas, mais pourquoi une monnaie unique ? Et dans cette histoire, que devenaient les banques centrales des nations ? Et qui contrôlerait cette banque centrale européenne ?

Petit à petit, j’ai vu poindre comme une sorte de médiocrité, quelque chose de petit, de minable, de mesquin. L’impression d’abandon de toute volonté politique au profit d’une petite clique de financiers sans grandeur de vue ni projet d’avenir. L’Europe ne me faisait plus rêver, mais commençait à me décevoir.

Mais là où ça s’est corsé, c’est que, malgré le non au projet de constitution européenne, l’assemblée nationale a voté, en 2008, par 336 voix contre 52, une modification de la constitution française afin de l’adapter aux traités européens, ce qui pouvait signifier l’abandon de notre souveraineté (la liste des députés ayant voté pour, contre ou s’étant abstenu est ci-dessous) :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo0083.asp

Et puis il y a eu l’extension européenne, de 6 membres au départ, à 12, puis à 15, à 25, 27,   et à 28 membres actuellement. Une extension de toute évidence à marche forcée. Aucune pause, pas le temps de « digérer ». Comment peut-on espérer trouver un accueil favorable quand on s’aperçoit que les différences sont beaucoup plus grandes que les ressemblances ? Pourquoi une telle hâte ? Le résultat est que l’Europe, actuellement, est devenue une chimère.

Pour rappel, la chimère était, dans la mythologie grecque, un monstre à tête de lion, à corps de chèvre et à queue de serpent, quasiment invulnérable, qui crachait du feu et qui ravageait l’Asie Mineure. Ce monstre fut tué par Bellérophon, monté sur le cheval ailé Pégase, à l’aide d’une lance ou de flèches lestées de plomb. Par extension, « chimère » est devenu synonyme d’assemblage hétéroclite, de projet fumeux, de forme monstrueuse.

Pour moi, c’est ça, à présent, l’Europe : une chimère, un assemblage monstrueux, un machin pas humain, totalement déconnecté de la base des citoyens, voire même en opposition avec eux. Je ne suis sûrement pas le seul à penser cela, et j’ai bien peur, à terme, que le projet initial qui était la paix entre les peuples ne donne naissance à son contraire si on ne dit pas « halte là ! ». Tout le monde se rend compte qu’on va droit dans le mur si on ne change pas de cap rapidement. Tout le monde sent qu’il faut détruire quelque chose, casser quelque chose, « détricoter », pour rebâtir sur des bases plus saines, redonner la priorité au politique et canaliser l’avidité des financiers, redonner aux pays la maîtrise de leur destin au lieu de la confier à une assemblée et un parlement qui semblent  totalement étrangers aux préoccupations des petites gens que nous sommes. Bref, on a l’impression que l’Europe se fait sans les citoyens et qu’elle est aux mains d’un petit groupe qui se moque totalement d’eux et qui suit une logique qui lui est propre et qui ne tient pas compte de l’intérêt commun. Pourquoi et pour qui voteraient-ils, le 25 mai prochain ?

On sent monter, en ce moment, un sentiment de ras-le-bol et on table soit sur un raz de marée des souverainistes de tout bord, soit l’abstention. Encore aucune voix raisonnable qui, tout en pointant les vices et les faiblesses de la construction européenne actuelle, sait redonner espoir et envie de participer à quelque chose de grand, quelque chose qui donne envie d’être acteur et non spectateur résigné. Si rien n’est fait, le risque d’explosion de l’Union Européenne est là, avec toutes les conséquences que cela risque d’entraîner, notamment l’apparition ou la réapparition des conflits entre nations. On n’en est pas encore là, mais on risque fort d’y arriver petit à petit, sans s’en rendre compte, et de considérer nos voisins les plus proches comme les plus éloignés comme des adversaires redoutables, voire comme des ennemis mortels.

En vérité, je crois, comme d’autres, que l’Europe est morte, sinon moribonde et qu’il faut autre chose. Vous le savez, ou vous vous en êtes rendu compte, je suis inscrit au MRC et sur le lien que je vous propose ci-dessous, je trouve beaucoup d’échos à mes interrogations et mes inquiétudes.

 

http://www.mrc-france.org/L-Europe-telle-qu-on-la-construit-depuis-20-ans-est-morte_a604.html

(À propos de la vision du MRC sur l’Europe, vous pouvez aussi cliquer ici) :

http://www.mrc-france.org/tags/europe/

 

Pourtant, j’hésite. Le MRC propose ni plus ni moins de boycotter les élections européennes.(*) D’un autre côté, les souverainistes font entendre leur voix depuis bien longtemps et appellent, eux, à un changement radical, en cassant tout au besoin. Je suis de sensibilité de gauche, mais pour l’instant, ce sont surtout les gens de droite qui s’expriment. Je veux rester maître de ma décision et j’attends que toutes les sensibilités se soient exprimées. Ça me ferait mal de ne pas faire mon devoir de citoyen, mais mon vote aura-t-il une quelconque utilité pour changer les choses ou bien servira-t-il à entériner le statuquo ? Cruel dilemme.

Je veux bien être traité de naïf, de fasciste, de rétrograde, d’utopiste, de doux rêveur, de rouler même pour le MRC, (ce qui ne me gênerait pas puisque je ne cache pas mes préférences politiques), même d’imbécile qui n’a rien compris à rien, mais je ne fais qu’exprimer un ressenti personnel. Et vous, quelle sera votre décision ?

(*): voici le texte que Claude Nicolet propose sur son blog:

http://claudenicolet.fr/la-federation-du-nord-du-mrc/720-elections-europeennes-le-mrc-nord-appelle-au-boycott-republicain.html

chimère

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L’ « équilibre » entre le bien et le mal est une imposture.

Posté par leblogdegaudius le 20 août 2013

Une affirmation qui me fait  le plus bouillir intérieurement est celle qui prétend qu’au nom d’un certain équilibre cosmique, il faut nécessairement un bien pour compenser un mal et un mal pour compenser un bien, sinon, l’équilibre n’est pas respecté et le monde devient chaotique. A-t-on bien réfléchi aux conséquences d’une telle affirmation sur les comportements si on l’accepte telle quelle et si on ne la remet pas en question ?

Cela veut-il donc dire que si, par exemple, nous venons en aide à une personne, ou que nous lui sauvons la vie, une autre personne, « quelque part », devra se voir priver de tout secours ou même devra mourir, tout cela pour respecter ce fameux « équilibre » ?  Est-ce que ça veut dire également que nous devons nous abstenir d’agir dans le sens du bien, parce que nous violerions cet «équilibre », cette « justice cosmique »,  parce que nous aurions peur des conséquences de nos actions parce que, par ricochet, nous pourrions nuire à quelqu’un d’autre, ou que cette personne à qui nous portons assistance devra par la suite s’attendre à de nouveaux malheurs parce que « l’équilibre » aura été rompu, ou bien ce sera nous-mêmes et, que, par conséquent, il aurait mieux valu s’abstenir pour laisser s’accomplir la justice immanente  parce qu’il ou elle devait en passer par là et que si on interfère dans les décrets divins, n’est-ce pas…

Encore plus affreux : est-ce que ce n’est pas encourager explicitement le mal, et est-ce qu’on ne risque pas de trouver des individus suffisamment cyniques pour dire qu’ils agissaient dans le sens du bien, ou qu’ils ont été les instruments de la justice divine parce que si ça n’avait pas été eux, ça aurait été un ou une autre et que, de toute façon, c’était prévu que ça arrive, donc que ce qui arrive est « un mal pour un bien » ?

Ho, Ho, Ho ! On arrête de spéculer et on réfléchit un moment. Comment peut-on affirmer tranquillement, et avec le sourire, ce genre d’âneries ? Ce n’est pas parce qu’on a une mauvaise compréhension de certaines lois, ou encore pire, qu’on les connaît bien, qu’il faille laisser faire et se retirer de la course, pour éviter de se salir les mains, parce qu’on se sera donné bonne conscience à peu de frais, et que si nous évitons d’intervenir, au moins, nous n’aurons pas fait de mal, et nous n’aurons nui à personne. A ce compte-là, ce ne sera pas la peine de protester si une tuile nous tombe sur la tête, si nous sommes victimes d’une injustice, si un quidam s’en prend à nous ou aux nôtres : l’équilibre du monde aura été respecté, voyons !

Personne n’a la science infuse, ni la connaissance de ce qui se passe ici et là, ou l’aperçu des « trames du destin », ou des motifs des uns et des autres et bien malin celui ou celle qui saura d’avance ce qui arrivera s’il agit ou n’agit pas de telle ou telle façon. Bien sûr, on évoquera le fameux proverbe « l’enfer est pavé de bonnes intentions », ou son équivalent, mais entre agir sans réfléchir et réfléchir sans agir, il y a quand même moyen de trouver la manière appropriée pour ce genre de choses. Si nous écoutons la voix de notre conscience, si nous nous connaissons suffisamment pour agir de façon réfléchie, si nous estimons devoir intervenir, alors pourquoi tergiverser ? Entendons-nous bien, l’univers n’est pas statique, il est en perpétuel mouvement, donc en perpétuel déséquilibre. Penser que tout est stable, que tout est tranquille et que nous ne devons pas bouger de notre stèle est un leurre. Nous sommes impliqués dans la marche du monde, qu’on le veuille ou non, nous sommes aussi sans cesse en déséquilibre et nous devons sans cesse agir pour nous maintenir et sauvegarder notre intégrité. Si, au nom d’un certain « équilibre », nous ne faisons rien, alors il ne faut pas donner cher de notre peau. Et cela concerne aussi notre « tranquillité d’esprit ». Equilibre n’est pas indifférence et rien n’est plus révoltant que ces prétendus « sages » qui restent de marbre, comme des sphinx, alors qu’autour d’eux, leurs prochains se débattent dans des difficultés sans nom, luttent résistent, agissent non seulement pour améliorer leur sort, mais aussi celui des autres. Un tel comportement n’est pas digne d’un sage digne de ce nom, mais de sa caricature la plus éhontée. Méfions-nous donc d’une certaine « sagesse » qui s’accommode très bien des malheurs du monde et des autres, et plutôt que de se triturer inutilement les méninges et de sortir des arguments «capilotractés », il vaut mieux renoncer à cette « sagesse » et agir comme il se doit.

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Gaudius

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Affaire CAHUZAC : Les vertueux, les vicieux et les demi-dieux

Posté par leblogdegaudius le 24 avril 2013

Comme tout le monde, j’ai appris qu’après avoir prétendu le contraire, Jérôme CAHUZAC avait fini par avouer qu’il possédait un compte à l’étranger , ce qui est légal, mais non déclaré, ce qui est illégal. La machine judiciaire est dès lors en marche et Jérôme CAHUZAC devra s’expliquer devant la justice et face à sa conscience. J’ai préféré attendre que l’affaire se tasse et que l’ancien député prenne sa décision de ne pas revenir à l’Assemblée Nationale pour rédiger ce petit billet d’humeur.

Ce qui m’a semblé instructif dans cette affaire, ce n’est pas l’affaire elle-même à laquelle je ne saurais donner un avis tranché, mais les réactions qu’elle a suscité : consternation, colère, indignation, ironie, hilarité, jubilation et que sais-je encore ? Dans la classe politique, bien sûr, mais aussi dans mon entourage.  « Tous pourris, tous corrompus, tous accrochés à leur pouvoir ». Et qu’on te parle de la « moralisation de la politique », et qu’on réfléchit sur la transparence des politiques. De grâce, mesdames et messieurs les politiques, restez habillés, et surtout habillés décemment !

Je vis dans un pays formidable, en vérité. Mes compatriotes cultivent les plus hautes vertus possibles et leur rayonnement illumine le monde entier. Personne n’a jamais enfreint les lois, personne n’a jamais menti ni triché ni volé, tout le monde  respecte les limites de vitesse, tout le monde est sobre au volant, tout le monde déclare exactement ce qu’il perçoit comme revenus, je le jure !

Redevenons sérieux. Qui n’a jamais été tenté ?  Qui n’a jamais succombé ? Qui n’a jamais obéi à cette petite voix qui disait « Allez, vas-y coco, qu’est ce que tu risque ? Un peu de courage, ni vu, ni connu ! ». Qui n’a jamais pesté contre les «privilégiés » tout en sollicitant pour lui-même ou pour ses amis ou sa famille une faveur auprès de tel ou tel « puissant » ? Qui n’a jamais barboté sur son lieu de travail une ou deux fournitures ? Qui ne s’est jamais débarrassé de ses ordures ou de ses encombrants en pleine nature ? Qui n’a jamais piqué une petite pointe à 150 km/h sur l’autoroute ? Qui n’a jamais pris de drogue ?  On pourrait développer à l’infini.

Et dans le même temps, on exige de nos politiques, à tous les échelons de la vie publique, exemplarité, vertu et sainteté.Bref, d’être des individus supérieurs, qui nous guideront sur le chemin bordé de roses  qui mènera à des lendemains qui chantent. On a vu des personnages « providentiels », « pères du peuple », auréolés de toutes les gloires et de toutes les vertus à qui on demandait, les yeux embués de larmes, le bonheur qui était dû ; des personnages incarnant la sagesse et l’autorité qui forgeraient « silencieusement mais efficacement le fier levain qui, demain ou après-demain au plus tard, fera germer le grain fécond du ciment victorieux au sein duquel, enfin, sera ficelée, entre les deux mamelles de l’harmonie universelle, la prestigieuse clé de voûte qui ouvrira à deux battants la porte cochère d’un avenir meilleur sur le péristyle d’un monde nouveau. » (Pierre DAC). Pour un peu, on adresserait à ces demi-dieux des prières, comme cela a été fait pour certains dictateurs du passé, on leur demanderait de faire pleuvoir dans les champs, de rendre fécondité et virilité aux personnes stériles ou de guérir les rhumatismes du grand-père.

Un personnage politique n’est pas un héros, ni un demi-dieu, ni un sauveur, ni un «homme providentiel », ni quoi que ce soit. C’est un être humain comme vous et moi, avec ses défauts et ses qualités, les mêmes que les vôtres ou les miennes. On veut moraliser la vie politique ? Cela sous-entend qu’elle ne l’est pas naturellement et qu’il faudrait légiférer pour obliger tout le monde politique à être vertueux. Cela sous-entend aussi qu’un personnage politique amène de là où il vient tout son bagage intellectuel, émotionnel, culturel et spirituel. Cela implique aussi qu’il agisse selon une certaine éthique qui lui aura été enseignée ou qu’il aura intégrée de quelque façon que ce soit. C’est donc de la responsabilité des éducateurs et des formateurs, quels qu’ils soient, de faire en sorte que leur « poulain » soit digne de leur choix. Mais c’est aussi de la responsabilité du personnage politique de ne pas déroger à sa ligne de conduite et de s’interdire tout ce qui pourrait l’en faire dévier. Quand on se consacre à la chose publique, on ne peut plus faire comme les autres, on ne peut plus se permettre tel ou tel écart de conduite si cet écart est particulièrement grave et contrevient à la loi que pourtant on est censé représenter. Se consacrer à la chose publique, c’est être incompris, c’est faire face à l’ingratitude et au mécontentement, c’est exiger beaucoup de soi-même et de son équipe. C’est sacrifier ses intérêts personnels pour les mettre au service de la collectivité et se consacrer à un idéal extrêmement élevé. C’est en quelque sorte se charger d’un énorme fardeau. Sommes-nous tous capables de nous charger aussi de fardeaux semblables, ou bien n’aspirons-nous qu’à un bonheur fait de petites compromissions, de petits intérêts mesquins, d’égoïsmes satisfaits ; bref, à un bonheur de ruminant ? Pouvons-nous exiger de nos représentants ce que nous ne sommes pas capables d’exiger de nous-mêmes ? Et pourtant, nous donnons mandat à des personnes qui nous ressemblent.

Si nous voulons que la politique soit un art noble, alors c’est nous qui devons l’être, afin que nos représentants soient le reflet de nos plus belles qualités et non de nos plus graves tares. Autrement dit, si nous voulons un monde meilleur, il faut commencer par nous-mêmes, et donc en premier lieu par l’éducation, notre propre éducation.

Pour terminer sur une note d’espoir, je vous propose à toutes et tous, politiques ou simples citoyennes et citoyens, un article du Code de Vie du Rose-Croix :

« Si tu occupes une fonction de pouvoir, ne t’en glorifie pas et ne te laisse pas griser par l’influence qu’elle te permet d’exercer. Ne l’utilise jamais pour obliger quiconque à faire des choses qu’il réprouve ou qui sont injustes, illégales ou immorales. Assumes-la avec humilité, et mets-la au service du bien commun. »

Le terme de « pouvoir » ne s’applique pas seulement au monde politique mais à tous les aspects de la vie.

Affaire CAHUZAC : Les vertueux, les vicieux et les demi-dieux dans Coups de dents aureole-2

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Gaudius en plein New-Age

Posté par leblogdegaudius le 9 mars 2013

Avant de m’affilier à l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, je ne savais rien de ce mouvement de pensée: le Nouvel Age. Ce sont mes discussions avec les uns et les autres qui m’ont « ouvert » à ces nouveaux horizons. On admirait des peintures lumineuses, d’inspiration spiritualiste, on écoutait des textes d’une haute portée mystique  ou on méditait sur de la musique harmonieuse, douce, apaisante, une musique faite pour vous aider à vous relaxer et à vous régénérer.

 

Et puis il y avait les auteurs, les magazines, les livres, les conférences, bref, tout un bouillonnement culturel, toute une effervescence. Tout pétillait, tout brillait, tout enchantait, car nous abordions l’ère du Verseau, qui amènerait enfin cette paix et cette fraternité universelle dont nous rêvions tous, nous serions tous « initiés à nous-mêmes », nous allions voir les cieux s’entr’ouvrir, nous allions accéder à de hauts niveau de conscience, nous allions rencontrer des      Maîtres et bientôt, nous tutoierions les étoiles.

 

Mais pour cela, il fallait travailler sur soi même, il fallait lâcher prise, il fallait s’ouvrir à l’Amour divin, il fallait accueillir le Christ Cosmique en soi, il fallait oser et explorer ses possibilités infinies,  il fallait….Jamais on n’avait tant parlé d’effort, de travail, d’œuvre, tout en faisant comprendre dans le même temps que les choses se faisaient « d’elles-mêmes » et qu’il fallait rester en « accueil », « réceptif », « domestiquer son égo » (quand il ne s’agissait pas tout simplement de l’anéantir) car c’était lui qui était l’obstacle, le mauvais génie, l’ombre qui nous empêchait de voir la lumière.

 

Dans le petit groupe que je fréquentais, les discussions allaient bon train. Les enseignements rosicruciens y avaient leur plus grande part, bien sûr, mais on parlait aussi parfois jusqu’à des heures avancées des Avatars et des Maîtres, certains adoptant d’ailleurs une mentalité SPA ( « je c herche un maître »), de la Grande Loge Blanche, nous commentions les derniers exploits de cosmonautes de l’astral, nous parlions des hauts lieux, nous discutions chakras et kundalini, énergies, vibrations, nature, elfes et élémentaux, , cristaux, astrologie, tarots ou numérologie « karmiques » ou « initiatiques »  (le best, pas les superstitions pour le tout-venant).

 

Tout de même, ça me paraissait un peu compliqué et un peu fumeux, mais je suivais le groupe, en attendant de me faire une idée plus exacte de la chose. Ce n’est pas que je négligeais mes monographies mais voulant rester relativement ouvert, et convaincu avec et par d’autres que nous n’avions pas le monopole de la spiritualité, j’absorbais tout sans discernement. Croyant faire des pas de géant, je noircissais mes carnets de « révélations »,  d’ «inspirations », je me mettais à employer des termes pompeux et ampoulés, ne me rendant même pas compte que je ne faisais que répéter comme un perroquet ce que j’avais lu ou entendu ici ou là. C’est comme çà que fonctionne le New-Age : sans discernement de notre part ,on apprend à mettre le masque du spiritualiste alors que la démarche rosicrucienne nous apprend à nous révéler tels que nous sommes, mais ça, je l’ai compris bien plus tard.

 

Les choses faisant leur effet, j’ai vu petit à petit éclater le petit groupe es-New-Age que je suivais ; dans le même temps, je me prenais de monumentales baffes qui ont eu au moins pour mérite de me ramener sur terre et à plus de raison. Dans un premier temps, une immense colère vis-à-vis de ma crédulité, vis-à-vis aussi des autres, qui m’avaient trompé… Non, ils ne m’avaient pas trompé,  JE m’étais trompé tout seul comme un grand. Et puis, avec le temps, je me suis dit que ces personnes auront été d’une grande aide pour moi, ne serait-ce que pour avoir montré ce qu’il ne fallait surtout pas faire. Chacun est parti de son côté, chacun a choisi une autre route, je les ai vus s’éloigner, un peu triste quand même, mais décidé à respecter leur choix, j’ai accepté leur décision. Puissent-ils au moins avoir retrouvé un peu de bon sens, c’est tout le mal que je leur souhaite.

 

Méthodiquement, j’ai fait le tri dans mes lectures, j’ai jeté quelques livres inutiles, les cassettes sont au fond d’un tiroir, pas prêtes de ressurgir (je crois me souvenir que j’ai réenregistré par-dessus certaines) et je suis beaucoup plus dubitatif  vis-à-vis des belles déclarations , des « révélations cosmiques »ou des lectures faciles, celles qui vous font faire de beaux rêves et rien de plus.

 

Et pourtant, le New Age que j’ai connu n’avait rien de commun avec celui de maintenant. J’en ai eu la certitude quand on a commencé à parler des anges et de la kabbale. J’ai vu qu’il n’y avait alors plus d’espoir et que ces doctrines proposées ne pouvaient que séduire des rêveurs ou des esprits indolents.

 

J’ai tiré un trait, je suis passé à autre chose ou plutôt, j’ai abordé les choses avec plus de prudence, de circonspection même. Il m’arrive d’avoir la dent dure et d’être ironique, parce que je ne veux plus m’en laisser conter comme avant et les affirmations gratuites, ne reposant sur rien de tangible, mais au goût du jour, la façon d’énoncer des vérités spirituelles premières en hochant la tête comme des bigotes ont le don de m’exaspérer et parfois, je ne peux m’empêcher de me faire l’avocat du diable, rien que pour créer un choc salutaire chez l’interlocuteur.

 

Relative intolérance ? Peut-être. Sûrement, même.

 

Je ne sais rien de toutes ces révélations, de tous ces plans, de tous ces avatars, mais ce que je sais, c’est qu’un chemin spirituel n’est pas facile ET N’ A PAS A L’ETRE. La facilité, c’est la paresse, et on ne progresse pas en « laissant faire ». C’est notre propre travail qui nous forme, et pas de belles paroles. Au moins, au sein de l’AMORC, le travail ne manque pas et c’est tant mieux comme ça.

Gaudius

Gaudius en plein New-Age dans Coups de dents new_age_2005_gd-195x300

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