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L’Alchimie, art de musique – Visite Mystique et Initiatique de la Basilique Notre Dame de Saint-Quentin : comptes-rendus

Posté par leblogdegaudius le 28 novembre 2014

Une de mes correspondantes, Sabrina, s’est montrée intéressée par le sujet de l’Alchimie. Pour répondre à ses interrogations ainsi qu’à celles des autres visiteurs de mon blog, j’ai rédigé un compte-rendu qu’Edmond BOUYER a présenté à Valenciennes. Il se peut qu’il y ait des lacunes, mais j’ai essayé d’être le plus fidèle possible à l’esprit de la conférence:

« Les textes anciens nous disent souvent que Musique et Alchimie sont liées par nature. Certaines représentations artistiques, dessinées, peintes ou sculptées, nous montrent des partitions musicales ou des instruments de musique qui semblent n’avoir aucun rapport avec le sujet. Dès qu’apparaissent ces signes, nous savons que l’interprétation de l’œuvre doit s’orienter vers l’hermétisme.

Mais il y a plus, les Grecs anciens nous ont transmis une expression musicale difficilement explicable aujourd’hui par les meilleurs spécialistes en la matière : « la gamme chromatique ». Qu’est-ce à dire? La traduction nous donne : « la gamme colorée ». Tiens donc ! Comment un son peut-il représenter une couleur ou inversement et cela en toute certitude ?

Mais les temps sont venus, les langues se délient, les cœurs s’ouvrent. Certains auteurs nous parlent, depuis longtemps déjà, des couleurs de l’œuvre et récemment un hermétiste reconnu a poussé la complaisance jusqu’à détailler dans un de ses ouvrages, cette fameuse coction du troisième œuvre où la Pierre en travail « chante »…

Une note par jour, sept jours pour la gamme, un huitième jour pour fermer l’octave. Si nous parvenons à ce point, que se passe-t-il réellement dans le matras de l’œuvre ? »

 

C’est ainsi que se présentait la conférence qu’animait ce samedi 15 novembre, au Grand Hotel de Valenciennes, Edmond Bouyer, conférencier officiel de l’URCI, section Traditions et Philosophies. Pour en savoir davantage, de nombreux participants s’étaient déplacés. Malgré quelques soucis techniques, Edmond Bouyer put délivrer sa conférence.

 

Dans un premier temps, le conférencier explicite le texte de présentation et fait remarquer que lorsque dans certaines sculptures, sur les cathédrales par exemple, on remarque des instruments de musique ou des partitions, il faut y associer l’alchimie. Il explique ensuite qu’on travaille sur le minéral comme sur le végétal et l’animal.

Le Créateur a des noms multiples : l’Un, le Tout, l’Intelligence Universelle, l’Innomable, le Grand Architecte de l’Univers…  Sa création est une création macrocosmique. La manifestation se fait à partir du « Fiat Lux » et opère par densification.

1ère densification : feu  → air → eau → terre

Densification de l’énergie : son → lumière noire → lumière blanche → lumière colorée (ultraviolets, ou « lumière ascendante ») → couleurs de l’arc-en-ciel → infrarouges →chaleur (qui s’étend partout et qui rayonne : la chaleur, pour l’alchimiste, est une substance et tient sa place) → flamme.

Dernière condensation : le nitre, ou salpètre, « fils de l’azote ».

Le conférencier décrit ensuite le Grand Œuvre et explore la voie de l’antimoine. L’antimoine (voir à ce sujet  le «Splendor Solis » http://fr.wikipedia.org/wiki/Splendor_Solis). L’antimoine est aussi appelé la «sibine », ou trisulfure d’antimoine.

Il existe 2 méthodes pour la purification de la sibine :

              la calcination par le feu naturel, de  500° C. à 600°C. Mais on assiste à une diminution de la masse et il reste du trisulfure d’antimoine.

              ou le feu solaire (avec une loupe), avec une augmentation de la masse.

Il est nécessaire de rechercher le « feu secret » : le sel composé de nitre et de tartre des tonneaux. A partir du régule d’antimoine ; obtenu par la limaille de fer, la sibine et le sel, on extrait le souffre et le mercure. Chauffé de 40°C à 500 °C., progressivement,  le produit se sépare en matière blanche, le mercure alchimique, et en matière noire, le souffre alchimique. Le travail du souffre devra ensuite s’effectuer avec la rosée récoltée en lune montante, et jusqu’à obtenir de la couleur rouge.

Edmond BOUYER décrit ensuite les 3 œuvres : l’œuvre au noir, l’œuvre au blanc, l’œuvre au rouge. Le même processus se répètera pour les 3 œuvres.

1er œuvre : 1 partie de « noir » pour 2 parties de « blanc », chauffée à 40°C dans l’obscurité, et dans un athanor pendant environ 40 jours, jusqu’à obtention d’un produit noir, puis gris, puis blanc. Ensuite, apparait un cercle jaune autour de la matière blanche qui se développe ensuite vers le centre, jusqu’à devenir rouge. Le processus total dure environ 90 jours, on a obtenu le souffre.

2ème œuvre : on réutilise le mercure du 1er œuvre et on répète l’opération. Le processus dure de 30 à 60 jours.

3ème œuvre : on réutilise le mercure et le sel du 1er œuvre, on répète de nouveau l’opération. Cette fois-ci, la durée totale du processus n’est plus que de 8 jours. On a enfin obtenu la Pierre Philosophale.

Le produit obtenu se révèle acide et toxique. Il doit être ensuite « dulcifié » par l’utilisation de vinaigre de vin chauffé et distillé. Il est pilé et mélangé au vinaigre distillé à trois reprises (le vinaigre distillé ainsi s’est transformé en alcool pur, mis dans un flacon bouché hermétiquement)  Par la dulcification de la Pierre Philosophale, on a obtenu l’Elixir de vie. Lorsqu’elle est fermentée avec de l’argent, elle permet la transmutation des métaux en largent et fermentée avec de l’or, elle permet leur transmutation en or.

Le conférencier insiste sur le désintéressement, puis il explique brièvement que l’élixir sert à l’animal et à l’humain tandis que la pierre ne sert qu’au minéral. Et il y a autant de pierres philosophales qu’il y a d’élément.

 

Retour sur le 3ème œuvre :

Nous avons vu que la matière cuit pendant 8 jours dans son creuset. Et, chaque jour, la pierre « chante » : elle émet une note par jour pendant 100 secondes. Si l’octave est complète, la pierre est réussie, le creuset se fend et la Pierre apparaît. On trouve dans l’ouvrage d’Eugène CANSELIET « L’Alchimie expliquée sur ses textes classiques » cette expérience qu’il mena en mai 1951. Pour cela, il monta un dispositif simple, comme expliqué sur ce schéma :

 expérience de Canseliet                                                                                                                              

Le poids et la température du dispositif sont en constante évolution et sont relevés chaque jour au moment où une note est émise. Il ne la mena que jusqu’au 7ème jour ; il lui manqua la 8ème note pour achever le travail. Le poids de la matière passa de 164,70 g à 291,70 g, soit un gain de 127 g. (or, la matière aurait dû doubler son poids pour atteindre 329,40 g). Le 7ème jour, la « coction » s’arrête sans raison apparente donnant un « enfant mort-né ». Que se passa-t-il ? En fait, il faut pour cela se référer à la « fréquence de Pythagore ».

             

Les fréquences obtenues sont proches de la fréquence musicale.  Dans une expérience réussie, la matière double son  poids initial. Le poids et  la fréquence augmentent  et manifestent   les couleurs.   Or, dans l’expérience ratée de CANSELIET,  on constate un déficit de poids et  de chaleur au 6ème jour. Si on fait le rapport poids initial x la fréquence du la (1,688), on devrait normalement obtenir ceci : 164,90 g x 1,688 = 278,35 g.

tableau rapport note-alchimie

(Note: je n’ai pas réussi à tout noter, mais j’ai essayé de capter l’essentiel)

CANSELIET réussit-il plus tard ? Personne ne peut l’affirmer. Toujours est-il que, même ratée, cette expérience démontre bien que l’Alchimie est un art « musical ».

En guise de conclusion, Edmond BOUYER fit remarquer que la   8ème étape est  le début d’un niveau supérieur. Il rappelle enfin l’importance de la préparation intérieure, car l’Alchimiste doit faire corps avec son œuvre, et être à même, dans son laboratoire, de répéter le travail de la création divine.

Dans le même ordre d’idée, voici le compte-rendu de la visite de la basilique de Saint-Quentin:

  Le dimanche 26 octobre 2014 le Pronaos Lumière a organisé une visite de la Basilique de Saint-Quentin, du point de vue de l’alchimie, partie majeure de la Philosophie Hermétique, laquelle est considérée comme la marque de la Tradition Primordiale au sein de l’ésotérisme occidental.

 

         Intéressés d’abord par la Vierge Noire située dans la nef,  troisième chapelle à gauche, ensuite, par le Chemin Initiatique des Etoiles, tracé sur le sol de la Basilique, comprenant un Labyrinthe très bien conservé, trois Rose des Vents et quelques étoiles.

La suite est ici:

http://www.rose-croix-nord.fr/conferences/CR%20St%20Quentin.htm

 

Une Réponse à “L’Alchimie, art de musique – Visite Mystique et Initiatique de la Basilique Notre Dame de Saint-Quentin : comptes-rendus”

  1. sabrina dit :

    Merci pour ce compte rendu il m’a apporté plein de lumière. Le mariage de l’alchimie et la musique encore pour moi une nouvelle Unité c’est magique :-)

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