La politique est un champ de bataille (Régionales 2015) …
Posté par leblogdegaudius le 7 décembre 2015
… malheur à qui le déserte. (ou lettre ouverte aux responsables du PS):
Régionales : situation critique, sursaut nécessaire
Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC et député du Val-de-Marne, dimanche 6 décembre 2015.
Le 1er tour des élections régionales marque une terrible sanction pour le gouvernement et place le FN en tête au niveau national et en position de force dans la quasi-totalité des régions quand, dans le même temps, la droite recule par rapport aux départementales. La situation est critique : cette défaite collective risque d’ouvrir les portes du pouvoir au Front national. La France et les Français en seraient les premiers perdants. Les raisons de la déroute de la gauche sont connues : renonciation européenne, montée inexorable du chômage et crise majeure d’insécurité ouverte par les attentats de janvier et aggravée par ceux du 13 novembre. Au lendemain du scrutin, la gauche devra choisir entre renoncement et le sursaut afin apporter une véritable réponse aux exigences des Français. Nous sommes au pied du mur. Pour le 2nd tour, la gauche doit se maintenir partout, se rassembler autant que possible et convaincre les citoyens, à commencer par les millions d’abstentionnistes. Dans les régions où la gauche est largement distancée, ni le désistement ni la fusion ne sont envisageables. Ces manœuvres ne font pas barrage au Front national, elles le nourrissent.
Lien: http://www.mrc-france.org/Regionales-situation-critique-sursaut-necessaire_a912.html
J’avoue avoir été abasourdi quand j’ai appris la décision d’abord du bureau politique du PS, puis les interventions des intéressés, ceux qui ont décidé de se retirer de la course et de renoncer à siéger dans les conseils régionaux. Ma première réaction a été celle-ci: « c’est une lâcheté ».
Comment, on dénonce l’extrémisme, on désigne les candidats du FN comme les ennemis à combattre absolument, on propose des alliances républicaines et au dernier moment, quand l’adversaire politique de l’autre bord, à savoir le parti « Les Républicains » vous ferme la porte au nez, au lieu d’en prendre son parti et de rassembler son propre camp, on baisse les bras et on abandonne le champ de bataille ? Quoi, « de toutes façons, ils gagneront, alors »... c’est tout? Vous ne savez pas que « c’est bien plus beau lorsque c’est inutile »? Alors laissez-moi vous rafraîchir la mémoire, messieurs:
« Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !
— Qu’est-ce que c’est que tous ceux-là ! – Vous êtes mille ?
Ah ! je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
Le Mensonge ?
Tiens, tiens ! -Ha ! ha ! les Compromis,
Les Préjugés, les Lâchetés !…
Que je pactise ?
Jamais, jamais ! -Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
— Je sais bien qu’à la fin vous me mettrez à bas ;
N’importe : je me bats ! je me bats ! je me bats ! »
(Cyrano de Bergerac Acte V)
Vous avez abdiqué trop facilement, messieurs! Quand on fait de la politique, au sens noble du terme, on est un combattant, on n’hésite pas à prendre des coups, on se relève après avoir chuté et on continue le combat. Quand on pense que ses idées et son programme sont les bons, on va sur le terrain, on n’abandonne pas, coûte que coûte, car même en minorité, son camp a toujours des choses à dire, des projets à proposer, un programme à appliquer. Abandonner, ça se fait avant la bataille, jamais après.
Vous avez trahi la confiance de vos électeurs, celle de vos compagnons et alliés, vous vous êtes décrédibilisés et bouché votre avenir pour de longues années et vous vous êtes muselés vous-mêmes. Si, dans l’avenir, vous jugez que vos adversaires font de graves erreurs dans la gestion de vos régions, comment pourrez-vous être audibles puisque vous n’aurez pas participé aux débats? Il fallait y être! Comment votre camp pourra désigner des sénateurs puisque vous serez absents? Et je ne parle pas des prochaines élections, proches ou lointaines.
Un seul, au moins, sauve l’honneur de votre camp puisqu’à cette heure, il veut continuer le combat. Ne l’en empêchez pas, soutenez le plutôt, que votre abandon ne soit pas total. Quoi, vous appelez à voter contre Jean-Pierre MASSERET, pour son adversaire? Mais êtes-vous fous? J’engage au contraire Jean-Pierre MASSERET à se maintenir, j’adjure les militants à soutenir leur candidat, pour l’honneur de leur parti et de leur camp, pour leur région. Pour l’honneur et la dignité.
Gaudius.
M.A.J. du 08/12/2015:
Je relaie l’article de Claude Nicolet à partir de son blog (lien: http://claudenicolet.fr/la-federation-du-nord-du-mrc/872-regionales-2015-un-retrait-qui-est-une-erreur-historique.html)
Régionales 2015, un retrait qui est une erreur historique.
Communiqué de presse du MRC Nord Pas de Calais Picardie.
Au soir du premier tour des élections régionales 2015, prenant connaissance des résultats définitifs, le Parti Socialiste a décidé de retirer notre liste de la campagne de 2ème tour, laissant face à face Marine Le Pen et Xavier Bertrand.
Cette décision a été prise unilatéralement par les instances fédérales du Nord, sur ordre de Manuel Valls, relayé par Jean Christophe Cambadélis et Martine Aubry. Elle s’est prise sans concertation aucune avec les élus et responsables fédéraux locaux.
Ce retrait trahit également l’accord signé par Pierre de Saintignon avec Jean-Marie Alexandre, et qui stipulait dans son premier article que la liste serait présente au premier et second tour.
De même, le soir du premier tour, après l’examen rapide des résultats, il était convenu qu’un conseil politique déciderait de la conduite à tenir. Cette disposition n’a pas non plus été respectée : aucune discussion, aucune analyse (le total de voix de gauche : 668 857, dépasse de 110 000 voix celui de Xavier Bertrand, de l’UDI et du Modem) n’ont permis de définir une position commune pour le second tour. Ceci marque une absence totale de respect des partenaires, c’est inacceptable !
Le MRC Nord-Pas-de-Calais-Picardie, qui s’est réuni lundi 7 décembre à Lens, s’est unanimement élevé contre cette décision qui prive les électeurs de Gauche du moyen de s’exprimer par leur vote sur leurs idées politiques et prive également l’assemblée régionale d’un contrepoids politique et du regard avisé d’élus de la majorité sortante.
Nous pensons que devant un tel désastre politique la démission du Premier Ministre s’impose, et appelle à un sursaut républicain qui pourrait prendre la forme de la constitution d’une instance de coordination avec les formations de gauche sincères et responsables, désireuses de coopérer pour reconquérir l’estime de l’électorat désabusé et fatigué de ces manœuvres politiciennes.
Ce renoncement entretient la confusion entre la gauche et la droite libérale, confusion déjà trop présente dans la politique gouvernementale. Alors qu’il faudrait appliquer une vraie politique de gauche courageuse et juste, cette trahison va au contraire nourrir le vote FN en validant son discours dévastateur. Les électeurs de gauche ne seront pas représentés pendant 6 ans au Conseil Régional. Ils ont besoin que la gauche présente un projet à la fois distinct de la droite et de l’extrême droite. Ils en sont privés. C’est pourquoi, le MRC ne donne aucune consigne de vote au 2ème tour et laisse les citoyens se prononcer librement.
Le MRC salue le courage de Jean-Pierre Masseret qui, en dépit des pressions de Manuel Valls et Jean Christophe Cambadelis, a décidé de maintenir sa liste dans la grande région Est.
Dans cette période très particulière, il est important de rassembler autour de nos idées, de notre sérieux et de notre combativité, tous les citoyens qui souhaitent avancer avec nous pour travailler au maintien de la cohésion sociale, au renouveau des forces de progrès, à la mise en place des solutions économiques et politiques, seules capables de redonner à notre Pays la confiance en ses responsables.
Je relaie aussi l’article de Pierre Laurent à partir du site du MRC: (lien: http://www.mrc-france.org/Second-tour-des-elections-regionales-position-du-MRC-et-soutien-a-Jean-Pierre-Masseret_a915.html)
Second tour des élections régionales: position du MRC et soutien à Jean-Pierre Masseret
Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC et député du Val-de-Marne, mardi 8 décembre 2015.
Le plan qui viserait à battre la droite grâce au Front National en 2017 n’est vraiment pas à la hauteur de la situation.
Comme nous avons défendu le « ni retrait ni fusion » avant le premier tour, nous appelons les citoyens à soutenir Jean-Pierre Masseret en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes qui refuse courageusement de participer à cette manœuvre politicienne. Contrairement à la caricature que certains font, il ne s’agit pas de sauver une carrière locale ou un mandat mais d’adopter la bonne attitude dans un moment décisif pour la nation. Le retrait est une position suicidaire pour la gauche et démobilisatrice sur l’ensemble du territoire.
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